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ont eu le plaisir de travailler sur l’exposition de Olivier Jobard, "Éthiopie, exils et dérives" lauréat du Prix Camille Lepage 2020.

Les expositions phares du festival photo Visa pour l’image 2021 par Initial LABO, Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, ont eu le plaisir de travailler sur l’exposition de Olivier Jobard, “Éthiopie, exils et dérives” lauréat du Prix Camille Lepage 2020.

Une relation particulière avec le tirage photographique.

“J’ai un rapport très personnel avec le tirage photographique. J’ai longtemps réalisé mes propres tirages en noir/blanc et même en couleurs dans ma salle bain .La photographie est d’abord une passion de jeunesse initiée dans un Photo Club puis à l’école Louis Lumière”

J’ai une relation de confiance que j’ai établie depuis déjà longtemps avec Yonnel Leblanc. Je le suis depuis qu’il est à Central Color. On se parle et on s’écoute. Je tente un premier développement seul qui n’est jamais aussi fin que Yonnel. A partir de mes fichiers raw, il reprend les corrections pour obtenir un meilleur résultat.”

Un exode massif du au dérèglement climatique.

En arrivant en Éthiopie en 2019, je découvre un pays au bord du gouffre. Partout la terre manque. Tantôt asséchés, tantôt inondés, les sols fertiles sont disputés entre les différentes ethnies qui contestent les redistributions des régimes passés. Ces chocs climatiques et tensions agraires entraînent un exode sans précédent.

J’accompagne alors les migrants éthiopiens dans leur voyage vers l’Arabie saoudite. Un pays qui incarne pour eux un eldorado où ils pourront gagner de quoi vivre dignement. Ils s’y rêvent ouvriers, capables de payer à leurs familles une maison « en dur », mais le rêve ne se concrétise que pour certains.

Ethiopie, un avenir incertain

Partis à pied pour un périple de plus de 2 000 kilomètres, la route se révèle une épreuve aux risques parfois mortels et les affrontements ethniques s’y reproduisent. Nombreux sont ceux qui meurent de déshydratation ou se noient pendant la traversée de la mer Rouge. La torture est ensuite un passage presque obligé dans un Yémen en guerre, livré au règne des milices locales et des mafias éthiopiennes de la migration. Pour beaucoup la route s’arrête à Aden, ancienne capitale du Sud-Yémen, où les migrants atterrissent en n’ayant plus de quoi payer la suite du périple.

À Hamdayet, au Soudan, les organisations humanitaires qui n’ont pas ou peu d’accès à la région du Tigré ont mis en place un centre de transit. © Olivier Jobard / MYOP Lauréat du Prix Camille Lepage 2020 Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

Dans ce pays à l’avenir incertain, je me suis attaché au destin de Moustafa. Migrant, il rêvait d’échapper à sa condition de paysan. Il a été touché par une balle au Yémen alors qu’il allait passer la frontière avec l’Arabie saoudite. Après six mois de galères dans un pays ravagé par la guerre, il a été rapatrié en Éthiopie. Il vit désormais de la mendicité car son vieux père est trop pauvre pour s’occuper de lui. Moustafa rêve d’un « petit exil » à Addis-Abeba, la capitale, pour ne pas déshonorer sa famille en mendiant. Son parcours à la dérive m’apparaît comme l’incarnation d’une jeunesse éthiopienne sans horizon, pour qui la fuite à tout prix reste l’unique option.

Et alors que je suis la route de Moustafa pendant deux ans, j’assiste à un nouvel exode. Fin 2020, une guerre éclair au Tigré conduit des dizaines de milliers de familles à tout quitter. Du jour au lendemain, combats et bombardements les poussent vers le Soudan voisin. Dans ce pays parmi les plus pauvres au monde, les Éthiopiens deviennent réfugiés, sans savoir s’ils pourront un jour regagner leur pays.

Arrivés sur la côte sud à Ras Al-Arah, les migrants oromos entament une longue marche à travers le Yémen, un pays ravagé par la guerre civile. © Olivier Jobard / MYOP Lauréat du Prix Camille Lepage 2020 Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

Olivier Jobard

Ces reportages ont également été réalisés avec l’aide du Figaro Magazine et de La Croix Hebdo.

Exposition de Olivier Jobard, Ethiopie, exil et dérives est visible dans le cadre du Festival Visa pour l’image au Couvent de Minimes du 28 août au 26 septembre 2021 de 10h à 20h, entrée libre

Pour connaitre davantage le travail de Olivier Jobard :

Retrouvez prochainement une interview de Olivier Jobard dans notre podcast MANDARINE.



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