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Initial LABO aux Rencontres de la photographie à Arles

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Initial LABO sera présent dans la Cour de l’Archevêché lors de la semaine inaugurale des Rencontres de la photographie d’Arles du Mardi 4 au 8 juillet !

BRASIL IMPREVISTO

Initial LABO inscrit BRASIL IMPREVISTO dans la programmation de la semaine inaugurale des Rencontres de la photographie d’Arles : un grand champ d’expérimentation, un constant “work in progress “ où l’art s’exprime au travers de la pensée photographique. 

Ainsi tous les jours de la semaine d’ouverture, défilent artistes, danseurs, paroliers et musiciens qui font découvrir une programmation éclectique, un art photographique empreint de l’incroyable mixité des cultures et régionalismes, revendications créatives et libertés dans l’expression.

LE ON_ Tous les jours des rencontres, tables rondes, workshops et un espace librairie spécialisé dans l’édition de photographes brésiliens, avec la possibilité de les rencontrer tous les après-midis et faire signer leurs ouvrages. 

LE OFF_ À la tombée de la nuit, un programme court qui laisse place au merveilleux. À partir de 21h30!

PROGRAMME JOURNÉE : LE ON_

📍Cour de l’Archevêché (si ailleurs, précisé dans le paragraphe)

MARDI 4 JUILLET

TABLE RONDE – 10h (45’)
Le livre d’artiste, un pont entre l’Amérique Latine et l’Europe
Avec : José Diniz, Ricardo Tokugawa et Ioana de Mello

Le livre d’artiste est à la fois une démarche artistique du photographe et un moyen de circulation de la production photographique contemporaine à travers le monde. Mais quelles sont les démarches et les aboutissants de cette production de livres d’artistes ? Et comment ce pont est-il mené entre Les pays ? La production de livres de photographie s’est développée récemment au Brésil. Comment atteindre un public diversifié ? Comment contourner les difficultés politiques et financières ? Rencontre suivie d’une séance de signatures de livres.

José Diniz, photographe nommé par FOTOFEST-Houston “Découverte internationale” 2011 et par le British Journal of Photography en 2013. Il reçoit les prix Funarte Marc Ferrez 2012, Festival de La Luz 2015, Fotorio 2016, FestFoto 2020. Exposé au Brésil, Argentine, Uruguay, États-Unis, France, il publie de nombreux livres et est entré dans plusieurs collections. Ricardo Tokugawa est photographe et travaille à la maison d’édition brésilienne Lovely House. Il est brésilien, de la 3ème génération d’immigrants d’Okinawa. Son travail artistique envisage la recherche d’une confrontation personnelle, un regard sur son ascendance et le processus d’enquête de la famille et de la maison. En 2021, il a publié le livre photo «Utaki ». En 2023, il est nominé pour le prix PIPA pour l’art contemporain. Ioana Mello, commissaire brésilienne indépendante, travaille sur les relations artistiques entre l’Europe et l’Amérique Latine. Elle collabore avec plusieurs galeries, collectifs et festivals, et est membre de FotoRio.

MERCREDI 5 JUILLET

TABLE RONDE – 10h (45’)
Echanges autour de la collection Un fonds photographique brésilien de la BnF
Avec Héloïse Conesa, Marcella Marer et Denise Zanet

Depuis 2019, la société Métropole s’est constituée mécène pour aider la Bibliothèque nationale de France dans l’acquisition de séries photographiques contemporaines d’artistes brésiliens, et ainsi constituer la plus grande collection de photographes brésiliens hors Brésil. Pas moins de 400 tirages
ont aujourd’hui rejoint le fonds de cette institution unique. Il s’agit de révéler les véritables facettes du Brésil, de son histoire, des mouvements migratoires, de l’écologie et de la nature, du métissage racial, des questions de genre, des influences subies. Un univers créatif très loin des clichés.

Héloïse Conesa, est conservatrice du patrimoine, chargée de la collection de photographie contemporaine au département des Estampes et de la Photographie de la BnF. Marcella Marer est doctorante en arts et médias à l’Université de Zurich. Elle est commissaire indépendante et collabore avec le magazine de photographie ZUM de l’Instituto Moreira Salles ainsi qu’avec des festivals, des galeries et des maisons d’édition. Denise Zanet est la directrice d’Initial LABO et de Métropole, mécène de la BnF pour la collection Un fonds photographique brésilien

JEUDI 6 JUILLET

TABLE RONDE – 10h (45’)
Bricoler l’image: les modes d’emploi des photographies dans le contemporain
Avec : Barbara Bragato, Bruno Zorzal et Chloé Nicosia

L’image nous indique ce qu’on cherche, mais pour cela il faut bricoler. La question n’est pas “est-on capable de faire des images”, mais “que fait-on avec elles, et avec chacune d’entre elles” : des photos qu’on crée et celles des autres, des archives et collections, des images fixes et en mouvement, celles
de la presse et de la vidéosurveillance, et pourquoi pas des images de la littérature, les images des sons
. Bricoler l’image c’est accepter ce que l’image garde en tant que possibilité, se promener, voyager, prendre des risques. Plutôt que d’ordonner le chaos, il s’agit d’accepter les contradictions, les dissonances ; et laisser que la matière nous pointe les directions à la création. Comme le dirait John Cage, il s’agit de créer comme une absurdité intentionnée ou comme un jeu absurde. Face à l’image on est l’enfant. Sommes-nous prêts ?


Bárbara Bragato est photographe et chercheuse suivant actuellement le Master en Cinéma et Audiovisuel à Paris 3 Sorbonne-Nouvelle ainsi qu’un second diplôme en Philosophie à l’Université Fédérale de Bahia (UFBA). Bruno Zorzal est photographe et chercheur, docteur en Esthétique et histoire
des arts visuels et photographie à l’Université Paris 8. Par le biais de ses expositions et livres, il fait ce qu’il aime : créer des images et des pensées. Chloé Nicosia vit et travaille entre Paris et Bruxelles. Elle est photographe et plasticienne. Diplômée de l’Université de Versailles-Saint-Quentin en Sciences Politiques et de la Sorbonne en Arts Plastiques, elle développe une esthétique mêlant à l’image le travail sur la matière (néons, collages, archives, sculptures).

LECTURE DE PORTFOLIOS – 10h >13h

📍Maison des Treilles, 6, place Louis Blanc

📍Maison des Treilles, 6, place Louis Blanc

Du mardi 4 au samedi 8 juillet de 10h à 13h, la Fondation des Treilles vous offre la possibilité de faire lire vos portfolios. Jeudi de 10h à 13h, lectures par Pascal Beausse du CNAP assisté de Julia Hancart, Yegan Mazandarani et John Briens de Escourbiac l’imprimeur, et de 11h30 à 13h par Denise Zanet, directrice d’Initial LABO.

VENDREDI 7 JUILLET

WORKSHOP – 9h30 (2h)
“Close your eyes to see better” (in english)
Un atelier proposé par Joao Kulcsar

Atelier autour du projet de photographie avec et pour les personnes malvoyantes, mené depuis 2008 par Joao Kulcsár. Les participants auront l’occasion d’expérimenter la photographie avec tous les sens, sauf la vue. Les yeux bandés et guidés par un partenaire, ils tentent d’accomplir des tâches photographiques qui leur font voir le monde au-delà de la vue.

João Kulcsár est le directeur du festival de photographie Paranapiacaba, à São Paulo. Il a été professeur invité à l’université de Harvard en 2002-2003 et est titulaire d’une maîtrise en arts de l’université du Kent. Il est commissaire d’expositions photographiques au Brésil et à l’étranger, dans de nombreux
pays. João coordonne le projet d’alphabétisation visuelle au Brésil et dans d’autres pays.

10h – TABLE RONDE (45’)
La photographie autrement
Avec : Shinji Nagabe, Elsa Leydier et Ioana de Mello

Le métier de la photo et des arts visuels peut-être très solitaire et prenant. Entre le processus artistique, le travail de production, les codes du marché, l’artiste peut avoir des moments très difficiles. Comment penser la photographie autrement, du processus artistique en passant par la production ou à la diffusion? L’expérience de ces professionnel.le.s, inspiré.e.s par deux cultures et deux réalités, le Brésil et la France, peut indiquer quelques chemins à suivre et quelques pistes à discuter: la collectivité, l’éco-féminisme, la photo sur mesure, la démocratisation, entre autres.

Shinji Nagabe est un photographe brésilien issu d’une famille japonaise traditionnelle, qui vit entre l’Europe et le Brésil. Ses images mêlent les deux influences. Il était finaliste du Prix Roederer des Rencontres d’Arles 2019, du Book Awards des Rencontres 2022, et son travail a déjà été exposé en Chine, Brésil, France, Chine, entre autres. Aujourd’hui, il fait partie d’un espace indépendant pour la photographie à Madrid, “El Local”. Elsa Leydier est diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2015. Elle vit entre la France et le Brésil, où elle développe une pratique autour du pouvoir des images iconiques. Lauréate du Prix de la Maison Ruinart/Paris Photo 2019 et une des lauréates du Prix Dior pour la Jeune Photographie 2019. En 2020, elle est une des lauréat.e.s de la commande lancée par le CNAP et du Mentorat des Filles de la Photo. Ioana Mello est curatrice brésilienne indépendante qui travaille sur les relations artistiques entre l’Europe et l’Amérique Latine. Elle travaille avec plusieurs galeries, collectifs et festivals et est membre de FotoRio.

15h – RENCONTRE (1h30)
Rencontre impromptue BRASIL IMPREVISTO X Fondation des Treilles

📍Maison des Treilles, 6, place Louis Blanc

Initial LABO invite les professionnels de la photographie et les photographes brésiliens présents aux Rencontres d’Arles à rejoindre toute l’équipe de la la Fondation des Treilles. Cette rencontre sera l’occasion de présenter l’approche unique de la fondation autour de la création et la recherche, et d’échanger autour de l’appel à Résidence pour la photographie, dont la thématique autour de la Méditerranée pourrait être interprétée avec une singularité nouvelle par regard des artistes brésiliens.

17h – PERFORMANCE PARTICIPATIVE
HugMe x BRASIL IMPREVISTO avec Karine Paoli, photographe

Plus de 4 000 personnes sont déjà passées sous l’objectif de Karine Paoli. Le concept : mimer un Hug de dos et de face, l’associer à une musique et la dédicacer à un être cher. Un projet au long cours qui suit l’atmosphère et le public du moment, où l’Humain prend sa dimension la plus noble : celle de la bienveillance.

SAMEDI 8 JUILLET

10h – TABLE RONDE (45’)
Une carrière en livres photos: 30 ans de production éditoriale de Claudia
Jaguaribe – Avec Claudia Jaguaribe et Marcella Marer

Avec trente ans de production de plus de 20 livres photos, Claudia Jaguaribe est une pionnière en matière de publication de photobooks au Brésil. Grâce à sa production éditoriale, son œuvre s’est fait connaître aux quatre coins du monde et ses livres font partie de prestigieuses institutions internationales. Cet échange explorera le rôle du livre comme support dans la pratique de l’artiste, l’évolution des concepts du livre photo tout au long de sa carrière, la co-création des Éditions Madalena dédiées au marché international de la photographie jusqu’à la publication de ses ouvrages français aux Éditions Bessard.

Claudia Jaguaribe vit et travaille entre São Paulo et Rio de Janeiro. Elle est diplômée en histoire de l’art, beaux-arts et photographie de l’université de Boston, aux États-Unis. Elle développe un travail axé sur le paysage urbain, l’environnement, et principalement sur les questions liées à la représentation de la réalité en tant qu’enregistrement conceptuel. Depuis le début, sa production est liée à la recherche éditoriale. Elle a publié 20 livres et ses œuvres font partie de plusieurs musées et collections brésiliens et internationaux. Marcella Marer est doctorante en arts et médias à l’Université de Zurich. Elle est commissaire indépendante et collabore avec le magazine de photographie ZUM de l’Instituto Moreira Salles ainsi qu’avec des festivals, des galeries et des maisons d’édition.

11h – TABLE RONDE (45’)
Afirmação ! l’affirmation d’une génération,
exposition actuellement en place à La Fab, espace culturel du fonds de dotation agnès b. – Avec Sabrina Fidalgo, Carolina Arantes et William Massey

Déconstruction du racisme structurel et décolonisation du système sont au cœur des recherches de Sabrina Fidalgo : une figure militante qui n’a pas le temps d’avoir peur. “D’une certaine façon, mon travail cherche à rééduquer les gens pour qu’ils prennent conscience. Si nous ne comprenons pas notre passé, nous continuerons à répéter inéluctablement notre histoire, qui est celle d’un projet colonial de destruction”
“Les temps changent. C’est une génération engagée qui n’accepte plus certaines mœurs issues d’une vision colonialiste. Autant avec « First Génération» comme avec son travail «Tombamento» Carolina Arantes parle d’une identité en construction à travers deux premières générations: celle d’origines Africaines en France, comme celle de la première jeunesse Afro-Brésilienne LGBTQIA+ a avoir accès à l’Université.

Sabrina Fidalgo est réalisatrice. Ses films ont été présentés dans plus de 300 festivals nationaux et internationaux. En mars 2018, la publication américaine Bustle l’a classée en huitième position parmi les 36 réalisatrices du monde entier pionnières dans leur propre pays. En 2022, son installation vidéo “Voyage, Voyage” a été sélectionnée par la prestigieuse galerie d’art brésilienne A Gentil Carioca pour participer à la 17e édition de l’exposition collective “Abre-Alas”. Sa participation marque ainsi ses débuts en tant qu’artiste visuelle. Elle est également chroniqueuse pour Vogue Brésil. William Massey, directeur de la Fab. fonds de dotation agnès b., est le commissaire de l’exposition collective Afirmaçao. Carolina Arantes est une photographe d’origine brésilienne. Elle a grandi en constatant les difficultés de la mixité. First Génération, son premier ouvrage publié chez Fisheye Éditions, rend compte de plusieurs années de recherches sur l’expression d’une identité post-immigration en Europe . Avec “Tombamento”, Carolina cherche comprendre les racines coloniales de son propre pais par le mouvement artistique Fervo, organisé par les minorités raciales, de genre et économiques dans leur lute pour l’inclusion. Ce dernier travail est devenu un collectif et à reçue le Prix Fundo Brasil de Droits Humains.

PROGRAMME SOIRÉE : LE OFF_
21h30

📍Cour de l’Archevêché

Tous les soirs à 21h30 se joue un rituel brésilien. 20 minutes de projections: une succession d’imprévus autour de la photographie, dont le fil rouge est l’expérimentation, et la recherche d’un dialogue créatif entre la photo, la musique, la danse, le dessin, la peinture…

=> Projection de projets lauréats
La sélection de l’appel à candidature du Festival Paranapiacaba FFP
mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, samedi 8 juillet

Le festival de photographie Paranapiacaba, en partenariat avec Initial LABO et le festival Arles ON/OFF, a lancé un appel à candidature BRASIL IMPREVISTO en mai 2023. L’objectif est de présenter la photographie brésilienne contemporaine et son approche avec d’autres langages tels que la
performance, la littérature et le cinéma. 3 catégories, “Photo unique”, “Essai” et “Vidéo”. 3 minutes des meilleurs projets axés sur la transversalité de la photographie dans l’art.

Le Festival de Photographie de Paranapiacaba est né du désir de célébrer l’image comme une expérience de rencontre imprégnée d’éducation, de droits de l’homme et d’environnement. Il utilise la photographie comme outil d’alphabétisation visuelle et en abordant d’autres questions pertinentes pour
la société et la communauté, telles que la durabilité, la mémoire et le patrimoine. Jurés de la sélection : Denise Zanet (Initial LABO) ; Didier de Fays (ONOFF Arles) ; Glaucia Nogueira (Association Iande Photographie) ; João Kulcsár (Paranapiacaba Photography Festival) ; Marly Porto (commissaire de la collection du Fonds photographique brésilien de la BnF) et Paulo Kassab (Galeria Lume).

=> Séries lauréates du prix 2023 de l’Alliance Française de Rio
vendredi 7 juillet

Projection des portfolios des deux premier.e.s lauréat.e.s de la 12° édition du Prix Photo Aliança Francesa, dont le thème cette année est “(Au-delà du) cliché”. Un sujet inspirant qui dialogue avec le désir d’un Brésil improbable et qui propose d’explorer, de réinterpréter, et même de déconstruire de multiples clichés autour du pays-continent qu’est le Brésil.

Ce projet bénéficie du soutien de l‘Association Culturelle Iande. IANDE qui signifie “nous” en Tupi-Guarani, regroupe une plateforme et un collectif visant à valoriser et promouvoir la présence de la photographie brésilienne en France.

=> Haïkus photo : Le Dessin en Mouvement
un haïku par soir à saisir dans l’instant !

Le Dessin en Mouvement est un projet réalisé depuis plus de 10 ans par l’artiste Keyla Sobral. Il se compose d’une série de dessins GIF, d’animations courtes ou de dessins en expansion. La série présentée ici est issue de la série Dessin photographique (2011) qui explore la transversalité des techniques en parlant de photographie, de dessin et de mot.

Keyla Sobral est une artiste visuelle. Titulaire d’une maîtrise en arts de l’Université fédérale de Pará, elle poursuit un doctorat en arts. En tant qu’artiste, elle a participé à des expositions et à des projets au Brésil et à l’étranger, tels que: Programme Pivô Satélite (2023); Eu, mesmo sem farol, segui, Espaço Cultural Silveira Athias (2023); Matéria Difusa, un regard sur la collection du Museu da Arte Contemporânea do Rio Grande do Sul (2022) Prix Diário Contemporâneo de Fotografia (2021), entre autres.

=> Projections d’artistes invités, acteurs de la photo contemporaine brésilienne
une sélection différente tous les soirs (10 à 15 min)

mardi 4 juillet
Bang

Des scènes de guérilla urbaine dans les bidonvilles de Rio de Janeiro (diffusées en direct et photographiées à la télévision) sont entrecoupées de scènes de films et de documentaires de la Seconde Guerre mondiale. Ana Vitória les monte, les assemble en associations singulières. Le saut de l’athlète olympique dans le documentaire de Leni Riefenstahl Riefenstahl et le vol de l’avion de chasse (les quasi-dieux et leurs chutes) ; la triangulation complexe des regards avec les machines de guerre et les machines à images.

Née en 1943 dans la petite ville brésilienne de Laguna, Ana Vitória Mussi a commencé sa carrière après avoir déménagé à Rio de Janeiro dans les années 1960. Elle a d’abord étudié la peinture et le dessin, puis suivi des cours de photographie et appris la sérigraphie. Explorant les limites du médium photographique, Mussi crée des installations qui apparaissent en dialogue avec d’autres techniques de création d’images, telles que la sérigraphie, le film et la télévision. La relation entre les médias de masse et la violence est un thème central pour une artiste qui a atteint sa maturité pendant les veilles de la guerre froide et du régime militaire au Brésil. Au lieu de tourner ses propres vidéos, Mussi utilise la photographie pour reconfigurer des images en mouvement produites par d’autres.

Toutes ces choses sont pleines de Dieu

Cette série est composée de 17 vidéos cherche à cartographier des zones de silence en évoquant le monde dans ses ouvertures à une cosmogonie en paysages, corps et fragments, comme pour sonder des clairières de dénomination, ce que Rilke appelait dans un poème
“L’ouvert”, quelque chose de mystérieux qui unit l’indicible au visible et se manifeste dans le monde comme un chant.

Carolina Krieger est une artiste visuelle et photographe autodidacte. Elle travaille avec la photographie, les images appropriées et le collage manuel. Elle suggère l’importance de la plongée en soi comme moyen d’appréhender l’omniprésence de la nature : visible et invisible. Elle a participé à plusieurs
expositions et festivals. Prix : Prix Pierre Verger de Photographie (2021), artiste nominé au Prix PIPA (2023), Prix Brésil Photographie (2013).

mercredi 5 juillet

La tête et tout le reste

À Piauí, dans le nord-est brésilien, la légende raconte qu’un pêcheur poussé par la colère et la faim tua sa mère avec un os d’animal. Juste avant sa mort, la mère lui jeta un sort et depuis, il est condamné à errer le long des rivières Poty et Parnaíba en portant, en guise de tête, une immense jatte. Transmise oralement, la légende prend place dans l’imaginaire populaire et devient un élément important de l’identité piauiense. Igor Almeida et Irakerly Filho, nés tous les deux dans la capitale du Piauí, décident de perpétuer la légende. Une transmission au travers d’une performance où danse, image et musique s’entremêlent pour récréer l’improbable.

Igor Almeida est artiste et chercheur en danse né à Teresina, Piauí au Brésil. Diplômé en arts du spectacle à Casa das Artes de Laranjeiras à Rio de Janeiro, il a poursuivi ses études en mime à l’École Internationale de Mime Corporel Dramatique à Paris et au Studio Kazuo Ohno à Yokohama, au Japon. Il a collaboré avec de nombreux chorégraphes tels que Marcelo Evelin, Dimitri Chamblas, Gaëlle Bourges et Marina Guzzo. Actuellement, il poursuit un Master en Danse à l’Université Paris 8 en France. Irakerly Filho a grandi avec Igor Almeida et débute sa carrière de photographe à Teresina, Piauí, Brésil en 2003. Très curieux, il visite des univers très différents, de la mode à l’architecture et choisit le port
Coordination : Matheus Niquelatti, Musique : Sergio Donato, Vidéo : Weslley Olivieira

jeudi 6 juillet
O Parque

Andrea Eichenberger entreprend un double dialogue : avec l’histoire de l’art et avec des habitants de Florianópolis, sa ville d’origine, une île au sud du Brésil fortement touchée par la spéculation immobilière. Inspiré.e.s par la peinture, ses modèles posent sur la Pointe du Coral, lieu protégé, mais menacé par la construction d’un hôtel de luxe. Ils intègrent un mouvement populaire qui lutte pour la création d’un parc naturel public sur le lieu. Les rapports économiques et de pouvoir envers l’environnement sont également mis en évidence dans la série “Terre rouge”, de Pedro David, qui photographie la terre déchirée, de manière picturale, pour questionner l’exploitation du minerai des sols brésiliens, exportés un peu partout dans le monde. Enfin, la série “Mission Française”, d’André Penteado, nous plonge dans l’histoire du Brésil et de l’art pour questionner une idée de pays basée en grande partie sur des modèles européens.

Andrea Eichenberger vit à Paris et travaille entre le Brésil et la France. À la suite de ses études en arts visuels et de son doctorat en anthropologie, elle poursuit ses projets artistiques en explorant les dialogues entre photographie et sciences sociales. En 2013, elle a été lauréate du Prix Funarte Femmes dans les Arts Visuels/Ministère de la Culture, au Brésil. Ses travaux intègrent des collections publiques comme celles de la BnF et le CRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-France.

Deslimites da memória

À partir d’une cartographie réalisée par les réseaux sociaux, les artistes ont représenté en photo peinture la génération Z – ceux nés à l’ère d’Internet – avec les particularités impliquées dans leurs formes d’auto-représentation : cheveux colorés, piercings, ainsi qu’une manière irrévérencieuse que certains se montrent devant les caméras de téléphone portable dans leurs selfies. Les photographies, réalisés à partir de négatifs noir & blanc de Cyro Almeida sont coloriées à l’encre pastel par Mestre Júlio Santos. Emerge la rencontre de différentes générations et suscite des réflexions sur la permanence des métiers et des coutumes, les nouvelles technologies, les survivances des techniques et des apparences.

Cyro Almeida est un artiste visuel et photographe. En tant que cinéaste et chercheur, il s’intéresse à la vie urbaine et à la dynamique avec l’autre dans la construction de l’image photographique. Dans cette série, il s’est consacré à la figuration de la jeunesse et des adolescents d’aujourd’hui, en utilisant la
technique traditionnelle de la photo-peinture. Pour ses recherches sur le territoire dans les périphéries de Belém do Pará, il a reçu le XVe prix de photographie Funarte Marc Ferrez (2015). Mestre Júlio Santos Julio Santos a commencé à travailler à l’âge de 12 ans. Au début des années 1970, il a contribué à la réactivation de Foto Paris, un important studio de photo-peinture et de photographie à Fortaleza. Pour surmonter les limites techniques, il a mis à jour ses connaissances en apprenant à travailler avec des programmes numériques de reproduction et de traitement d’images.

vendredi 7 juillet
Projections IANDE Photographie

Paubrasilia
un voyage inédit nous ouvrant aux différentes strates de l’art, pensé comme un dialogue visuel entre la France et le Brésil. Cet arbre, qui a donné son nom au Brésil, est un symbole d’abondance et de pénurie. L’histoire du « pau brasil » nous permet de regarder notre passé et de voir qui nous sommes et surtout vers où nous voulons aller. Une manière de mettre en évidence plusieurs de nos enjeux contemporains comme le développement durable, les visions des peuples autochtones, l’anthropocentrisme et le décolonialisme.

José Diniz a étudié la photographie à Rio de Janeiro. En 2013, son travail a été publié par le British Journal of Photography dans leur “Ones to Watch – The Talent Issue”. En 2012, il a remporté le prix Marc Ferrez de photographie FUNARTE avec le projet MARESIA qui a fait l’objet d’une exposition au
Centre culturel de la Cour fédérale de Rio de Janeiro en 2013. En 2011, il a participé à l’exposition “International Discoveries III”, une sélection biennale de 12 photographes dans le monde par les conservateurs du FOTOFEST aux États-Unis. Ses photos ont été présentées dans de nombreuses expositions au Brésil, en Russie, aux Pays-Bas, au Portugal, en Argentine, aux États-Unis.

Meeting with Liuba, l’héritage moderniste dans l’art. Sculpture et photographie au-delà du dialogue France-Brésil.

Claudia Jaguaribe est diplômée en histoire de l’art, beaux-arts et photographie de l’université de Boston, aux États-Unis. Elle développe un travail axé sur le paysage urbain, l’environnement, et sur les questions liées la représentation de la réalité en tant qu’enregistrement conceptuel. Ses œuvres font partie de plusieurs musées et collections et internationaux.


Projection Horizontes Desejantes – MIS Fortaleza

Horizons souhaitables, une œuvre collective qui rassemble les séries photographiques de 26 artistes du Ceará, sous le commissariat d’Alexandre Sequeira et Iana Soares, réalisée par le Musée de l’image et du son – MiS Fortaleza. Les images ont été sélectionnées à partir d’un appel lancé par Fotofestival Solar. Projection en présence du photographe et directeur du Festival Solar – le journaliste et documentariste Tiago Santana.


Ana Mundin : Fugaz / Amorphas : Émotion superficielle artificielle / Beatriz Benitez : Enclave / Beto Skeff : Homothétie /Dayane Araújo : Des cartes que le soleil a tracées sur ton corps / Diana Medina : Temascal /Fernanda Siebra : Paysages apocalyptiques /Fernando Maia Da Cunha : Formé pour oublier / Fernando Jorge : Totem-Larme / Gregório Souza : Mostardinha Guilherme Freire : Nouvelle Topographie Tropicale / Gustavo Costa : Paysages oniriques / Leo Silva : La ville et la boue Luciana Rodrigues : Sans remontage, les horloges marquaient éternellement les mêmes heures / Negro Sousa : Solve et Coagula Nicolas Gondim : Êtres et non-êtres / Nivando Bezerra : Une autre ville invisible / Régis Amor : Corps transitif
direct Rubens Venâncio : “São Pedro S/N” | photo, lettre, dossier / Ruy Cézar Campos : Signes submergés, occupations artificielles / Thais Mesquita : Silence ruminant /Tiago Pedro : Le portefeuille de ma défunte grand-mère Ozeias Araújo : 4TOWNGRAFIA – entre la coupe d’une balle et l’éclat de l’argent / Valdir Machado Neto: Dans la limite ayant zéro Wallison Azevedo: ECO – Les rythmes qui transforment le corps ! / Yuri Juatama – Sertão-Favela

samedi 8 juillet

Une proposition de Marly Porto

Black Joy

“Une vidéo-performance dans laquelle, à travers mon corps, mon visage, mes gestes et mes expressions, ainsi que plusieurs collages sonores, je célèbre le droit au contentement, je fais la satire des séquelles racistes et je déconstruis le fétiche colonial de la souffrance comme seule possibilité existentielle des corps noirs et afro-diasporiques.”

Sabrina Fidalgo est réalisatrice et ses films ont été présentés dans plus de 300 festivals dans le monde. La publication américaine Bustle la consacre parmi les 36 réalisatrices du monde pionnières dans leur propre pays. En 2022, son installation vidéo Voyage, voyage, œuvre créée en période de confinement, participe à la 17ème édition de l’exposition collective Abre-alas. Chroniqueuse pour Vogue Brésil depuis 2021, elle travaille en parallèle sur différents projets personnels.

Feitura

Le frisson a déjà eu lieu. L’accomplissement du but ne met pas fin au rituel. Les lieux du temps présent sont des “feituras” : dans la culture afro-brésilienne, le mot “feitura” est lié à la fabrication d’un saint ; dans le candomblé et le batuque, il signifie l’initiation au culte des orixás.

Laryssa Machada est une artiste visuelle, photographe et réalisatrice qui construit des images comme des rituels de décolonisation et de nouveaux récits du présent/futur. Elle a étudié le journalisme, les sciences sociales et les arts. Ses travaux traitent de la construction d’images sur les LGBT, les peuples indigènes, les gens de la rue – en marchant à travers la décolonisation brésilienne comme une pratique d’éducation visuelle.

Do mar ao rio, construção e permanência de estereótipos

Qu’est-ce qui relie les photographies d’Albert Henschel et d’Augusto Fidanza à tant d’artistes de notre temps ? Avec l’intention de remettre en question la méthodologie raciste, cette recherche vise à comprendre la construction de récits à partir de l’acte photographique et de la lecture des photos en considérant comment la mémoire coloniale et esclavagiste du Brésil affecte la vision que nous avons de l’image de la population noire et indigène. Sur cette base, elle analyse comment le concept de race a contribué à la construction de discours fictionnels et de regards stéréotypés sur les Noirs et les indigènes dans la photographie.

Nay Jinknss, diplômée en arts visuels et Tec. de l’image par l’Université de l’Amazonie et titulaire d’un master en arts visuels de l’UFPA, elle est une artiste visuelle, éducatrice populaire et activiste LGBTQIA+. En tant que chercheur, elle relie les questions politiques avec la photographie, avec le photographe et son imaginaire.

Tipos

Un sauvetage du travail du photographe germano-brésilien Alberto Henschel (1827-1882), photographe de la Maison impériale. Il exécute les portraits, dans le modèle carte-de-visite très prisés à l’époque, de la noblesse, des riches marchands, de la classe moyenne, ainsi que des noirs et des noirs esclaves. Fernando Banzi reprend ces archives afin de lui conférer, à travers la pigmentation des portraits, de la subjectivité. Il le fait par la technique de la photo-peinture numérique, de la manipulation d’image, permet ainsi plusieurs possibilités de narration et nous invite par l’imaginaire à créer de nouvelles histoires, à nous sortir d’une vision confortable et pauvre du récit unique, centré sur l’individu noir.

Fernando Banzi est un journaliste, photographe et professeur brésilien. Il a exposé entre autres au festival PhotoEspaña de 2018 à Madrid et publie en 2019 Tipos dans la série BeSpoke des Éditions Bessard. Sa série intégrera la collection de photographies brésiliennes de BnF en 2023.

mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, vendredi 7 et samedi 8 juillet

Le Repente final
Hercule Florence, le français qui découvrit la photo au Brésil
un épisode par soir

Une clôture rythmée et poétique de BRASIL IMPREVISTO, une transition joyeuse vers la soirée qui commence : la projection d’un REPENTE, improvisation chantée traditionnelle du Nordeste, dans lequel soir après soir deux Repentistas improvisent en toute liberté sur l’incroyable histoire d’Hercule Florence, pionnier méconnu de la photographie au Brésil. Avec les Repentistas Adao Fernandes et Enoc Santana.

Sélection de livres brésiliens présentés à Arles

DU MARDI 4 AU SAMEDI 8 JUILLET
10h-12h, 16h-20h

LIBRAIRIE PHOTO BRÉSILIENNE

Une sélection de plus de trente livres de photographes brésilien(ne)s présents ou programmés dans BRASIL IMPREVISTO. Tous les jours à 17h, rencontre-signature avec des photographes présents à Arles pour échanger sur leur travail et signer leurs livres :

Carolina Arantes (Prix HiP 2023 du livre de photographie francophone avec First Generation aux éditions Fisheye),
José Diniz (en conférence mardi) ,
Rosa Gauditano,
Claudia Jaguaribe (en conférence samedi),
Tiago Santana,
Rosângela Rennó,
Fernanda Tafner, avec l’ouvrage Coma soutenu par le fonds de dotation agnès b.,
Rochele Zandavalli
Éditions d’Une Rive à L’autre autour du livre de Felipe Fittipaldi, La Marche de l’Océan.

Initial LABO prend ses congés !

Toute l’équipe vous souhaite un bel été ☀️

Réouverture : Jeudi 22 août 10h



Tous les mois,

retrouvez les prochaines expositions, rencontres ,
sorties de livres des photographes
avec qui nous travaillons au quotidien,

les rendez-vous photographiques
incontournables
auxquels nous participons,

et les vernissages de nos expositions.

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Initial LABO aux Rencontres de la photographie à Arles - Initial Labo
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Initial LABO aux Rencontres de la photographie à Arles

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Initial LABO sera présent dans la Cour de l’Archevêché lors de la semaine inaugurale des Rencontres de la photographie d’Arles du Mardi 4 au 8 juillet !

BRASIL IMPREVISTO

Initial LABO inscrit BRASIL IMPREVISTO dans la programmation de la semaine inaugurale des Rencontres de la photographie d’Arles : un grand champ d’expérimentation, un constant “work in progress “ où l’art s’exprime au travers de la pensée photographique. 

Ainsi tous les jours de la semaine d’ouverture, défilent artistes, danseurs, paroliers et musiciens qui font découvrir une programmation éclectique, un art photographique empreint de l’incroyable mixité des cultures et régionalismes, revendications créatives et libertés dans l’expression.

LE ON_ Tous les jours des rencontres, tables rondes, workshops et un espace librairie spécialisé dans l’édition de photographes brésiliens, avec la possibilité de les rencontrer tous les après-midis et faire signer leurs ouvrages. 

LE OFF_ À la tombée de la nuit, un programme court qui laisse place au merveilleux. À partir de 21h30!

PROGRAMME JOURNÉE : LE ON_

📍Cour de l’Archevêché (si ailleurs, précisé dans le paragraphe)

MARDI 4 JUILLET

TABLE RONDE – 10h (45’)
Le livre d’artiste, un pont entre l’Amérique Latine et l’Europe
Avec : José Diniz, Ricardo Tokugawa et Ioana de Mello

Le livre d’artiste est à la fois une démarche artistique du photographe et un moyen de circulation de la production photographique contemporaine à travers le monde. Mais quelles sont les démarches et les aboutissants de cette production de livres d’artistes ? Et comment ce pont est-il mené entre Les pays ? La production de livres de photographie s’est développée récemment au Brésil. Comment atteindre un public diversifié ? Comment contourner les difficultés politiques et financières ? Rencontre suivie d’une séance de signatures de livres.

José Diniz, photographe nommé par FOTOFEST-Houston “Découverte internationale” 2011 et par le British Journal of Photography en 2013. Il reçoit les prix Funarte Marc Ferrez 2012, Festival de La Luz 2015, Fotorio 2016, FestFoto 2020. Exposé au Brésil, Argentine, Uruguay, États-Unis, France, il publie de nombreux livres et est entré dans plusieurs collections. Ricardo Tokugawa est photographe et travaille à la maison d’édition brésilienne Lovely House. Il est brésilien, de la 3ème génération d’immigrants d’Okinawa. Son travail artistique envisage la recherche d’une confrontation personnelle, un regard sur son ascendance et le processus d’enquête de la famille et de la maison. En 2021, il a publié le livre photo «Utaki ». En 2023, il est nominé pour le prix PIPA pour l’art contemporain. Ioana Mello, commissaire brésilienne indépendante, travaille sur les relations artistiques entre l’Europe et l’Amérique Latine. Elle collabore avec plusieurs galeries, collectifs et festivals, et est membre de FotoRio.

MERCREDI 5 JUILLET

TABLE RONDE – 10h (45’)
Echanges autour de la collection Un fonds photographique brésilien de la BnF
Avec Héloïse Conesa, Marcella Marer et Denise Zanet

Depuis 2019, la société Métropole s’est constituée mécène pour aider la Bibliothèque nationale de France dans l’acquisition de séries photographiques contemporaines d’artistes brésiliens, et ainsi constituer la plus grande collection de photographes brésiliens hors Brésil. Pas moins de 400 tirages
ont aujourd’hui rejoint le fonds de cette institution unique. Il s’agit de révéler les véritables facettes du Brésil, de son histoire, des mouvements migratoires, de l’écologie et de la nature, du métissage racial, des questions de genre, des influences subies. Un univers créatif très loin des clichés.

Héloïse Conesa, est conservatrice du patrimoine, chargée de la collection de photographie contemporaine au département des Estampes et de la Photographie de la BnF. Marcella Marer est doctorante en arts et médias à l’Université de Zurich. Elle est commissaire indépendante et collabore avec le magazine de photographie ZUM de l’Instituto Moreira Salles ainsi qu’avec des festivals, des galeries et des maisons d’édition. Denise Zanet est la directrice d’Initial LABO et de Métropole, mécène de la BnF pour la collection Un fonds photographique brésilien

JEUDI 6 JUILLET

TABLE RONDE – 10h (45’)
Bricoler l’image: les modes d’emploi des photographies dans le contemporain
Avec : Barbara Bragato, Bruno Zorzal et Chloé Nicosia

L’image nous indique ce qu’on cherche, mais pour cela il faut bricoler. La question n’est pas “est-on capable de faire des images”, mais “que fait-on avec elles, et avec chacune d’entre elles” : des photos qu’on crée et celles des autres, des archives et collections, des images fixes et en mouvement, celles
de la presse et de la vidéosurveillance, et pourquoi pas des images de la littérature, les images des sons
. Bricoler l’image c’est accepter ce que l’image garde en tant que possibilité, se promener, voyager, prendre des risques. Plutôt que d’ordonner le chaos, il s’agit d’accepter les contradictions, les dissonances ; et laisser que la matière nous pointe les directions à la création. Comme le dirait John Cage, il s’agit de créer comme une absurdité intentionnée ou comme un jeu absurde. Face à l’image on est l’enfant. Sommes-nous prêts ?


Bárbara Bragato est photographe et chercheuse suivant actuellement le Master en Cinéma et Audiovisuel à Paris 3 Sorbonne-Nouvelle ainsi qu’un second diplôme en Philosophie à l’Université Fédérale de Bahia (UFBA). Bruno Zorzal est photographe et chercheur, docteur en Esthétique et histoire
des arts visuels et photographie à l’Université Paris 8. Par le biais de ses expositions et livres, il fait ce qu’il aime : créer des images et des pensées. Chloé Nicosia vit et travaille entre Paris et Bruxelles. Elle est photographe et plasticienne. Diplômée de l’Université de Versailles-Saint-Quentin en Sciences Politiques et de la Sorbonne en Arts Plastiques, elle développe une esthétique mêlant à l’image le travail sur la matière (néons, collages, archives, sculptures).

LECTURE DE PORTFOLIOS – 10h >13h

📍Maison des Treilles, 6, place Louis Blanc

📍Maison des Treilles, 6, place Louis Blanc

Du mardi 4 au samedi 8 juillet de 10h à 13h, la Fondation des Treilles vous offre la possibilité de faire lire vos portfolios. Jeudi de 10h à 13h, lectures par Pascal Beausse du CNAP assisté de Julia Hancart, Yegan Mazandarani et John Briens de Escourbiac l’imprimeur, et de 11h30 à 13h par Denise Zanet, directrice d’Initial LABO.

VENDREDI 7 JUILLET

WORKSHOP – 9h30 (2h)
“Close your eyes to see better” (in english)
Un atelier proposé par Joao Kulcsar

Atelier autour du projet de photographie avec et pour les personnes malvoyantes, mené depuis 2008 par Joao Kulcsár. Les participants auront l’occasion d’expérimenter la photographie avec tous les sens, sauf la vue. Les yeux bandés et guidés par un partenaire, ils tentent d’accomplir des tâches photographiques qui leur font voir le monde au-delà de la vue.

João Kulcsár est le directeur du festival de photographie Paranapiacaba, à São Paulo. Il a été professeur invité à l’université de Harvard en 2002-2003 et est titulaire d’une maîtrise en arts de l’université du Kent. Il est commissaire d’expositions photographiques au Brésil et à l’étranger, dans de nombreux
pays. João coordonne le projet d’alphabétisation visuelle au Brésil et dans d’autres pays.

10h – TABLE RONDE (45’)
La photographie autrement
Avec : Shinji Nagabe, Elsa Leydier et Ioana de Mello

Le métier de la photo et des arts visuels peut-être très solitaire et prenant. Entre le processus artistique, le travail de production, les codes du marché, l’artiste peut avoir des moments très difficiles. Comment penser la photographie autrement, du processus artistique en passant par la production ou à la diffusion? L’expérience de ces professionnel.le.s, inspiré.e.s par deux cultures et deux réalités, le Brésil et la France, peut indiquer quelques chemins à suivre et quelques pistes à discuter: la collectivité, l’éco-féminisme, la photo sur mesure, la démocratisation, entre autres.

Shinji Nagabe est un photographe brésilien issu d’une famille japonaise traditionnelle, qui vit entre l’Europe et le Brésil. Ses images mêlent les deux influences. Il était finaliste du Prix Roederer des Rencontres d’Arles 2019, du Book Awards des Rencontres 2022, et son travail a déjà été exposé en Chine, Brésil, France, Chine, entre autres. Aujourd’hui, il fait partie d’un espace indépendant pour la photographie à Madrid, “El Local”. Elsa Leydier est diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2015. Elle vit entre la France et le Brésil, où elle développe une pratique autour du pouvoir des images iconiques. Lauréate du Prix de la Maison Ruinart/Paris Photo 2019 et une des lauréates du Prix Dior pour la Jeune Photographie 2019. En 2020, elle est une des lauréat.e.s de la commande lancée par le CNAP et du Mentorat des Filles de la Photo. Ioana Mello est curatrice brésilienne indépendante qui travaille sur les relations artistiques entre l’Europe et l’Amérique Latine. Elle travaille avec plusieurs galeries, collectifs et festivals et est membre de FotoRio.

15h – RENCONTRE (1h30)
Rencontre impromptue BRASIL IMPREVISTO X Fondation des Treilles

📍Maison des Treilles, 6, place Louis Blanc

Initial LABO invite les professionnels de la photographie et les photographes brésiliens présents aux Rencontres d’Arles à rejoindre toute l’équipe de la la Fondation des Treilles. Cette rencontre sera l’occasion de présenter l’approche unique de la fondation autour de la création et la recherche, et d’échanger autour de l’appel à Résidence pour la photographie, dont la thématique autour de la Méditerranée pourrait être interprétée avec une singularité nouvelle par regard des artistes brésiliens.

17h – PERFORMANCE PARTICIPATIVE
HugMe x BRASIL IMPREVISTO avec Karine Paoli, photographe

Plus de 4 000 personnes sont déjà passées sous l’objectif de Karine Paoli. Le concept : mimer un Hug de dos et de face, l’associer à une musique et la dédicacer à un être cher. Un projet au long cours qui suit l’atmosphère et le public du moment, où l’Humain prend sa dimension la plus noble : celle de la bienveillance.

SAMEDI 8 JUILLET

10h – TABLE RONDE (45’)
Une carrière en livres photos: 30 ans de production éditoriale de Claudia
Jaguaribe – Avec Claudia Jaguaribe et Marcella Marer

Avec trente ans de production de plus de 20 livres photos, Claudia Jaguaribe est une pionnière en matière de publication de photobooks au Brésil. Grâce à sa production éditoriale, son œuvre s’est fait connaître aux quatre coins du monde et ses livres font partie de prestigieuses institutions internationales. Cet échange explorera le rôle du livre comme support dans la pratique de l’artiste, l’évolution des concepts du livre photo tout au long de sa carrière, la co-création des Éditions Madalena dédiées au marché international de la photographie jusqu’à la publication de ses ouvrages français aux Éditions Bessard.

Claudia Jaguaribe vit et travaille entre São Paulo et Rio de Janeiro. Elle est diplômée en histoire de l’art, beaux-arts et photographie de l’université de Boston, aux États-Unis. Elle développe un travail axé sur le paysage urbain, l’environnement, et principalement sur les questions liées à la représentation de la réalité en tant qu’enregistrement conceptuel. Depuis le début, sa production est liée à la recherche éditoriale. Elle a publié 20 livres et ses œuvres font partie de plusieurs musées et collections brésiliens et internationaux. Marcella Marer est doctorante en arts et médias à l’Université de Zurich. Elle est commissaire indépendante et collabore avec le magazine de photographie ZUM de l’Instituto Moreira Salles ainsi qu’avec des festivals, des galeries et des maisons d’édition.

11h – TABLE RONDE (45’)
Afirmação ! l’affirmation d’une génération,
exposition actuellement en place à La Fab, espace culturel du fonds de dotation agnès b. – Avec Sabrina Fidalgo, Carolina Arantes et William Massey

Déconstruction du racisme structurel et décolonisation du système sont au cœur des recherches de Sabrina Fidalgo : une figure militante qui n’a pas le temps d’avoir peur. “D’une certaine façon, mon travail cherche à rééduquer les gens pour qu’ils prennent conscience. Si nous ne comprenons pas notre passé, nous continuerons à répéter inéluctablement notre histoire, qui est celle d’un projet colonial de destruction”
“Les temps changent. C’est une génération engagée qui n’accepte plus certaines mœurs issues d’une vision colonialiste. Autant avec « First Génération» comme avec son travail «Tombamento» Carolina Arantes parle d’une identité en construction à travers deux premières générations: celle d’origines Africaines en France, comme celle de la première jeunesse Afro-Brésilienne LGBTQIA+ a avoir accès à l’Université.

Sabrina Fidalgo est réalisatrice. Ses films ont été présentés dans plus de 300 festivals nationaux et internationaux. En mars 2018, la publication américaine Bustle l’a classée en huitième position parmi les 36 réalisatrices du monde entier pionnières dans leur propre pays. En 2022, son installation vidéo “Voyage, Voyage” a été sélectionnée par la prestigieuse galerie d’art brésilienne A Gentil Carioca pour participer à la 17e édition de l’exposition collective “Abre-Alas”. Sa participation marque ainsi ses débuts en tant qu’artiste visuelle. Elle est également chroniqueuse pour Vogue Brésil. William Massey, directeur de la Fab. fonds de dotation agnès b., est le commissaire de l’exposition collective Afirmaçao. Carolina Arantes est une photographe d’origine brésilienne. Elle a grandi en constatant les difficultés de la mixité. First Génération, son premier ouvrage publié chez Fisheye Éditions, rend compte de plusieurs années de recherches sur l’expression d’une identité post-immigration en Europe . Avec “Tombamento”, Carolina cherche comprendre les racines coloniales de son propre pais par le mouvement artistique Fervo, organisé par les minorités raciales, de genre et économiques dans leur lute pour l’inclusion. Ce dernier travail est devenu un collectif et à reçue le Prix Fundo Brasil de Droits Humains.

PROGRAMME SOIRÉE : LE OFF_
21h30

📍Cour de l’Archevêché

Tous les soirs à 21h30 se joue un rituel brésilien. 20 minutes de projections: une succession d’imprévus autour de la photographie, dont le fil rouge est l’expérimentation, et la recherche d’un dialogue créatif entre la photo, la musique, la danse, le dessin, la peinture…

=> Projection de projets lauréats
La sélection de l’appel à candidature du Festival Paranapiacaba FFP
mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, samedi 8 juillet

Le festival de photographie Paranapiacaba, en partenariat avec Initial LABO et le festival Arles ON/OFF, a lancé un appel à candidature BRASIL IMPREVISTO en mai 2023. L’objectif est de présenter la photographie brésilienne contemporaine et son approche avec d’autres langages tels que la
performance, la littérature et le cinéma. 3 catégories, “Photo unique”, “Essai” et “Vidéo”. 3 minutes des meilleurs projets axés sur la transversalité de la photographie dans l’art.

Le Festival de Photographie de Paranapiacaba est né du désir de célébrer l’image comme une expérience de rencontre imprégnée d’éducation, de droits de l’homme et d’environnement. Il utilise la photographie comme outil d’alphabétisation visuelle et en abordant d’autres questions pertinentes pour
la société et la communauté, telles que la durabilité, la mémoire et le patrimoine. Jurés de la sélection : Denise Zanet (Initial LABO) ; Didier de Fays (ONOFF Arles) ; Glaucia Nogueira (Association Iande Photographie) ; João Kulcsár (Paranapiacaba Photography Festival) ; Marly Porto (commissaire de la collection du Fonds photographique brésilien de la BnF) et Paulo Kassab (Galeria Lume).

=> Séries lauréates du prix 2023 de l’Alliance Française de Rio
vendredi 7 juillet

Projection des portfolios des deux premier.e.s lauréat.e.s de la 12° édition du Prix Photo Aliança Francesa, dont le thème cette année est “(Au-delà du) cliché”. Un sujet inspirant qui dialogue avec le désir d’un Brésil improbable et qui propose d’explorer, de réinterpréter, et même de déconstruire de multiples clichés autour du pays-continent qu’est le Brésil.

Ce projet bénéficie du soutien de l‘Association Culturelle Iande. IANDE qui signifie “nous” en Tupi-Guarani, regroupe une plateforme et un collectif visant à valoriser et promouvoir la présence de la photographie brésilienne en France.

=> Haïkus photo : Le Dessin en Mouvement
un haïku par soir à saisir dans l’instant !

Le Dessin en Mouvement est un projet réalisé depuis plus de 10 ans par l’artiste Keyla Sobral. Il se compose d’une série de dessins GIF, d’animations courtes ou de dessins en expansion. La série présentée ici est issue de la série Dessin photographique (2011) qui explore la transversalité des techniques en parlant de photographie, de dessin et de mot.

Keyla Sobral est une artiste visuelle. Titulaire d’une maîtrise en arts de l’Université fédérale de Pará, elle poursuit un doctorat en arts. En tant qu’artiste, elle a participé à des expositions et à des projets au Brésil et à l’étranger, tels que: Programme Pivô Satélite (2023); Eu, mesmo sem farol, segui, Espaço Cultural Silveira Athias (2023); Matéria Difusa, un regard sur la collection du Museu da Arte Contemporânea do Rio Grande do Sul (2022) Prix Diário Contemporâneo de Fotografia (2021), entre autres.

=> Projections d’artistes invités, acteurs de la photo contemporaine brésilienne
une sélection différente tous les soirs (10 à 15 min)

mardi 4 juillet
Bang

Des scènes de guérilla urbaine dans les bidonvilles de Rio de Janeiro (diffusées en direct et photographiées à la télévision) sont entrecoupées de scènes de films et de documentaires de la Seconde Guerre mondiale. Ana Vitória les monte, les assemble en associations singulières. Le saut de l’athlète olympique dans le documentaire de Leni Riefenstahl Riefenstahl et le vol de l’avion de chasse (les quasi-dieux et leurs chutes) ; la triangulation complexe des regards avec les machines de guerre et les machines à images.

Née en 1943 dans la petite ville brésilienne de Laguna, Ana Vitória Mussi a commencé sa carrière après avoir déménagé à Rio de Janeiro dans les années 1960. Elle a d’abord étudié la peinture et le dessin, puis suivi des cours de photographie et appris la sérigraphie. Explorant les limites du médium photographique, Mussi crée des installations qui apparaissent en dialogue avec d’autres techniques de création d’images, telles que la sérigraphie, le film et la télévision. La relation entre les médias de masse et la violence est un thème central pour une artiste qui a atteint sa maturité pendant les veilles de la guerre froide et du régime militaire au Brésil. Au lieu de tourner ses propres vidéos, Mussi utilise la photographie pour reconfigurer des images en mouvement produites par d’autres.

Toutes ces choses sont pleines de Dieu

Cette série est composée de 17 vidéos cherche à cartographier des zones de silence en évoquant le monde dans ses ouvertures à une cosmogonie en paysages, corps et fragments, comme pour sonder des clairières de dénomination, ce que Rilke appelait dans un poème
“L’ouvert”, quelque chose de mystérieux qui unit l’indicible au visible et se manifeste dans le monde comme un chant.

Carolina Krieger est une artiste visuelle et photographe autodidacte. Elle travaille avec la photographie, les images appropriées et le collage manuel. Elle suggère l’importance de la plongée en soi comme moyen d’appréhender l’omniprésence de la nature : visible et invisible. Elle a participé à plusieurs
expositions et festivals. Prix : Prix Pierre Verger de Photographie (2021), artiste nominé au Prix PIPA (2023), Prix Brésil Photographie (2013).

mercredi 5 juillet

La tête et tout le reste

À Piauí, dans le nord-est brésilien, la légende raconte qu’un pêcheur poussé par la colère et la faim tua sa mère avec un os d’animal. Juste avant sa mort, la mère lui jeta un sort et depuis, il est condamné à errer le long des rivières Poty et Parnaíba en portant, en guise de tête, une immense jatte. Transmise oralement, la légende prend place dans l’imaginaire populaire et devient un élément important de l’identité piauiense. Igor Almeida et Irakerly Filho, nés tous les deux dans la capitale du Piauí, décident de perpétuer la légende. Une transmission au travers d’une performance où danse, image et musique s’entremêlent pour récréer l’improbable.

Igor Almeida est artiste et chercheur en danse né à Teresina, Piauí au Brésil. Diplômé en arts du spectacle à Casa das Artes de Laranjeiras à Rio de Janeiro, il a poursuivi ses études en mime à l’École Internationale de Mime Corporel Dramatique à Paris et au Studio Kazuo Ohno à Yokohama, au Japon. Il a collaboré avec de nombreux chorégraphes tels que Marcelo Evelin, Dimitri Chamblas, Gaëlle Bourges et Marina Guzzo. Actuellement, il poursuit un Master en Danse à l’Université Paris 8 en France. Irakerly Filho a grandi avec Igor Almeida et débute sa carrière de photographe à Teresina, Piauí, Brésil en 2003. Très curieux, il visite des univers très différents, de la mode à l’architecture et choisit le port
Coordination : Matheus Niquelatti, Musique : Sergio Donato, Vidéo : Weslley Olivieira

jeudi 6 juillet
O Parque

Andrea Eichenberger entreprend un double dialogue : avec l’histoire de l’art et avec des habitants de Florianópolis, sa ville d’origine, une île au sud du Brésil fortement touchée par la spéculation immobilière. Inspiré.e.s par la peinture, ses modèles posent sur la Pointe du Coral, lieu protégé, mais menacé par la construction d’un hôtel de luxe. Ils intègrent un mouvement populaire qui lutte pour la création d’un parc naturel public sur le lieu. Les rapports économiques et de pouvoir envers l’environnement sont également mis en évidence dans la série “Terre rouge”, de Pedro David, qui photographie la terre déchirée, de manière picturale, pour questionner l’exploitation du minerai des sols brésiliens, exportés un peu partout dans le monde. Enfin, la série “Mission Française”, d’André Penteado, nous plonge dans l’histoire du Brésil et de l’art pour questionner une idée de pays basée en grande partie sur des modèles européens.

Andrea Eichenberger vit à Paris et travaille entre le Brésil et la France. À la suite de ses études en arts visuels et de son doctorat en anthropologie, elle poursuit ses projets artistiques en explorant les dialogues entre photographie et sciences sociales. En 2013, elle a été lauréate du Prix Funarte Femmes dans les Arts Visuels/Ministère de la Culture, au Brésil. Ses travaux intègrent des collections publiques comme celles de la BnF et le CRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-France.

Deslimites da memória

À partir d’une cartographie réalisée par les réseaux sociaux, les artistes ont représenté en photo peinture la génération Z – ceux nés à l’ère d’Internet – avec les particularités impliquées dans leurs formes d’auto-représentation : cheveux colorés, piercings, ainsi qu’une manière irrévérencieuse que certains se montrent devant les caméras de téléphone portable dans leurs selfies. Les photographies, réalisés à partir de négatifs noir & blanc de Cyro Almeida sont coloriées à l’encre pastel par Mestre Júlio Santos. Emerge la rencontre de différentes générations et suscite des réflexions sur la permanence des métiers et des coutumes, les nouvelles technologies, les survivances des techniques et des apparences.

Cyro Almeida est un artiste visuel et photographe. En tant que cinéaste et chercheur, il s’intéresse à la vie urbaine et à la dynamique avec l’autre dans la construction de l’image photographique. Dans cette série, il s’est consacré à la figuration de la jeunesse et des adolescents d’aujourd’hui, en utilisant la
technique traditionnelle de la photo-peinture. Pour ses recherches sur le territoire dans les périphéries de Belém do Pará, il a reçu le XVe prix de photographie Funarte Marc Ferrez (2015). Mestre Júlio Santos Julio Santos a commencé à travailler à l’âge de 12 ans. Au début des années 1970, il a contribué à la réactivation de Foto Paris, un important studio de photo-peinture et de photographie à Fortaleza. Pour surmonter les limites techniques, il a mis à jour ses connaissances en apprenant à travailler avec des programmes numériques de reproduction et de traitement d’images.

vendredi 7 juillet
Projections IANDE Photographie

Paubrasilia
un voyage inédit nous ouvrant aux différentes strates de l’art, pensé comme un dialogue visuel entre la France et le Brésil. Cet arbre, qui a donné son nom au Brésil, est un symbole d’abondance et de pénurie. L’histoire du « pau brasil » nous permet de regarder notre passé et de voir qui nous sommes et surtout vers où nous voulons aller. Une manière de mettre en évidence plusieurs de nos enjeux contemporains comme le développement durable, les visions des peuples autochtones, l’anthropocentrisme et le décolonialisme.

José Diniz a étudié la photographie à Rio de Janeiro. En 2013, son travail a été publié par le British Journal of Photography dans leur “Ones to Watch – The Talent Issue”. En 2012, il a remporté le prix Marc Ferrez de photographie FUNARTE avec le projet MARESIA qui a fait l’objet d’une exposition au
Centre culturel de la Cour fédérale de Rio de Janeiro en 2013. En 2011, il a participé à l’exposition “International Discoveries III”, une sélection biennale de 12 photographes dans le monde par les conservateurs du FOTOFEST aux États-Unis. Ses photos ont été présentées dans de nombreuses expositions au Brésil, en Russie, aux Pays-Bas, au Portugal, en Argentine, aux États-Unis.

Meeting with Liuba, l’héritage moderniste dans l’art. Sculpture et photographie au-delà du dialogue France-Brésil.

Claudia Jaguaribe est diplômée en histoire de l’art, beaux-arts et photographie de l’université de Boston, aux États-Unis. Elle développe un travail axé sur le paysage urbain, l’environnement, et sur les questions liées la représentation de la réalité en tant qu’enregistrement conceptuel. Ses œuvres font partie de plusieurs musées et collections et internationaux.


Projection Horizontes Desejantes – MIS Fortaleza

Horizons souhaitables, une œuvre collective qui rassemble les séries photographiques de 26 artistes du Ceará, sous le commissariat d’Alexandre Sequeira et Iana Soares, réalisée par le Musée de l’image et du son – MiS Fortaleza. Les images ont été sélectionnées à partir d’un appel lancé par Fotofestival Solar. Projection en présence du photographe et directeur du Festival Solar – le journaliste et documentariste Tiago Santana.


Ana Mundin : Fugaz / Amorphas : Émotion superficielle artificielle / Beatriz Benitez : Enclave / Beto Skeff : Homothétie /Dayane Araújo : Des cartes que le soleil a tracées sur ton corps / Diana Medina : Temascal /Fernanda Siebra : Paysages apocalyptiques /Fernando Maia Da Cunha : Formé pour oublier / Fernando Jorge : Totem-Larme / Gregório Souza : Mostardinha Guilherme Freire : Nouvelle Topographie Tropicale / Gustavo Costa : Paysages oniriques / Leo Silva : La ville et la boue Luciana Rodrigues : Sans remontage, les horloges marquaient éternellement les mêmes heures / Negro Sousa : Solve et Coagula Nicolas Gondim : Êtres et non-êtres / Nivando Bezerra : Une autre ville invisible / Régis Amor : Corps transitif
direct Rubens Venâncio : “São Pedro S/N” | photo, lettre, dossier / Ruy Cézar Campos : Signes submergés, occupations artificielles / Thais Mesquita : Silence ruminant /Tiago Pedro : Le portefeuille de ma défunte grand-mère Ozeias Araújo : 4TOWNGRAFIA – entre la coupe d’une balle et l’éclat de l’argent / Valdir Machado Neto: Dans la limite ayant zéro Wallison Azevedo: ECO – Les rythmes qui transforment le corps ! / Yuri Juatama – Sertão-Favela

samedi 8 juillet

Une proposition de Marly Porto

Black Joy

“Une vidéo-performance dans laquelle, à travers mon corps, mon visage, mes gestes et mes expressions, ainsi que plusieurs collages sonores, je célèbre le droit au contentement, je fais la satire des séquelles racistes et je déconstruis le fétiche colonial de la souffrance comme seule possibilité existentielle des corps noirs et afro-diasporiques.”

Sabrina Fidalgo est réalisatrice et ses films ont été présentés dans plus de 300 festivals dans le monde. La publication américaine Bustle la consacre parmi les 36 réalisatrices du monde pionnières dans leur propre pays. En 2022, son installation vidéo Voyage, voyage, œuvre créée en période de confinement, participe à la 17ème édition de l’exposition collective Abre-alas. Chroniqueuse pour Vogue Brésil depuis 2021, elle travaille en parallèle sur différents projets personnels.

Feitura

Le frisson a déjà eu lieu. L’accomplissement du but ne met pas fin au rituel. Les lieux du temps présent sont des “feituras” : dans la culture afro-brésilienne, le mot “feitura” est lié à la fabrication d’un saint ; dans le candomblé et le batuque, il signifie l’initiation au culte des orixás.

Laryssa Machada est une artiste visuelle, photographe et réalisatrice qui construit des images comme des rituels de décolonisation et de nouveaux récits du présent/futur. Elle a étudié le journalisme, les sciences sociales et les arts. Ses travaux traitent de la construction d’images sur les LGBT, les peuples indigènes, les gens de la rue – en marchant à travers la décolonisation brésilienne comme une pratique d’éducation visuelle.

Do mar ao rio, construção e permanência de estereótipos

Qu’est-ce qui relie les photographies d’Albert Henschel et d’Augusto Fidanza à tant d’artistes de notre temps ? Avec l’intention de remettre en question la méthodologie raciste, cette recherche vise à comprendre la construction de récits à partir de l’acte photographique et de la lecture des photos en considérant comment la mémoire coloniale et esclavagiste du Brésil affecte la vision que nous avons de l’image de la population noire et indigène. Sur cette base, elle analyse comment le concept de race a contribué à la construction de discours fictionnels et de regards stéréotypés sur les Noirs et les indigènes dans la photographie.

Nay Jinknss, diplômée en arts visuels et Tec. de l’image par l’Université de l’Amazonie et titulaire d’un master en arts visuels de l’UFPA, elle est une artiste visuelle, éducatrice populaire et activiste LGBTQIA+. En tant que chercheur, elle relie les questions politiques avec la photographie, avec le photographe et son imaginaire.

Tipos

Un sauvetage du travail du photographe germano-brésilien Alberto Henschel (1827-1882), photographe de la Maison impériale. Il exécute les portraits, dans le modèle carte-de-visite très prisés à l’époque, de la noblesse, des riches marchands, de la classe moyenne, ainsi que des noirs et des noirs esclaves. Fernando Banzi reprend ces archives afin de lui conférer, à travers la pigmentation des portraits, de la subjectivité. Il le fait par la technique de la photo-peinture numérique, de la manipulation d’image, permet ainsi plusieurs possibilités de narration et nous invite par l’imaginaire à créer de nouvelles histoires, à nous sortir d’une vision confortable et pauvre du récit unique, centré sur l’individu noir.

Fernando Banzi est un journaliste, photographe et professeur brésilien. Il a exposé entre autres au festival PhotoEspaña de 2018 à Madrid et publie en 2019 Tipos dans la série BeSpoke des Éditions Bessard. Sa série intégrera la collection de photographies brésiliennes de BnF en 2023.

mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, vendredi 7 et samedi 8 juillet

Le Repente final
Hercule Florence, le français qui découvrit la photo au Brésil
un épisode par soir

Une clôture rythmée et poétique de BRASIL IMPREVISTO, une transition joyeuse vers la soirée qui commence : la projection d’un REPENTE, improvisation chantée traditionnelle du Nordeste, dans lequel soir après soir deux Repentistas improvisent en toute liberté sur l’incroyable histoire d’Hercule Florence, pionnier méconnu de la photographie au Brésil. Avec les Repentistas Adao Fernandes et Enoc Santana.

Sélection de livres brésiliens présentés à Arles

DU MARDI 4 AU SAMEDI 8 JUILLET
10h-12h, 16h-20h

LIBRAIRIE PHOTO BRÉSILIENNE

Une sélection de plus de trente livres de photographes brésilien(ne)s présents ou programmés dans BRASIL IMPREVISTO. Tous les jours à 17h, rencontre-signature avec des photographes présents à Arles pour échanger sur leur travail et signer leurs livres :

Carolina Arantes (Prix HiP 2023 du livre de photographie francophone avec First Generation aux éditions Fisheye),
José Diniz (en conférence mardi) ,
Rosa Gauditano,
Claudia Jaguaribe (en conférence samedi),
Tiago Santana,
Rosângela Rennó,
Fernanda Tafner, avec l’ouvrage Coma soutenu par le fonds de dotation agnès b.,
Rochele Zandavalli
Éditions d’Une Rive à L’autre autour du livre de Felipe Fittipaldi, La Marche de l’Océan.

Initial LABO prend ses congés !

Toute l’équipe vous souhaite un bel été ☀️

Réouverture : Jeudi 22 août 10h



Tous les mois,

retrouvez les prochaines expositions, rencontres ,
sorties de livres des photographes
avec qui nous travaillons au quotidien,

les rendez-vous photographiques
incontournables
auxquels nous participons,

et les vernissages de nos expositions.

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