Jane Evelyn Atwood – Photo Poche n°125 (Actes Sud)

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Farouchement libre et indépendante, l’Américaine Jane Evelyn Atwood, parisienne d’adoption, fait preuve depuis plus de trente ans d’une clarté radicale quant aux raisons qui l’ont conduite à devenir photographe. L’acte photographique, pleinement imbriqué dans le réel qu’il documente, est, semble-t-il pour elle, un acte moral : il conjugue une prise de responsabilité et une prise de vue. L’engagement dans chaque nouveau travail est initialement vécu sur le mode de la nécessité et de l’empathie.

Révélée au tournant des années 1970, Jane Evelyn Atwood, première lauréate du prestigieux prix de la fondation W. Eugene Smith en 1980, a imposé l’acuité de son regard et la spécificité de son mode opératoire à travers ses recherches et ses reportages consacrés aux légionnaires, aux “vieillesses”, aux jeunes aveugles ou aux mutilés des mines antipersonnel.

Elle est l’une des premières à opter pour ce qu’il est convenu d’appeler un travail au long cours, ne pénétrant les univers qui la requièrent qu’après s’être longuement documentée sur eux, telle une cinéaste qui multiplierait les repérages. A l’instar d’un W. Eugene Smith ou d’un Lewis Hine, l’oeuvre de Jane Evelyn Atwood s’inscrit dans les temps forts de l’histoire de la photographie sociale.

– Introduction de Catherine Chaine

 

Qui est Jane Evelyn Atwood ?

Jane Evelyn Atwood est née à New York et vit en France depuis 1971. Son travail reflète une implication profonde avec ses sujets sur de longues périodes. Fascinée par les gens et par l’idée d’exclusion, elle a réussi à pénétrer des mondes que la plupart d’entre nous ne connaissent pas, ou choisissent d’ignorer. En 1976, Atwood achète son premier appareil photo et commence à photographier un groupe de prostituées de rue à Paris. C’est en partie sur la base de ces photographies qu’elle reçoit le premier W. Eugene Smith Award en 1980. Avant cela, elle n’avait jamais publié de photo.

Dans les années qui ont suivi, Atwood a poursuivi un certain nombre de projets soigneusement choisis, parmi lesquels un reportage de 18 mois sur un régiment de la Légion étrangère, suivant les soldats à Beyrouth et au Tchad; un reportage de quatre mois et demi sur la première personne atteinte du sida en Europe à se laisser photographier pour publication dans la presse (Atwood est resté avec lui jusqu’à sa mort); une étude de quatre ans sur les victimes des mines terrestres qui l’a emmenée au Cambodge, en Angola, au Kosovo, au Mozambique et en Afghanistan; et un travail couleur de trois ans en Haïti; toujours avec la même approche personnelle et passionnée.

Jane Evelyn Atwood limite ses histoires à celles qui la contraignent vraiment, consacrant à chaque sujet le temps nécessaire (dans certains cas, des années) pour l’explorer en profondeur. En 1989, elle a commencé à photographier des femmes incarcérées, réussissant finalement à avoir accès à certains des pires pénitenciers et prisons du monde, y compris le quartier des condamnés à mort. Cette entreprise monumentale de dix ans (englobant quarante prisons dans neuf pays d’Europe et d’Europe de l’Est, et aux États-Unis) reste à ce jour l’œuvre photographique définitive sur les femmes en prison. Jane Evelyn Atwood décrit sa méthode de travail comme «obsessionnelle». Elle ne passe pas à un nouveau sujet tant qu’elle ne sent pas qu’elle a complètement compris celui qui est à portée de main et sa propre relation avec celui-ci, et tant qu’elle ne croit pas que ses images reflètent cette compréhension.

INFOS TECHNIQUES

le concept de la photographie