Initial LABO et le Forum Culturel Autrichien sont heureux de présenter l'exposition "PARIS/NYC" de David BACHER. Une exposition à découvrir au sein de notre galerie du 07 au 28 mai 2022.
Proposée par Initial LABO et le Forum Culturel Autrichien
Du 07 au 28 mai 2022
David Bacher, porter son regard sur le monde à travers son appareil photo
David Bacher est un photographe et peintre américain et autrichien qui vit en France depuis 18 ans. Il travaille pour la presse et collabore également avec des organisations internationales telles que les Nations Unies. Il est né et a grandi aux États-Unis dans l’État de Virginie. Là- bas il obtient un diplôme d’économie et d’anthropologie à l’université de Virginie. Ces deux disciplines influencent son regard sur le monde autour de lui.
David porte son regard sur le monde à travers son appareil photo. Il attache une importance toute particulière à la coexistence entre les peuples indigènes et les sociétés occidentales. Il étudie à l’École Danoise de Photojournalisme et acquiert une expérience professionnelle dans le domaine de la photographie commerciale. Celle-ci lui permet de développer un style personnel à travers l’utilisation de diverses techniques en fonction du sujet et de l’environnement.
Il est particulièrement fasciné et inspiré par la photographie humaniste notamment celles des photographes comme Vivian Maier, Henri-Cartier Bresson ou Robert Frank. David est également intéressé par les nuances dans la vie quotidienne, souvent négligées ou pas remarquées. En balayant la ville de son regard fluide, il capture avec sa caméra les émotions des gens autour de lui. Parfois il juxtapose plusieurs éléments sur des plans différents. D’ailleurs, selon Carole Naggar « David crée souvent des trompe-l’œil ou il bouscule les perspectives, donnant aux reflets et aux ombres une présence aussi réelle que celle des corps et des visages qui peuplent le théâtre de ses rues. » Dans la préface du livre elle a également remarqué : « s’il n’est pas ouvertement politique, David Bacher excelle toutefois dans les commentaires sociaux indirects et subtils et il saisit les incongruités et les contradictions de la vie quotidienne, en particulier les décalages inter raciaux et culturels. »
PARIS/NYC le résultat de quinze ans de photographie
PARIS/ NYC est un travail photographique regroupant quinze ans de photographie autour de ses deux villes de cœur. En effet, David a commencé à photographier dans Paris dès son arrivée en 2004 et plus tard à New York en 2008. Durant ces années David BACHER arpente les rues toujours à l’affût de moments inattendus capturant l’âme de celles-ci.
Aujourd’hui David BACHER présente PARIS/NYC sous la forme d’une exposition. Elle sera tout d’abord disponible en exclusivité chez Initial LABO et voyagera ensuite dans d’autres villes de France.
Ses images, une façon de jouer avec le monde.
PARIS/ NYC est une sorte de chasse au trésor au cours de laquelle le spectateur peut découvrir et interpréter Paris et New York d’une manière amusante, et qui invite à la réflexion. Souvent, les photographies se reflètent les unes les autres, et tout aussi souvent, il est difficile de distinguer au premier abord dans quelle ville la photo provient. Ainsi, en jouant sur les effets de la mondialisation, le photographe invite son spectateur à réfléchir et souvent à hésiter à la déterminer. Ce sont ces différents niveaux de complexité qui nous obligent à étudier avec attention chaque image. David aime les photos qui sont directes et compréhensibles mais qui nous encouragent en même temps à nous poser des questions.
A la suite de son travail David Bacher y découvre une grande similitude : Pour lui, « Paris et New York sont comme deux décors de théâtre avec des milliers d’acteurs sans rôles prédéfinis »
Initial LABO et la Fondation des Treilles présentent chaque début d’année, le travail de résidence réalisé par les lauréats du Prix Résidence de la Fondation des Treilleset dévoile les noms des futurs résidents à l’occasion d’une exposition. Exposition du 01 au 26 février.
Découvrez à partir du mardi 1 er février le travail de Bernard Deschamps, Sophie Hatier et Yusuf Sevinçli, le vernissage de l’exposition, le jeudi 3 février sera l’occasion de révéler les noms des lauréats résidents 2022.
Initial LABO et la Fondation des Treilles
Institution exceptionnelle dans le domaine de la recherche et des arts, accueille depuis quatre décennies de nombreux chercheurs et artistes, essentiellement écrivains et photographes.
Créé en 2011, le Prix pour la Photographie décerne chaque année des lauréats sélectionnés sur un projet photographique traitant du monde méditerranéen témoignant des évolutions historiques, sociétales et artistiques de cette région.
Initial LABO, acteur majeur du tirage photographique professionnel, s’est mué en une plateforme créative dédiée aux photographes et à la photographie. Son concept est conçu pour accueillir éditeurs, photographes, amateurs et institutions de la photographie.
Ainsi le partenariat entre Initial LABO et la Fondation des Treilles permet depuis cette année d’exposer au sein de l’espace photographique d’Initial LABO, chaque mois de février, le fruit des travaux réalisés par les photographes en résidence au domaine des Treilles ainsi que la présentation des nouveaux lauréats.
Les lauréats 2021
En février 2021, le jury, présidé depuis 2014 par Laura Serani (directrice artistique, commissaire d’expositions et auteur) était composé de Bertrand Eveno (ancien Président des Gens d’Images, ancien Président de l’Agence France-Presse), Claire Lebel (membre du conseil d’administration de la Fondation des Treilles), Jean-Luc Monterosso (correspondant de l’Académie des Beaux-Arts, fondateur et ancien directeur de la Maison Européenne de la Photographie), Sarah Moon (photographe, réalisatrice) et Ricardo Vazquez (conservateur en chef du patrimoine, directeur de la culture des sports et de la Jeunesse au conseil départemental du Var).
Parmi les 82 candidatures reçues et les 44 dossiers sélectionnés, il a retenu les projets de Bernard Descamps, Sophie Hatier et Yusuf Sevinçli.
Bernard Descamps est né en 1947 à Paris. Il devient photographe en 1975. C’est la légendaire revue suisse « Camera», qui publie pour la première fois ses photographies, en 1974. Sa première grande exposition est organisée par Jean-Claude Lemagny à la Bibliothèque Nationale de Paris en 1975. La même année, il expose avec Florence Henri à la galerie «m» à Bochum (Allemagne). En 1978, il réalise une exposition personnelle au centre Pompidou, à Paris.
Il est un des membres fondateurs de l’agence VU. Il est également co-fondateur des premières «rencontres de la photographie africaine» de Bamako.
A partir de 2002, la galerie Camera Obscura le représente et l’expose régulièrement. En 2014, il participe aux expositions collectives: «Visages» à la Vieille charité à Marseille, et «Le mur», collection Antoine de Galbert, à la Maison rouge, Paris.
De 1994 à 2012, il est directeur artistique de la galerie du théâtre La Passerelle, à Gap. En 2019, paraît son 11e livre aux éditions Filigranes : «Natura». Aujourd’hui il est représenté par la galerie Camera Obscura, à Paris, et la Box galerie à Bruxelles.
Le projet de Bernard Descamps
« J’aimerais suivre un itinéraire, celui du littoral, là où la mer rejoint la terre, que cette ligne soit naturelle ou fortement urbanisée… Cette démarche a souvent été la mienne : à Madagascar en 2013, au Vietnam dans les années 2000, au Japon en 1993 en France sur les côtes du Nord ou de Bretagne… Au cours de ce “voyage”, les photographies seront des rencontres, rencontres avec un lieu, des personnes, un évènement, mais surtout des rencontres avec soi-même. Dans son autobiographie Chroniques, Bob Dylan explique qu’une chanson ressemble à un rêve qu’on essaie de réaliser… Je pense que c’est un peu la même chose pour une photographie. Suivre le littoral et photographier, tailler dans l’espace et le temps. J’ai toujours espéré que, derrière l’aspect visible des choses, se cachait un esprit. Une sorte d’animisme où la photographie pourrait révéler un peu de cet au delà… Suffirait-il d’arrêter le temps pour voir au-delà des apparences ? Attraper un peu de cet invisible dont parle Pascal Quignard: « Le visible ne suffit pas à comprendre ce qui est vu. Le visible ne s’interprète qu’en référence à l’invisible ».
Après avoir photographié des zones de conflits (Bosnie Herzégovine, Moyen Orient…) et travaillé dans de nombreux pays (Mongolie, Namibie, Sénégal, Arménie, Kamtchatka…), Sophie Hatier s’éloigne du reportage et se concentre depuis une dizaine d’années sur une approche plus plasticienne et sensorielle du paysage (France, Islande…), du portrait et du vivant en général. Le travail de Sophie est tourné vers la nature et sa diversité. Une approche sans a priori où elle s’attache à regarder avec la même attention une personne, un animal, un végétal…sans échelle de valeur. « Photographier une personne comme une montagne et inversement ». Amoureuse de la couleur, gommant toute anecdote, ses images sondent le “presqu’abstrait”, le point de bascule entre la photographie et la peinture. Ses travaux sont régulièrement exposés dans des galeries en France et à l’étranger. Elle est membre du collectif “France(s) Territoire Liquide” depuis 2011. Elle collabore aussi avec de nombreux magazines : Vogue, le Monde, le M du Monde, le Figaro magazine, le Point, Libération, Première, Air France Madame, Marie Claire Maison, de l’air…
En 2004 elle publie « Portraits Académie Équestre du Cheval de Versailles » aux Éditions Belin. En 2014, « France(s) Territoire Liquide, nouvelle mission photographique sur le territoire français » paraît aux Éditions du Seuil. En décembre 2020, un livre-photo de « Grignan au temps du confinement » sort aux Éditions Temporis.
Le Projet de Sophie Hatier
« Après l’Islande accidentée et volcanique, et ses magnifiques lumières du Nord, sourdes, mystérieuses, je cherchais un territoire inverse, où tout ne serait qu’horizon, lumière et couleurs du Sud qui irradieraient et satureraient l’espace. Une atmosphère méditerranéenne. Peu à peu la Camargue, que je connaissais bien sans l’avoir jamais photographiée pour autant, s’est imposée comme une évidence. C’est par l’eau que je l’ai abordée. La Camargue, c’est l’inverse d’une île. Une étendue d’eau au milieu des terres. Étangs, marais, salins, eau douce, eau saumâtre… Un paysage qui parait si sauvage mais qui résulte aussi d’interventions humaines de longue date sur un biotope très particulier, une tentative de domestication par de savants transferts de fluides… Un espace méditerranéen, avec ses couleurs, sa composition et sa matière. Et sur lesquelles la lumière agit comme un révélateur. Cette spécificité du territoire camarguais, j’ai envie de la capter en élargissant mon travail à d’autres formes de vie : le végétal, la faune et le portrait… Cette recherche d’une forme, en partant de la nature pour tendre vers l’humain, a toujours été au cœur de mon travail ».
« Je reste en plein air à cause du minéral, du végétal, de l’animal qui sont en moi » (Henri David Thoreau).
Yusuf Sevinçli est un photographe turc né en 1980, qui vit et travaille à Istanbul. Diplômé de la section Communication de l’université Marmara en 2003, il intègre l’année suivante une master class consacrée à la photographie documentaire en Suède. Il participe à la « Reflexions Masterclass » avec Giorgia Fiorio et Gabriel Bauret à Venise en 2011. En 2012, il publie son premier livre « Good dog » aux éditions Filigranes et depuis, il a publié sept autres ouvrages chez différents éditeurs, dont le récent « Tourmaline » (publication personnelle, 2020). Ses expositions personnelles incluent « Post » et « Oculus » présentées à la Galerie Filles du Calvaire de Paris, au Botanique de Bruxelles, au Galerist, à Istanbul, au Château d’Eau à Toulouse, et au Filatron, à Mulhouse. Son travail a en outre été présenté dans de nombreux festivals et expositions en Europe et à travers le monde. L’œuvre de Yusuf Sevinçli est représentée par la Galerie Les Filles Du Calvaire à Paris et par Galerist, à Istanbul.
Le projet de Yusuf Sevinçli
«Cease Fire – Cyprus» explorera l’impression de l’histoire récente et du conflit sur le paysage de l’île de Chypre. Troisième plus grande île de la Méditerranée, Chypre se situe à un carrefour culturel, linguistique et historique entre l’Europe et l’Asie. Il existe un différend de très longue date entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs et l’histoire moderne de Chypre illustre le conflit entre la politique et le nationalisme. Cet affrontement a transformé une île multi-ethnique, multi-religieuse et multiculturelle en un paysage de différends, de séparation et de méfiance. Cease Fire n’aspire pas à «écrire» l’Histoire, mais à offrir une réponse viscérale subjective à la manière dont ces ambivalences s’impriment sur le paysage et les habitants d’une île littéralement coupée en deux.
« Au cours de mes séjours prolongés à Chypre, je tenterai de retracer les zones de partition spatiales et de conflit en même temps que les traces d’unification, de paix et d’intégration. J’essaierai aussi de décoder le silence et l’absence dans un paysage où rien ne se passe en apparence, comme une porte vers des réalités passées toujours en cours. Le projet me mettra au défi de confronter, de jouer et de comprendre, à travers la photographie, les effets perturbateurs de la politique sur la géographie et les gens. Ce qui m’intéresse surtout c’est de faire ressortir la militarisation latente mais extrême du paysage dans une si petite île. Sujet de nuances politiques et historiques infinies, Chypre a été jusqu’à présent négligée dans le domaine de la photographie. Et pourtant, au regard de la polarisation actuelle et des tensions croissantes dans le bassin méditerranéen oriental, cette île fournit des sujets très pertinents aujourd’hui ».
Exposition du mardi 1er février au samedi 26 février 2022
62, avenue Jean-Baptiste Clément
92100 Boulogne – Billancourt
Espace photographique ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h.
Un projet inédit pour les 10 ans du Festival Expolaroid.
Pour la prochaine édition qui marquera l’anniversaire des 10 ans du Festival en avril 2022, Initial Labo et le Festival lancent un appel à projet à destination de la communauté des photographes utilisant le Polaroid.
Le principe est de proposer la formation de duos entre 6 photographes expérimentés et 6 photographes émergents qui seront choisis parmi les candidats répondant à l’appel à duo.
Véronique Bourgoin, François Darmigny, Thomas Dhellemmes, Jean-Daniel Lorieux, Alexandra Stefanakis et Margot Wallard.
Une exposition dans les vitrines d’Initial LABO.
Un jury collégial choisira la proposition de duo parmi les travaux des candidats qui pourront produire les deux semaines suivant l’annonce. Chaque duo formé investira l’une des 6 vitrines de la galerie. Outre l’exposition dans nos murs, les polaroids seront également reproduits dans le catalogue général du Festival, ainsi que sur une fresque anniversaire qui sera déployée le samedi 23 avril 2022 dans l’enceinte des Frigos du 13e lors d’un temps fort de la communauté Polaroïd où près de 200 polaroids y seront reproduits pour célébrer ce médium singulier.
Un appel à la candidature non thématisé, exprimez librement votre créativité.
Vous pouvez puiser dans vos archives autant que dans votre production actuelle, le thème étant une réponse à une des propositions photographiques parmi les six photographes dont vous trouverez le projet ci-dessous.
C’est la richesse de vos propositions qui permettra d’associer vos créations à l’univers des 6 photographes référents. Nous attendons vos retours avec impatience avec la deadline du 10 février pour recevoir vos fichiers qui alimenteront et le catalogue print et la fresque anniversaire.
Expolaroid, le Festival de la photographie instantanée
L’association Expolaroid a pour objet de développer, de promouvoir et de favoriser des activités et manifestations en lien avec la pratique, la démonstration, l’exposition de la photographie instantanée sous toutes ses formes et de toutes les marques existantes à ce jour, obsolètes ou à venir. Les moyens d’action de l’association sont notamment : l’organisation d’un événement récurrent et au moins annuel, dénommé « Expolaroid : le mois de la photographie instantanée ». Un évènement qui se veut rassembler les initiatives et les forces vives de la communauté Polaroid autour du plus célèbre support de création photographique.
Du 18/12 au 15/01 (fermeture entre le 25/12 et le 03/01 inclus)
Sortie du premier livre de Elisa Parron “Numéro 10” chez Initial LABO
Photographe talentueuse dribblant magnifiquement entre stade de football et salles de concert, Elisa Parron présente son premier livre consacré au PSG et à l’univers du rap français.
Mixant intelligemment photos de matchs et de concerts elle nous fait également pénétrer dans les coulisses de ces deux mondes reliés par une même énergie et une même passion.
Que vous soyez fans de sport, de musique, amateur de photographie venez découvrir l’univers de Elisa Parron chez Initial LABO.
Exposition du samedi 18 décembre au samedi 15 janvier*.
Signature du livre le samedi 18/12 – 16h00 – 20h30.
Collection de photographies Initial LABO x Elisa Parron
A l’occasion de la sortie du livre “Numéro 10” nous vous proposons deux collections de photographies issues du travail de Elisa Parron autours du PSG et d’artistes musicaux majeurs. Collection Matted Picture Initial LABO à partir de 69 €
L’exposition propose une réflexion sur la notion de « territoires ». Qu’ils soient personnels, collectifs, imaginaires et régionaux, ces espaces matériels et immatériels conditionnent au moins en partie la représentation que l’on se fait du monde et la façon dont on le restitue. La photographie permet d’entrer en contact avec l’ailleurs, d’enregistrer les détails qui constituent l’espace qui nous entoure, d’en garder des traces et d’en faire des narrations.
Initial LABO, partenaire de l’exposition en “Reach the world”, nous sommes ravis de soutenir la sortie des deux livres d’artistes.
Un partage de la vision du monde
L’exposition propose une réflexion sur la notion de « territoires ». Qu’ils soient personnels, collectifs, imaginaires et régionaux, ces espaces matériels et immatériels conditionnent au moins en partie la représentation que l’on se fait du monde et la façon dont on le restitue. La photographie permet d’entrer en contact avec l’ailleurs, d’enregistrer les détails qui constituent l’espace qui nous entoure, d’en garder des traces et d’en faire des narrations.
L’exposition est composée d’un cheminement en trois parties. Les Hommes habitent un territoire, sur lequel ils créent et entretiennent un principe de fonctionnement en société.
Une première séquence présente des portraits et autoportraits qui aborde les notions d’identités personnelle et collective mais aussi l’identité face à l’exile et face aux mutations terrtoriales. Comment se construit l’identité ?
La seconde séquence s’intéresse au territoire, aux procédés photographiques employés pour le représenté. Les artistes s’intéressent à son évolution et questionnent la notion de paysage. Qu’est ce qui fait paysage ? Le territoire est aussi abordé au regard du concept foulcadien des hétérotropies.
Enfin, la dernière partie expose des contenus photographiques engagent le principe de “faire société”. Il y a t-il des paradoxes, des récurrences, des prédominances dans les représentations ?
L’Exposition “Reach the world”, un soutien aux artistes iraniens
La photographie iranienne connaît un élan de dynamisme depuis l’aube du XXI ème siècle qui ne peut échapper à l’Histoire de l’art. Valorisée à travers le monde au cours de ces dernières années, elle a ses chefs de file et ses artistes émergents qui multiplient les techniques d’expression. Ingéniosité, subtilité et créativité sont les mots d’ordre d’une nouvelle génération qui trouve dans l’image fixe, toutes les potentialités de leur expressivité : reconstitution, association, superposition, mise en scène. Cette exposition est l’aboutissement de cinq années de recherches universitaires, étudiant les récurrences thématiques, en mettant en évidence l’unicité de chacun des langages photographiques.
REACH THE WORLD porte une dimension caritative : une partie des œuvres photographiques pourront être acquises pour permettre de soutenir les carrière artistiques. Une partie sera reversée à l’Association Badguir, qui valorise et accompagne les artistes iraniens dans l’exposition et la diffusion de leurs œuvres.
Cette exposition présente des artistes qui pour certains n’ont encore jamais été exposé en France, et pour d’autres, qui ont été exposés à l’occasion de différents évènements : Iran Unedited au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 2014, Les Rencontres de la Photographie d’Arles en 2018 notamment. “Reach the world” s’intéresse à la pratique photographique contemporaine en combinant plusieurs axes de réflexion : la diversité des techniques employées et les différentes échelles d’observation du territoire.Ses multiples échelles d’observation et les sources d’inspiration que chacune représente, sont explorées à travers des regards contemporains et ambitieux. Il ne s’agit pas seulement de représenter mais de questionner le visible, de l’interpréter pour lui donner sens, de l’archiver, ou d’en faire ressortir une narration à la manière des Haïkus.
Pérenniser une exposition par le livre
Le livre a une place importante dans l’exposition : deux livres d’artistes, Dialogue de Payram et Parias de Yegan Mazandarani sont exposés pour être parcouru et partager les voyages des deux artistes, chacun sur des territoires différents. Pérenniser une exposition par le livre est un enjeu central pour la construction de l’histoire de l’art, du cheminement des oeuvres et du rapport entre texte-oeuvre. Le catalogue de cette exposition rassemble les photographies imprimées et exposées depuis la première édition et accompagne ses images de textes écrits par les artistes sur leur travail, de leur biographie et de textes de plusieurs historiens de l’art.
anie Wenger, photographe documentaire à été sélectionnée pour exposer son travail "Sugar Moon" à l'occasion de la 33ème édition du Festival Visa pour l'image. Ce projet, qui à nécessité quatre années de travail, sera exposé pour la première fois. Une nouvelle étape que nous avons eu le plaisir de partager avec elle, les tireurs Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, étant en charge de donner vie à cette exposition.
Le Festival de photographie de Paranapiacaba (FF Paranapiacaba) est une plateforme d’alphabétisation visuelle prônant la préservation des équilibres naturels, les droits de l’homme et l’accès à l’éducation, Il aborde des questions pertinentes sur la durabilité, la mémoire et le patrimoine. Emmanuelle Hascöet, membre du jury a acceptée de répondre à nos questions dans le cadre de l’exposition “Les Territories de l’eau” chez Initial LABO
Cette quatrième édition du Festival est consacrée à l’eau, élément essentiel à la survie de tous les organismes.
Initial LABOet IANDEs’unissent à cette occasion pour vous faire découvrir le Festival de Paranapiacaba et permettre à des photographes brésiliens d’exposer leur travail en France.
IANDE est une plateforme culturelle interna4onale ciblé sur la France, en vue de communiquer sur la photographie brésilienne. Iandé, qui signifie Nous est un trait d’union entre le Brésil et la France, pour les photographes, les commissaires, les galeristes, les collectionneurs, l’enseignement, la recherche et les institutions liées à la photographie.
Initial LABO de par son attachement continue à la photographie brésilienne, que se soit au niveau du Mécénat auprès de la Bibliothèque Nationale de France, de son soutien à l’association SOS Assistances de Fotografia venant en aide aux assistant de photographes touchés par la pandémie ou bien par la riche sélection de livres brésiliens présents dans notre librairie.
Suite à l’appel à candidature lancé cet été, plus de 500 candidatures ont été reçus. Le jury composée de Denise Carmargo, Héloïse Conesa, Emmanuelle Hascoët, Joao Kulcsár et Glaucia Nogeira ont choisis cinq lauréats qui seront exposés chez Initial LABO du 23 septembre au 10 octobre 2021.
Pour l’occasion nous avons échangé avec Sheila Oliveira, Pour l’occasion nous avons échangé avec Marilène Ribiero, lauréat de l’appel à candidature avec sa série “Dear water” afin de mieux connaitre son écriture photographique, les thématiques qu’il travaille et l’impact de la pandémie sur son inspiration. Découvrez cet échange en intégralité suivis d’une présentation de sa série.
Après des études de photographie à Paris en 1988, Sheila Oliveira se spécialise dans le photojournalisme à São Paulo, à l’Escola Focus, puis au sein de l’Agence France Presse, et du journal Folha de São Paulo. En 2005, elle remporte le Prix Chico Albuquerque Photographie, du Secrétariat d’État à la Culture du Ceará avec son premier livre Carnaúba “l’arbre qui gratte”, Editora Tempo D’imagem. Son deuxième ouvrage, “Redes de Dormir”, publié en 2012, remporte le prix de l’avis public das Artes da Secultfor.
Témoigner de la sècheresse au Ceara
Cette série a été produite dans l’année 2017 à l’intérieur du Ceará qui montre la la question du séminariste et les difficultés rencontrées par le manque de pluie et le drame de la vie réelle des gens de souche
L’essai Cours d’Eaux – Histoires de convivence avec la sécheresse au Ceará (2017), raconte des histoires de vie avec la sécheresse au Ceará et montre des politiques publiques efficaces sur le combat de la sécheresse. L’oeuvre montre le parcours de résistance des habitants du Ceará au sein de cette région semi-aride. Cette série a été développée dans l’état du Ceará avec objectif de dépeindre la gestion et la convivialité du sertanejo avec l’eau. Le projet a été développé par une équipe de chercheurs et de producteurs. Quelques photos sur ce thème ont été publiées dans le livre “Le chemin de l’eau” par le gouvernement de l’État du Ceará en 2017.
Les conséquences de la covid 19
Pendant la période de détention, j’ai développé quelques essais photographiques à l’intérieur de ma maison.
Oui, et beaucoup! Le changement nous a tous frappés et je crois que ce changement est venu à rester.
Exposition FF Paranapiacaba chez Initial LABO
LES TERRITOIRES DE L’EAU
Raphael Alves – Marcio Borsoi – Nilmar Lage – Mergulha et Voa – Sheila Oliveira – Elza Lima – Julia Pontes – Marinele Ribeiro
DU 23/09 AU 10/10
Une célébration de la photographie aux confluents de la préservation des équilibres et des territoires créatifs.
Pour l'occasion nous avons échangé avec Nilmar Lage, lauréat de l'appel à candidature avec sa série «A fé que vem das águas, vem do azul suave...» afin de mieux connaitre son écriture photographique, les thématiques qu'il travaille et l'impact de la pandémie sur son inspiration. Découvrez cet échange en intégralité suivis d'une présentation de sa série.
Le Festival de photographie de Paranapiacaba (FF Paranapiacaba) est une plateforme d’alphabétisation visuelle prônant la préservation des équilibres naturels, les droits de l’homme et l’accès à l’éducation, Il aborde des questions pertinentes sur la durabilité, la mémoire et le patrimoine.
Cette quatrième édition du Festival est consacrée à l’eau, élément essentiel à la survie de tous les organismes.
Initial LABOet IANDEs’unissent à cette occasion pour vous faire découvrir le Festival de Paranapiacaba et permettre à des photographes brésiliens d’exposer leur travail en France.
IANDE est une plateforme culturelle interna4onale ciblé sur la France, en vue de communiquer sur la photographie brésilienne. Iandé, qui signifie Nous est un trait d’union entre le Brésil et la France, pour les photographes, les commissaires, les galeristes, les collectionneurs, l’enseignement, la recherche et les institutions liées à la photographie.
Initial LABO de par son attachement continue à la photographie brésilienne, que se soit au niveau du Mécénat auprès de la Bibliothèque Nationale de France, de son soutien à l’association SOS Assistances de Fotografia venant en aide aux assistant de photographes touchés par la pandémie ou bien par la riche sélection de livres brésiliens présents dans notre librairie.
Suite à l’appel à candidature lancé cet été, plus de 500 candidatures ont été reçus. Le jury composée de Denise Carmargo, Héloïse Conesa, Emmanuelle Hascoët, Joao Kulcsár et Glaucia Nogeira ont choisis cinq lauréats qui seront exposés chez Initial LABO du 23 septembre au 10 octobre 2021.
Pour l’occasion nous avons échangé avec Nilmar Lage, lauréat de l’appel à candidature avec sa série «A fé que vem das águas, vem do azul suave…» afin de mieux connaitre son écriture photographique, les thématiques qu’il travaille et l’impact de la pandémie sur son inspiration. Découvrez cet échange en intégralité suivis d’une présentation de sa série.
Un sujet sensible à photographier
“Avant de commencer cette série en 2003, j’avais envie de travailler sur la vie quotidienne de personnes en vulnérabilité. Entre 2005 et 2012, j’étais dans un conflit éthique personnel sur la façon de photographier ces personnes et de ne pas les exposer de manière négative, étant donné qu’elles étaient déjà exploitées par tous les impacts sociaux.
C’est en 2012 que j’ai réussi à « résoudre » mon angoisse de manière éthique et esthétique, en minimisant la pertinence du visage, de la personne et en attirant l’attention sur le contexte, qui est un contexte plus généralisé et non individuel.
Depuis, j’ai continué à photographier mes sujets d’intérêt, principalement liés à la défense des Droits de l’Homme, et à améliorer ma façon de représenter ces réalités. Si, d’un côté, je « supprime » la personnalité dans les images que je produis, de l’autre, je mets un point d’honneur à mettre le nom et le lieu dans la légende.
J’ai toujours travaillé sur ce type de problématiques, mais une fois que j’ai résolus éthiquement et esthétiquement la manière de les exprimer j’ai atteint une certaine liberté créative.”
Un travail immersif permettant de respecter au mieux le sujet.
“Ma manière de travailler sur ces sujets est assez systématique, je réalise des immersions participatives dans les communautés, j’ai un temps minimum pour entamer une démarche de confiance avec les gens. Bien que je sois journaliste de formation, le travail documentaire est un peu différent, car il permet cette coexistence un peu plus prolongée. Il ne s’agit généralement pas d’un simple voyage rapide à travers la communauté, le territoire ou la ville.
Le Brésil est un pays qui a des inégalités dans sa genèse, donc les problèmes que je vois dans la vallée de Jequitinhonha, qui est une région où je travaille beaucoup et où je suis très bien reçu, ces problèmes se répètent, s’étendent et se perpétuent plus ou moins à travers le pays. Des classes sociales plus aisées exploitant les personnes vulnérables, la spéculation immobilière travaillant pour le compte de grands hommes d’affaires, les projets miniers ne respectant pas les droits des communautés traditionnelles. Bref, ce sont des problèmes structurels au Brésil qui ne présentent toujours pas de possibilités de changement dans un avenir proche.
Dès l’accueil de ces personnes. Quand ils réalisent et acceptent de collaborer avec ce que je fais, cela se fait tout naturellement par moi. Je les traite comme je voudrais être traité par n’importe qui. Je respecte les valeurs séculaires, les croyances et les traditions, excusez-moi, prenez un café… ma lecture de la lumière est quelque chose qui commence à devenir inhérente à mon travail et à la façon dont j’oriente ma lumière depuis près de 10 ans.”
L’impact de la pandémie sur les populations.
La pandémie à précipité de nombreux problèmes pour ces personnes dans leur vie quotidienne. Du manque de consommateurs pour les agriculteurs, l’obligation de faire les cours en ligne pour les élèves, les problèmes de nourriture, en passant par la surexposition au virus car ils ne pouvaient pas s’absenter du travail, les conséquences sont nombreuses dans la vie des personnes les plus vulnérables.
Des inspirations multiples
J’ai des références dans le langage documentaire et le photojournalisme. Il y a deux écoles dont j’essaie d’être proche pour absorber les connaissances, l’inspiration et l’expérience. J’observe des œuvres classiques comme Robert Frank, Susan Meiselas, Evandro Teixeira à des œuvres contemporaines comme Mauro Pimentel, Rodrigo Zeferino, Isis Medeiros…
2022, une année studieuse…
“Je termine ma maîtrise, un projet photoethnographique dans la communauté Quilombola do Ausente, à Vale do Jequitinhonha. J’espère qu’après avoir soutenu ma thèse, je pourrai faire circuler les photos, vidéos et comptes rendus de ce travail en cours”
NILMAR LAGE – «Corpos Conflitantes»
“Corps en Conflit” est une expression issue du concept du sociologue Darcy Ribeiro. Cette série met en relief les paysans, les ouvriers, les servantes, les employés de nettoyage, les prostituées, leur point commun étant d’être presque tous analphabètes et incapables de s’organiser pour revendiquer.
Leur but quotidien est de s’intégrer dans un système qui, étant impraticable, les place dans la condition d’une classe intrinsèquement opprimée et dont la lutte devra être celle de rompre avec la structure des classes.
Défaire la société pour la refaire. Des hommes et des femmes dont les histoires de résistance sont interprétées par l’artiste à partir des champs ruraux et urbains, d’établissements, des populations riveraines et des familles affectées par les projets miniers.
Nilmar Lage
Diplômée en Journalisme, puis en troisième cycle en cinéma et langage audiovisuel . Professeur de photojournalisme et de communication comparée. Photographe depuis 2003, il a déjà exposé son travail au Brésil et à l’étranger.
En 2017, il publie son premier livre “Conflicting Bodies”, qui traite de la marginalité dans le système actuel, il reçoit le prix “Médias et Droits de l’Homme” par le SEDPAC/MG. Il est en constante recherche documentaire dans la vallée de Jequitinhonha et dans les régions baignées par les boues des rivières Doce et Paraopebas.
Collabore avec The Intercept Brasil, AFP, Brasil de Fato, Agence publique, Greenpeace, Mouvement des personnes affectées par les barrages – MAB, MST, Brazil Human Rights Fund, Mídia Ninja.
anie Wenger, photographe documentaire à été sélectionnée pour exposer son travail "Sugar Moon" à l'occasion de la 33ème édition du Festival Visa pour l'image. Ce projet, qui à nécessité quatre années de travail, sera exposé pour la première fois. Une nouvelle étape que nous avons eu le plaisir de partager avec elle, les tireurs Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, étant en charge de donner vie à cette exposition.
Le Festival de photographie de Paranapiacaba (FF Paranapiacaba) est une plateforme d’alphabétisation visuelle prônant la préservation des équilibres naturels, les droits de l’homme et l’accès à l’éducation, Il aborde des questions pertinentes sur la durabilité, la mémoire et le patrimoine.
Cette quatrième édition du Festival est consacrée à l’eau, élément essentiel à la survie de tous les organismes.
Initial LABOet IANDEs’unissent à cette occasion pour vous faire découvrir le Festival de Paranapiacaba et permettre à des photographes brésiliens d’exposer leur travail en France.
IANDE est une plateforme culturelle interna4onale ciblé sur la France, en vue de communiquer sur la photographie brésilienne. Iandé, qui signifie Nous est un trait d’union entre le Brésil et la France, pour les photographes, les commissaires, les galeristes, les collectionneurs, l’enseignement, la recherche et les institutions liées à la photographie.
Initial LABO de par son attachement continue à la photographie brésilienne, que se soit au niveau du Mécénat auprès de la Bibliothèque Nationale de France, de son soutien à l’association SOS Assistances de Fotografia venant en aide aux assistant de photographes touchés par la pandémie ou bien par la riche sélection de livres brésiliens présents dans notre librairie.
Suite à l’appel à candidature lancé cet été, plus de 500 candidatures ont été reçus. Le jury composée de Denise Carmargo, Héloïse Conesa, Emmanuelle Hascoët, Joao Kulcsár et Glaucia Nogeira ont choisis cinq lauréats qui seront exposés chez Initial LABO du 23 septembre au 10 octobre 2021.
Pour l’occasion nous avons échangé avec Marilène Ribiero, lauréat de l’appel à candidature avec sa série “Dear water” afin de mieux connaitre son écriture photographique, les thématiques qu’il travaille et l’impact de la pandémie sur son inspiration. Découvrez cet échange en intégralité suivis d’une présentation de sa série.
Née à Belo Horizonte, Minas Gerais, Marilene Ribeiro est une artiste visuelle, sa pratique mêle photographie, intervention et collaboration se focalisant sur les enjeux contemporains, l’identité et l’environnement.
Ses projets ont été récompensés par la Royal Photographic Society, le Museum of Image and Sound – MIS et le Esso Journalism Award. Ses œuvres ont été exposées et publiées dans plusieurs pays. Titulaire d’une maîtrise en écologie, conservation et gestion de la faune de l’UFMG (Brésil) et d’un doctorat en arts créatifs de l’University for Creative Arts / University of Brighton (Angleterre), Marilene a également suivi des cours à la School of Fine Arts de l’UFMG (Brésil) et la Central Saint Martins de l’University of London Arts (Royaume-Uni).
Collaboratrice avec le Latin America Bureau (Royaume-Uni) et Fast Forward: Women in Photography, un collectif international qui vise à affirmer la participation active des femmes photographes à l’histoire de la photographie et à stimuler et améliorer les connaissances des photographes du monde entier. Co-fondatrtrice et membre du collectif Agnitio – Intervention Through Photography, un projet qui utilise la photographie comme outil de citoyenneté dans les communautés vulnérables du Minas Gerais.
Collaboratrice à l’Instituto Biotrópicos (Brésil), une organisation non gouvernementale brésilienne axée sur la conservation de la biodiversité à travers l’art et la science.
Des débuts ratés dans la photographie
Mon histoire avec la photographie commence d’une manière drôle – je dirais ; d’une expérience très frustrante que ma famille et moi avons eue quand nous avons décidé d’utiliser la caméra analogique de mes parents pour enregistrer nos vacances au bord de la mer au Brésil.
A cette époque, aucun d’entre nous ne savait comment faire fonctionner les réglages manuels d’une caméra (son mode « auto » n’était pas fonctionnel), puis nous avons décidé de régler l’ouverture en f 2.8 et de la laisser ainsi pour tous nos clichés : SUR LA PLAGE DANS UN PAYS TROPICAL ! Eh bien, une fois de retour de vacances, nous avions hâte de voir nos clichés – nous étions tous très excités à ce sujet ; pourtant, comme nous avons obtenu les impressions de retour de la boutique, la triste surprise est venue :
ils étaient tous extrêmement surexposés, aucun des souvenirs visuels des grands moments que nous avons passés ensemble en cette belle occasion n’a été épargné par le soleil brûlant sur le film photographique… En réponse à cette frustration collective, j’ai décidé d’apprendre à utiliser un appareil photo correctement, puis mon père a demandé à un photojournaliste qui était un ami proche de lui, un photojournaliste brillant soit dit en passant, si elle serait en mesure de m’apprendre la photographie.
Travailler conjointement avec ses sujets
Pour ce projet, la photographe Marilène Ribeiro à décidé de faire participer ses sujets. Ce qui a été le cas avec maria Dalva.
Bahia, Brésil, 2015- Maria Dalva a été déplacée du village riverain de Juacema en 1975 par le barrage de Sobradinho. Sa famille s’est rendue dans une zone non loin de leur ancienne maison, mais dans un site semi-aride : le village de São Gonçalo. La famille de Dalva n’était pas habituée au manque d’eau, car elle vivait autrefois près de la rivière. Après plusieurs années à faire face à la pénurie d’eau, de nourriture et d’accès aux soins vitaux de base, sa famille a décidé de déménager à nouveau, cette fois dans la ville de Sobradinho (site qui a surgi comme un dortoir pour les travailleurs du barrage de Sobradinho et a récemment été transformé en une ville réelle). Pour son portrait, elle a choisi sa robe de mariée pour représenter son sentiment (elle s’est mariée à Juacema), et, pendant le tournage, elle fait ses expériences, elle se déplace et sa robe de mariée dans tout le cadre et et finit par le mettre.
Cette technique photographique m’a fait réfléchir beaucoup plus sur la création d’images, sur ce qui est la photographie documentaire, ce qui est l’anthropologie visuelle. Par-dessus tout, chaque sujet m’a tant appris ! Je savais qu’ils étaient ceux qui pouvaient raconter l’histoire des rivières et des barrages de façon appropriée, car ils étaient ceux qui ont vécu les deux évènements – et c’était l’une des raisons de ma proposition de travailler conjointement avec mes « sujets ». Ils ont certainement pris les portraits plus loin, au-delà. Je les remercie pour cela et aussi pour leur lutte contre la saisie de leur vie indépendante.
Au début, la plupart d’entre eux étaient un peu timides, pensant également qu’ils ne pourraient pas contribuer trop avec la pousse car ils ont compris que, comme ils n’avaient aucune formation en photographie, il serait inutile d’une pêcheuse ou un cultivateur (par exemple) essayer de diriger un photographe dans la réalisation d’une photographie. Mais une fois qu’ils ont compris ce que je voulais dire et qu’ils se sont sentis plus à l’aise de faire ce qu’ils pensaient au départ et qui pouvait être considéré comme une « ingérence dans le travail de quelqu’un d’autre », ils ont vraiment accepté et nous avons eu un temps de travail très créatif et puissant ensemble.
Suivre l’évolution des sujets rencontrés
J’ai été en contact avec de nombreux participants individuellement et nous nous tenons au courant de la situation, des luttes, des réalisations, des nouvelles expériences, et ainsi de suite. Le retour aux lieux faisait partie de la prochaine étape du projet et cela fait partie intégrante du projet depuis que je l’ai conçu. Pourtant, lorsque j’organisais avec des organisations partenaires ce retour sur les sites – qui comprendra un spectacle à installer dans chacun de ces lieux et un rassemblement avec les participants et d’autres personnes qui ont joué un rôle central pendant mon travail sur le terrain, pour qu’ils voient en personne les résultats de leur travail, pour que je puisse leur dire en personne comment leurs messages et le travail lui-même ont été reçus par le public dans tant de pays et de contextes différents, pour qu’ils parlent de leurs impressions, sentiments et commentaires sur le travail et aussi de dire à tout le monde dans la session comment leur vie a évolué depuis la dernière fois que nous nous sommes vus, etc. –, Bolsonaro a été élu et nous tous (les arts, l’environnement, l’éducation, les mouvements sociaux, les ONG) Nous avons dû faire face à une période de bombardement qui a désarticulé non seulement cette planification, mais aussi bien d’autres choses au pays, ce qui nous a obligés à l’interrompre à ce moment-là. Ce scénario chaotique a été suivi par le déclenchement de la pandémie, qui a rendu ce genre de proposition irréalisable (du moins jusqu’à maintenant). Mais cela arrivera. Pas maintenant, mais certainement dans un avenir prévisible. Je veux que cela se produise, et je veux les revoir tous en personne, et je le ferai.
La photographie un travail émotionnellement impactant
J’ai appris au fil du temps que ce travail a effectivement un impact émotionnel. Mais la reconnaître et apprendre à gérer le poids est la clé pour jouer à long terme. J’ai fait plusieurs cours, comme la formation RISC et Riesgo Cruzado, les deux formations pour les photojournalistes qui travaillent dans des zones à haut risque, les deux comprennent non seulement des mesures de sécurité lors du travail sur le terrain, mais aussi ils incluent dans leur (gratuit) cours techniques pour aider à gérer le travail psychologiquement et émotionnellement. Je fais de la thérapie, beaucoup de sport, je chante dans un groupe, et j’ai de beaux amis et de la famille qui me soutiennent jusqu’au bout.
Le rôle puissant de la photographie
En tant qu’individu, je suis conscient de l’impact que les photographies ont sur moi, ils me touchent, m’apprennent de nombreuses façons, m’appellent à l’action. Puis j’observe autour de moi et j’élargis cette compréhension du point de vue individuel
Puis j’observe autour de moi et j’étends cette compréhension du point de vue individuel au monde de la communauté, je perçois comment les gens sont aussi conduits par des images. Dans l’ensemble, si l’on constate que tous les régimes autoritaires et les pays hégémoniques du XXe siècle ont fait un usage remarquable des récits visuels, de la photographie, pour convaincre les gens de leurs idéologies, pour égarer les gens – Franco, Hitler, l’Union soviétique, les États-Unis – nous comprenons la puissance que la photographie avait déjà dans la société beaucoup plus tôt que lorsque les médias sociaux sont venus à exister. En dehors de mes expériences personnelles et observationnelles, il y a aussi mes études : tout d’abord, la « Société du spectacle » de Guy Debord, qui porte sur la façon dont nous, les gens, sommes poussés (parfois gouvernés, dirais-je ?) par les images ; en 2012 Marvin Heiferman, membre de l’ICP, a édité un livre intitulé « Photography Changes Everything » (La photographie change tout), dont le titre vous permet de savoir comment la photographie peut déclencher un changement.
La photographie pour dénoncer le système de justice
Je voulais créer un ensemble de travaux qui se demandaient pourquoi nous traversons une telle crise, pourquoi il y a tant de violence, d’abord dans mon pays, mais ensuite j’ai réalisé que la plupart des pays d’Amérique latine traversent des moments difficiles en ce qui concerne la violence et les droits des femmes. Donc, oui, mon travail est une dénonciation et une remise en question de nos systèmes de justice sur la façon dont les crimes sont enquêtés, les citoyens sont jugés et les femmes sont traitées dans le système de justice.
Des projets pour 2022 ?
Elles se produisent déjà et je me sens très responsabilisée par elles (et aussi émotionnelle…). Ce que je peux anticiper à leur sujet, c’est qu’elles sont soutenues par la politique de l’image et qu’elles remettent en question les questions sociales et environnementales de notre époque – des points qui, en fin de compte, ont toujours été au cœur de mes travaux.
Exposition FF Paranapiacaba chez Initial LABO
LES TERRITOIRES DE L’EAU
Raphael Alves – Marcio Borsoi – Nilmar Lage – Mergulha et Voa – Sheila Oliveira – Elza Lima – Julia Pontes – Marinele Ribeiro
DU 23/09 AU 10/10
Une célébration de la photographie aux confluents de la préservation des équilibres et des territoires créatifs.
anie Wenger, photographe documentaire à été sélectionnée pour exposer son travail "Sugar Moon" à l'occasion de la 33ème édition du Festival Visa pour l'image. Ce projet, qui à nécessité quatre années de travail, sera exposé pour la première fois. Une nouvelle étape que nous avons eu le plaisir de partager avec elle, les tireurs Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, étant en charge de donner vie à cette exposition.
Le Festival de photographie de Paranapiacaba (FF Paranapiacaba) est une plateforme d’alphabétisation visuelle prônant la préservation des équilibres naturels, les droits de l’homme et l’accès à l’éducation, Il aborde des questions pertinentes sur la durabilité, la mémoire et le patrimoine.
Cette quatrième édition du Festival est consacrée à l’eau, élément essentiel à la survie de tous les organismes.
Initial LABOet IANDEs’unissent à cette occasion pour vous faire découvrir le Festival de Paranapiacaba et permettre à des photographes brésiliens d’exposer leur travail en France.
IANDE est une plateforme culturelle interna4onale ciblé sur la France, en vue de communiquer sur la photographie brésilienne. Iandé, qui signifie Nous est un trait d’union entre le Brésil et la France, pour les photographes, les commissaires, les galeristes, les collectionneurs, l’enseignement, la recherche et les institutions liées à la photographie.
Initial LABO de par son attachement continue à la photographie brésilienne, que se soit au niveau du Mécénat auprès de la Bibliothèque Nationale de France, de son soutien à l’association SOS Assistances de Fotografia venant en aide aux assistant de photographes touchés par la pandémie ou bien par la riche sélection de livres brésiliens présents dans notre librairie.
Suite à l’appel à candidature lancé cet été, plus de 500 candidatures ont été reçus. Le jury composée de Denise Carmargo, Héloïse Conesa, Emmanuelle Hascoët, Joao Kulcsár et Glaucia Nogeira ont choisis cinq lauréats qui seront exposés chez Initial LABO du 23 septembre au 10 octobre 2021.
Pour l’occasion nous avons échangé avec Marcio Borsoi, lauréat de l’appel à candidature avec sa série «A fé que vem das águas, vem do azul suave…» afin de mieux connaitre son écriture photographique, les thématiques qu’il travaille et l’impact de la pandémie sur son inspiration. Découvrez cet échange en intégralité suivis d’une présentation de sa série.
Une série très personnelle.
“Dans mon enfance, lorsque je dormais chez mes grands-parents, dans la chambre il y avait un oratoire et une image de « Yemanjá » à l’intérieur. Une femme en bleu tendre qui flotte sur l’eau.
Sans rien comprendre au spiritisme, au candomblé… J’avais peur de cette figure
Quelque temps plus tard, j’ai réalisé la force de cette femme, la « dame des eaux ». Des eaux qui portent des fleurs, des requêtes, des parfums, la foi et apportent grâce, espérances et gratitude.
Le 2 février est le jour de Yemanjá et j’accompagne toujours en photographiant la beauté de cette célébration., j’aime photographier les fêtes religieuses et populaires. Les gens exprimant la « Foi ». Je photographie ce qui m’émeut”
Un parcours photographique atypique
“J’ai commencé la photographie dans les années 1970, toujours en tant qu’étudiant en architecture. Après une longue période d’abandon et un diplôme d’administrateur, je suis revenu en 2009 à la photographie, principalement en architecture d’intérieur.
Actuellement, je me consacre à la photographie d’auteur. Urbaine et observatrice du quotidien, je dis que la banalité des villes m’attire avec les éléments naturels et organiques. « La photographie est un acte poétique et le minimalisme récurrent, « Le moins est plus ». Ma formation en photographie résulte de la participation à des Ateliers et cours d’Histoire de l’Art, des études théoriques et des travaux de photographes.”
L’impact de la pandémie.
Durant la pandémie, j’ai développé la série A cidade se perde nas ausências…” (La ville se perd dans les absences…) avec environ 150 photos qui a été depuis primée dans de nombreux prix.
“Les personnages et les lieux de n’importe quelle ville.
Une représentation du vide et du silence dans les absences.
Sortir en ville la nuit minimise ce confinement nécessaire. Au début c’était des sorties timides en me sentant protégé par les vitres des voitures, mais je devais visiter des lieux qui m’appartiennent. Ma sécurité est une illusion traîtresse.
Je me risque dans l’ombre, je vois des gens sans visages et pareils, couverts de masques, seuls les yeux sont visibles, semblant ne pas voir le danger mortel. Temps maussade.
Ensuite, je pense aux villes qui ne « pulsent » pas, Hopper et à quel point le temps est précieux.“
MARCIO BORSOI – «A fé que vem das águas, vem do azul suave…»
« A fé que vem das águas, vem do azul suave…”
La foi qui vient des eaux, vient du bleu doux…”
Um pequeno dormindo na casa dos avós. No quarto um oratório e dentro uma imagem, Yemanjá.
Un petit qui dort dans la maison de ses grands-parents. Dans la chambre, un oratoire et une image à l’intérieur, Yemanjá.
Uma mulher de azul suave que flutua nas águas.
Une femme en bleu tendre qui flotte sur l’eau.
Sem compreender coisas de espiritismo, candomblés… ele dormia no medo.
Sans rien comprendre les choses du spiritisme, n’y du candomblé… il dormait dans la peur.
Tempos depois se dá conta da força daquela mulher, a “senhora das águas”.
Quelque temps plus tard, il se rend compte de la force de cette femme, la « dame des eaux ».
As águas que levam flores,pedidos, perfumes e fé.
Les eaux qui portent les fleurs, les prières, les parfums et la foi.
As águas que trazem agradecimentos, esperança, gratidões e também fé.
Les eaux qui apportent grâce, espérance, gratitude et aussi foi.
Hoje, a imagem daquele azul que representava o medo está perto dele, linda… e ele fotografa.»Aujourd’hui, l’image de ce bleu qui représentait la peur est proche de lui, beau… et il le photographe.
Initial LABO, étroitement lié au territoire boulonnais, à choisie d'organiser une exposition hommage en partenariat avec l'agence BITL, l'agence GAMMA et une sélection de photographes fidèles au laboratoire.
“Quel intérêt de garder tout pour soi ? C’est le plus beau cadeau que je puisse faire à mon père… Je suis reconnaissant à la ville de Boulogne-Billancourt d’avoir réalisé le rêve de la famille.”
Jean-Paul Belmondo, à propos de la création du musée Paul-Belmondo inauguré en septembre 2010 et qui à étroitement lié à le nom de Belmondo à la commune.
“La Ville de Boulogne-Billancourt a perdu un ami. Acteur incontournable des célèbres studios de cinéma boulonnais et donateur, avec sa sœur Muriel et son frère Alain, du fonds d’œuvres sculptées par son père Paul, il a permis la création du musée consacré à l’artiste. Le nom de Belmondo reste à jamais lié à Boulogne-Billancourt”, pouvais t’on lire dans l’article consacré par la mairie de Boulogne-Billancourt à Jean-Paul Belmondo.
Initial LABO, étroitement lié au territoire boulonnais, à choisie d’organiser une exposition hommage grâce à la généreuse participation de l’agence BITL, l’agence GAMMA, le fonds de L’Équipe et des photographes Claude Azoulay, Richard Melloul et Yan Morvan
Une relation étroite avec l’image
Durant toute sa carrière Jean-Paul Belmondo à été dans l”objectif des plus grands photographes, que ce soit au cinéma, dans le cadre de shootings ou bien dans sa vie personnelle.
Nous avons sélectionné plusieurs photographies qui représentent parfaitement sa joie de vivre et son énergie, elles seront visibles dans les vitrines de Initial LABO jusqu’au 23 octobre. Les tirages sont également disponibles à la vente (nous contacter pour tout renseignement)
Jean-Paul Belmondo lors du tournage du film de Jean-Paul Rappeneau ‘Les Maris de l’An II’ en aot 1970 en Roumanie. Jean-Pierre BONNOTTE
Portrait de Jean-Paul Belmondo sur le tournage du film “Borsalino” en 1970.Jean-Paul Belmondo lors du tournage du film ‘Tendre Voyou’ ralis par Jean Becker Paris le 29 mars 1966, France
anie Wenger, photographe documentaire à été sélectionnée pour exposer son travail "Sugar Moon" à l'occasion de la 33ème édition du Festival Visa pour l'image. Ce projet, qui à nécessité quatre années de travail, sera exposé pour la première fois. Une nouvelle étape que nous avons eu le plaisir de partager avec elle, les tireurs Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, étant en charge de donner vie à cette exposition.
“Les territoires de l’eau”, une exposition photographique proposée par Initial LABO en partenariat avec le Festival FF Paranapiacaba et IANDE
Du 23/09 au 10/10
Initial LABO et IANDE s’unissent pour créer un pont entre la culture photographique française et brésilienne. Pour cette première année, nous faisons découvrir le Festival de Paranapiacaba, qui célèbre la préservation des équilibres naturels, posant des questions pertinentes sur la durabilité, la mémoire et le patrimoine.
Cinq photographes sélectionnés, suite à un appel à candidatures, par un jury composé de Denise Camargo, Heloïse Conésa, Emmanuelle Hascoët, Glaucia Nogueira et João Kulcsar.
Une célébration de la photographie aux confluents de la préservation des équilibres et des territoires créatifs.
Une amitié photographique franco-brésilienne
Le Festival de photographie de Paranapiacaba (FFP) est une plateforme d’alphabétisation visuelle prônant la préservation des équilibres naturels, les droits de l’homme et l’accès à l’éducation. Il aborde des questions pertinentes sur la durabilité, la mémoire et le patrimoine.
Depuis 4 ans le festival œuvre pour exposer le travail des photographes sur les questions qui préoccupent la planète. Expositions, projections, conférences, rencontres mais également un programme dédié à la lecture de photographies pour les aveugles transforment le petit village de PARANAPIACABA (intérieur de l’état de Sao Paulo) en une rencontre incontournable des questions environnementales.
Cette quatrième édition du Festival est consacrée à l’eau, élément essentiel à la survie de tous les organismes.
IANDE est une plateforme culturelle internationale ciblée sur la France, en vue de communiquer sur la photographie brésilienne. Iandé, qui signifie “Nous” est un trait d’union entre le Brésil et la France.
Initial LABO de par son attachement continu à la photographie brésilienne, que se soit au niveau du Mécénat auprès de la Bibliothèque Nationale de France, de son soutien à l’association , SOS Assistances de Fotografia venant en aide aux assistants de photographes touchés par la pandémie ou bien par la riche sélection de livres brésiliens présents dans notre librairie.
Manaus est, avec plus de 2 millions d’habitants, la plus grande ville de la région amazonienne. Située idéalement le long du Rio Negro et à proximité du confluent du Rio Negro et du Rio Solimões (qui marque le début du fleuve Amazone), rien n’a été prévu pour maîtriser harmonieusement son développement industriel.
La ville, bien que située au coeur de l’Amazonie, souffre du manque d’arbres et de la pollution de ses cours d’eau. C’est une capitale qui semble avoir tourné le dos à la nature.
La présence d’un pôle industriel faisait de Manaus un véritable eldorado pour les habitants d’autres régions du pays. La crise économique a provoqué des licenciements massifs, alimentant la violence et rendant les conditions de vie de ces habitants difficiles, les problématiques d’eau, d’assainissement et le déficit de logements, contribuent à la déforestation et à la pollution des rivières qui traversent la ville.
L’objectif de ce projet est de retranscrire visuellement les relations en conflits permanents entre l’être humain, la nature et l’espace urbain mais également de montrer les problématiques inhérentes à un village devenu, par une extension désordonnée, une mégalopole invivable.
Le nom de la série photographique, jeu de mots entre «seasick » (mal de mer) et «rivière», montre l’impression personnelle de l’auteur, toujours tiraillée entre le malaise causé par cette mégalopole et la nostalgie d’habiter une petite ville reconnaissable et conviviale – qui persiste dans sa mémoire, mais qui n’a peut-être jamais existé.
Odé. Eternal Now series, 1988. Photo by Mario Cravo Neto. Instituto Mario Cravo Neto Collection/IMS
Photographe Lauréat 2021 : MARCIO BORSOI «A fé que vem das águas, vem do azul suave…»
« Dans mon enfance, lorsque je dormais chez mes grands-parents, dans la chambre il y avait un oratoire et une image de « Yemanjá » à l’intérieur. Une femme en bleu tendre qui flotte sur l’eau. Sans rien comprendre au spiritisme, au candomblé… J’avais peur de cette figure
Quelque temps plus tard, j’ai réalisé la force de cette femme, la « dame des eaux ». Des eaux qui portent des fleurs, des requêtes, des parfums, la foi et apportent grâce, espérances et gratitude »
« A fé que vem das águas, vem do azul suave…” La foi qui vient des eaux, vient du bleu doux…”
Um pequeno dormindo na casa dos avós. No quarto um oratório e dentro uma imagem, Yemanjá. Un petit qui dort dans la maison de ses grands-parents. Dans la chambre, un oratoire et une image à l’intérieur, Yemanjá.
Uma mulher de azul suave que flutua nas águas. Une femme en bleu tendre qui flotte sur l’eau. Sem compreender coisas de espiritismo, candomblés… ele dormia no medo. Sans rien comprendre les choses du spiritisme, n’y du candomblé… il dormait dans la peur.
Tempos depois se dá conta da força daquela mulher, a “senhora das águas”. Quelque temps plus tard, il se rend compte de la force de cette femme, la « dame des eaux ».
As águas que levam flores,pedidos, perfumes e fé. Les eaux qui portent les fleurs, les prières, les parfums et la foi.
As águas que trazem agradecimentos, esperança, gratidões e também fé. Les eaux qui apportent grâce, espérance, gratitude et aussi foi.
Hoje, a imagem daquele azul que representava o medo está perto dele, linda… e ele fotografa.»Aujourd’hui, l’image de ce bleu qui représentait la peur est proche de lui, beau… et il le photographe.
“Corps en Conflit” est une expression issue du concept du sociologue Darcy Ribeiro. Cette série met en relief les paysans, les ouvriers, les servantes, les employés de nettoyage, les prostituées, leur point commun étant d’être presque tous analphabètes et incapables de s’organiser pour revendiquer.
Leur but quotidien est de s’intégrer dans un système qui, étant impraticable, les place dans la condition d’une classe intrinsèquement opprimée et dont la lutte devra être celle de rompre avec la structure des classes.
Défaire la société pour la refaire. Des hommes et des femmes dont les histoires de résistance sont interprétées par l’artiste à partir des champs ruraux et urbains, d’établissements, des populations riveraines et des familles affectées par les projets miniers.
« Avant de commencer cette série en 2003, j’avais envie de travailler sur la vie quotidienne de personnes en vulnérabilité. Entre 2005 et 2012, j’étais dans un conflit éthique personnel sur la façon de photographier ces personnes et de ne pas les exposer de manière négative, étant donné qu’elles étaient déjà exploitées par tous les impacts sociaux. C’est en 2012 que j’ai réussi à « résoudre » mon angoisse de manière éthique et esthétique, en minimisant la pertinence du visage, de la personne et en attirant l’attention sur le contexte, qui est un contexte plus généralisé et non individuel. Depuis, j’ai continué à photographier mes sujets d’intérêt, principalement liés à la défense des Droits de l’Homme, et à améliorer ma façon de représenter ces réalités. Si, d’un côté, je « supprime » la personnalité dans les images que je produis, de l’autre, je mets un point d’honneur à mettre le nom et le lieu dans la légende. »
Photographe lauréat 2021 : Mergulha e Voa «Plonge e Vole»
Les Arbres
Ce travail a consciemment commencé en 2020. Fabriqué à partir de la collection de materiaux organiques et des photographies. Les Arbres evoquent les relations humaines avec la nature, avec l’eau, ce qui existait et existe. Sans arbres il n’y a pas d’eau, il n’y a pas d’humanité et la photographie est ce chemin de réflexion pour revoir notre posture.
Mergulha e Voa, Vitória de Santo Antão, PE ; Artiste multimédia avec un diplôme en communication sociale avec spécialisation en photographie; Membre du Collectif Brincantes de Imagens ; Reikiana, Thetahealing.
L’essai Cours d’Eaux – Histoires de convivence avec la sécheresse au Ceará (2017), raconte des histoires de vie avec la sécheresse au Ceará et montre des politiques publiques efficaces sur le combat de la sécheresse. L’oeuvre montre le parcours de résistance des habitants du Ceará au sein de cette région semi-aride.
Après des études de photographie à Paris en 1988, Sheila Oliveira se spécialise dans le photojournalisme à São Paulo, à l’Escola Focus, puis au sein de l’Agence France Presse, et du journal Folha de São Paulo.
En 2005, elle remporte le Prix Chico Albuquerque Photographie, du Secrétariat d’État à la Culture du Ceará avec son premier livre Carnaúba “l’arbre qui gratte”, Editora Tempo D’imagem. Son deuxième ouvrage, “Redes de Dormir”, publié en 2012, remporte le prix de l’avis public das Artes da Secultfor.
Elle a été directrice/présidente de l’Ifoto – Instituto da Fotografia entre 2010 et 2011.
Photographe reconnue au Brésil pour son travail ininterrompu sur les espaces amazoniens et sa production. Depuis 1984 elle cherche inlassablement des scénarios ouverts capturant des situations oniriques d’une époque de changement accéléré. Elle a exposé aux Etats-Unis (New York), Espagne, France, Suisse, Allemagne, Portugal, Chine. Ses œuvres se trouvent dans des collections de musées tels que MASP, Centro Português de Fotografia. Port. Portugal, Kunstmuseum Des Kantons Thurgovie. Suisse et MAM de Rio de Janeiro. MER de Rio de Janeiro. MAM de São Paulo. Elle développe actuellement des travaux de recherche et de documentation sur les communautés riveraines de la région de la Basse Amazonie.
Julia Pontes est militante, photographe et chercheuse.
Depuis 2015 elle s’est consacrée à dénoncer les ravages sociaux et environnementaux causés par l’exploitation minière. Son travail a été récompensé par la Planetary Alliance of Harvard et ses images ont été publiées par Businessweek, Geo Magazine, Plurale, Portal G1, Feuille de São Paulo, Le temps, L´état de Minas, entre autres.
Elle est diplômée en photographie de l’International Center of Photography (ICP) en 2015, avec Fred Ritchin, doyen émérite de l’institution, comme l’un de ses mentors. Elle a été choisie deux fois pour le Emerging Artists Program de la New York Foundation for the Arts. Elle est actuellement titulaire d’une maîtrise en arts visuels à l’Université Columbia à New York.
Pará, Brazil, 2016 “I see my portrait in the river… I belong there. Regarding the object you asked me to choose, I wish I could take the facade of my house… my place is under the waters of Belo Monte dam now.”
Née à Belo Horizonte, Minas Gerais, Marilene Ribeiro est une artiste visuelle, sa pratique mêle photographie, intervention et collaboration se focalisant sur les enjeux contemporains, l’identité et l’environnement.
Ses projets ont été récompensés par la Royal Photographic Society, le Museum of Image and Sound – MIS et le Esso Journalism Award. Ses œuvres ont été exposées et publiées dans plusieurs pays. Titulaire d’une maîtrise en écologie, conservation et gestion de la faune de l’UFMG (Brésil) et d’un doctorat en arts créatifs de l’University for Creative Arts / University of Brighton (Angleterre), Marilene a également suivi des cours à la School of Fine Arts de l’UFMG (Brésil) et la Central Saint Martins de l’University of London Arts (Royaume-Uni).
Collaboratrice avec le Latin America Bureau (Royaume-Uni) et Fast Forward: Women in Photography, un collectif international qui vise à affirmer la participation active des femmes photographes à l’histoire de la photographie et à stimuler et améliorer les connaissances des photographes du monde entier. Co-fondatrtrice et membre du collectif Agnitio – Intervention Through Photography, un projet qui utilise la photographie comme outil de citoyenneté dans les communautés vulnérables du Minas Gerais.
Collaboratrice à l’Instituto Biotrópicos (Brésil), une organisation non gouvernementale brésilienne axée sur la conservation de la biodiversité à travers l’art et la science.
Le Festival Escales photographiques ou festival du Mor Braz oaccroche depuis 2013 des reportages photos dans 6 communes de la Baie de Quiberon : Locmariaquer, La Trinité-sur-Mer, Plouharnel, Le Palais (Belle-Île-en-Mer), Houat et Hoëdic. Découvrez jusqu’au 31 octobre les expositions de Erwan Amice, Yann Audic, Erwan Balanca, Maud Bernos, Franck Bettermin, Denis Bourges, Daniel Cariou, Xavier Dubois, Charles Freger, Pierre Jamet, Laurent Laveder, Rodolphe Marics, Pierrot Men, Chris Miller, Emile Savitry…
Le festival « Escales Photos » est l’unique événement photographique en libre accès présent simultanément sur 6 communes de la Baie de Quiberon.
Les visuels grand format créent sur chaque lieu une découverte itinérante, un cheminement propre à inviter l’imaginaire, à emprunter des sentiers inconnus révélateurs d’émotions et fixateurs d’expériences uniques.
Trois nouvelles créations produites en exclusivité pour le festival vous seront proposées cet été, soit 15 expositions qui sont autant d’histoires pour raconter son territoire.
FABRICE LE HENANFF & FABRICE PICARD – La vie ici, la vie là-bas (LOCMARIAQUER)
Rencontres avec des hommes et des femmes qui venus d’un ailleurs proche ou lointain pour se construire une vie ici dans le Mor Braz (Morbihan).
Fabrice Le Hénanff, est né en 1972 à Quimperlé, en Bretagne, où il vit encore aujourd’hui. Licencié en Arts Plastiques de l’Université de Rennes, il illustre régulièrement les pages du quotidien régional Le Télégramme de Brest.
La photographie de Fabrice Picard est intime. Elle résonne des questionnements qu’il pose sur le monde qui l’entoure et sur son être. Ses premiers travaux sur le couple et sur les animaux sont directement liés à sa condition gémellaire. Pour lui, la photographie est le visage gémellaire du monde, tout comme le visage de son frère était le miroir de ce qu’il vivait. Membre de l’agence VU depuis 1988, Fabrice Picard a participé à plusieurs expositions personnelles et collectives à travers la France et l’Europe (Arles, Marseille, Paris, Genève, Munich, Lisbonne, Cracovie, Bruxelles, Moscou…).
JULIETTE PAVY – La mémoire des Îles (HOUAT)
Juliette vit entre Paris et la Bretagne. Diplômée en école d’ingénieur en biologie elle est également photojournaliste, elle travaille avec Le Parisien, L’Humanité, Libération, …
La photographe développe une approche documentaire de la photographie autour de thèmes sociétaux et environnementaux.
En 2020 elle a remporté le prix jeune de RDVI pour sa série sur la pêche à la crevette “Paardevisser”.
FRANCK BETERMIN – Le MOR BRAZ Déjanté pour les Escales photographiques (HOEDIC)
Cette nouvelle exposition est la dernière création du malicieux photographe Franck Betermin : « Le Mor Braz déjanté » où comment mêler poésie, humour et patrimoine !
Formé aux arts et techniques visuels, Franck Betermin use de son regard comme d’un sixième sens pour révéler la profondeur d’âme et de champ de tout objet ou sujet qu’il prend pour cible. Élevé dans les coulisses de la compagnie de marionnettes de son père, il maîtrise désormais les ficelles de la mise en scène et offre le décor adéquat à chaque reportage qu’il entreprend.
Questions Xavier directeur du Festival Escales Photographiques de la baie de Quiberon
anie Wenger, photographe documentaire à été sélectionnée pour exposer son travail "Sugar Moon" à l'occasion de la 33ème édition du Festival Visa pour l'image. Ce projet, qui à nécessité quatre années de travail, sera exposé pour la première fois. Une nouvelle étape que nous avons eu le plaisir de partager avec elle, les tireurs Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, étant en charge de donner vie à cette exposition.
Ana Maria Arevalo Gosen, à documentée les conditions de détention des femmes en Amérique latine, son travail à été primé par l’association Camille Lepage lors du Festival Visa pour l’image – Perpignan. L’Association Camille Lepage – On est ensemble a été créée le 20 septembre 2014, quelques mois après la mort de Camille Lepage en Centrafrique. Cette association a pour but de promouvoir la mémoire, l’engagement et le travail de Camille.
Pour la cinquième année consécutive, la SAIF, Société des auteurs des arts visuels et de l’image fixe, s’engage pour financer le prix à hauteur de 8 000 euros afin d’encourager le travail d’un photojournaliste engagé au long cours
Pour l’occasion nous avons échangé avec Ana Maria, son état d’esprit à la veille de cette première, sa manière de travailler sur ce projet et la suite qu’elle souhaite y donner. Découvrez cet échange en intégralité suivis d’une présentation de sa série “Dias Etenos”.
“UAUUU !!!! C’est un immense honneur d’être projetée durant cette édition de Visa, et j’en suis très reconnaissant. Surtout après avoir rencontré Maryvonne Lepage et les membres de la Saif, qui travaillent d’arrache-pied pour soutenir notre profession. Une partie de ma mission avec Dias Eternos est de faire passer le mot autant que je peux, pour amener un public plus large à parler de ce problème. Cela signifie beaucoup pour moi qu’ils soutiennent ma mission et j’ai hâte de continuer !”
“Dias Eternos”, un travail immersif et sensible.
“Une fois, un très bon photographe que j’admire beaucoup m’a dit que je devrais tomber amoureuse des gens que je photographie. Depuis, j’essaye de trouver chez mes protagonistes un lien, quelque chose qui nous unit, ça peut être n’importe quoi, d’une pensée en commun à un simple regard : le besoin de mieux connaître quelqu’un se voit facilement dans les yeux de L’autre. J’ai tendance à travailler avec des gens qui veulent participer activement au projet, de cette façon mes photographies prennent inévitablement une autre profondeur. Je discute avant avec mes protagonistes, je me présente, leur parle du projet que je fais, et j’ai un échange, parfois court ou long, puis, petit à petit, presque par intuition, la caméra se prend dans ma main , et je commence à photographier.
Dans ce projet, “Dias Eternos”, il était important de dialoguer avec les protagonistes, de nombreuses femmes salvadoriennes mourront en prison, leur peine dépasse les 100 ans, elles m’ont demandé de communiquer sur leurs situations, de demander aux gouvernements et aux représentants de leur permettre de revoir leurs enfants, d’aller dehors pour voir le soleil… Au Venezuela, elles sont abandonnées par le gouvernement, donc pour elles, c’est très agréable d’avoir quelqu’un qui s’occupe d’elles, de leur rendre visite, leur parle, leur demande comment elles se sentent, je me suis toujours senti en sécurité avec elles, nous nous traitons avec respect.
Rester en contact avec les prisonnières est difficile parce qu’à l’intérieur des prisons, elles ne sont pas autorisés à avoir des appels téléphoniques, et dans les centres de détention, elles ne restent pas longtemps… Mais je reste en contact avec certaines femmes qui ont quitté le centre de détention et sont libres maintenant. J’essaie de leur parler de leur processus de réinsertion dans la société, ce qui est terriblement difficile. elles sortent de cette expérience traumatisées, douloureuse, elles ont un sentiment de honte, souvent, la question qu’elles se posent est : qu’est-ce que je fais maintenant ?”
Poli-Valencia, Venezuela – March 2018. Maria kisses her daughter on visitation hours.She is 35 years old and accused of robbery. She was fierced by other immates for her violent behaviour and had several mental health problems.
Les suites de la série.
“Je vais parcourir lentement et patiemment chaque pays et prendre le temps de comprendre les particularités des raisons pour lesquelles ces femmes sont en prison et aussi documenter les conditions dans lesquelles elles se trouvent. Il est important que je complète le travail avec des choses qui me manquent, par exemple au Salvador, je suis allée à la maternité de la prison, que je n’ai pas visitée au Venezuela. J’ai également mené de très longs entretiens avec des femmes qui étaient en prison mais qui sont maintenant libérées pour mieux comprendre le processus de réinsertion et comment cette expérience les affecte. Ces femmes appartenaient au gang La Mara Salvatrucha, d’autres essayaient de sortir de la vie de gang et d’autres faisaient partie du groupe las 17, qui regroupe des femmes qui étaient en prison pour avortement.
Actuellement, je travaille avec le designer vénézuélien Ricardo Baez sur le livre de Dias Eternos of Venezuela.”
ILOPANGO, SAN SALVADOR, EL SALVADOR. – March 8, 2021. A woman sentenced to 8 years in prison poses for a portrait inside her cell in the sector D exclusive for women sentenced for gang related crimes. The tattoo on this woman’s forehead is the number 18 in Roman numerals and also the name of one of the main gangs in the country.
DÍAS ETERNOS.
Au Venezuela, le système de justice pénale ne fonctionne pas de la même manière pour tout le monde. Il supprime les droits des membres les plus pauvres et les plus vulnérables de la société. Des milliers de femmes, la plupart en attente de jugement et présumées innocentes, sont détenues pendant 45 jours, mais la crise vénézuélienne a complètement modifié cette notion.
La situation à l’intérieur des centres de détention est un cauchemar. Ils sont sombres, chauds, surpeuplés et claustrophobes. Les détenues ne reçoivent ni nourriture, ni eau, ni soins médicaux. Certaines sont abandonnées par leur famille et ont besoin d’une aide extérieure pour survivre.
Les femmes ne sont pas séparées des hommes (sans parler des transgenres et des mineurs). Il n’y a pas de séparation entre les criminels condamnés et les personnes en attente de jugement. Les femmes enceintes présentent des infections et une perte de placenta, une complication potentiellement mortelle.
Vivre dans ces conditions ne permet ni la réhabilitation ni la réconciliation. “Quand nous sortirons d’ici [de la prison], si nous le faisons, nous serons des gens pires qu’avant la prison”, a déclaré Yorkelis (21 ans), qui a été détenu il y a deux ans. Elle appelle « Chinatown », une prison dont la cellule unique est surpeuplée de 60 femmes, sa maison.
Certaines de ces femmes sont victimes d’abus dans leur famille ou de coercition par des hommes pour commettre un crime. Les motifs de leur détention sont liés à la drogue, au vol ou à caractère politique. Erika Palacios, est la première femme accusée de la « Loi contre la haine », qui interdit toute manifestation contre le gouvernement.
Face à cette terrible réalité carcérale, un débat public et une action politique au Venezuela et dans la société latino-américaine sont nécessaires et doit témoigner sur la souffrance de la population incarcérée afin d’aider à remédier à certains de ces problèmes. Il est urgent de contribuer à la mise en place d’institutions pénitentiaires qui ne violent pas les Droits de l’Homme des détenus.
Le prix Camille Lepage remis à Ana Maria Arevalo Gosen durant le Festival Visa pour l’image lui permettre de poursuivre son travail.
LA YAGUARA CENTER OF DETENTION, CARACAS – March 2018.
The leg of Hainni, 17, also goes by the name of “38”, which is the caliber of the gun that is tattooed on her leg. She was accused of homicide.
“Dias Eternos” de Ana Maria Arevalo Gosen a été réalisé avec le soutien de la bourse 2018 Women Photograph + Nikon et d’une bourse de voyage Pulitzer Center on Crisis Reporting.
Retrouvez prochainement une interview de Ana Maria Arevalo Gosen dans notre podcast MANDARINE.
POLI-VALENCIA, CARABOBO – February 2017. Jakelin Rivero, 21, charged with robbery, is eight month pregnant. She waits to have a bath with buckets of water at an improvised outdoor toilet made from a cardboard by the police. About a hundred detainees use the same toilet bowl and shower in the same place.
Pour suivre le travail de Ana Maria Arevalo Gosen :
Photographe documentaire, Giles Clarke à été sélectionnée pour exposer son travail sur le Yemen à l’occasion de la 33ème édition de Visa pour l’image.
Pour l’occasion nous avons échangé avec Giles, son état d’esprit à la veille de cette première, sa manière de travailler le tirage et ces débuts comme tireur à Londres. Découvrez cet échange en intégralité suivis d’une présentation de sa série “Yemen : conflit et chaos”.
“C’est très important pour moi d’être sélectionné pour Visa pour l’image – Perpignan. Je respecte profondément la vision de Jean François et de son équipe. Ce festival est unique en ce qu’il se consacre uniquement au photojournalisme et au reportage. Parmi tous le festival, c’est celui ou, nous les photojournalistes, voulons montrer notre travail en premier.“
Les débuts à Berlin-Ouest
“Après avoir quitté l’école au Royaume-Uni, je ne savais pas quoi faire de ma vie alors j’ai déménagé à Berlin-Ouest au milieu des années 80. J’ai rapidement travaillé comme assistant camera 16mm pour une société de production d’informations, je passais mon temps libre à photographier les rues de Berlin-Ouest .
J’ai rapidement construit ma propre chambre noire dans l’appartement d’un ami et j’ai commencé à prendre des photos. Ma toute première mission était à Berlin-Est pour le Daily Express britannique à Berlin-Est en 1986 – un travail qui m’a fait arrêter et détenu pendant 12 heures dans une cellule à Checkpoint Charlie. J’ai été interdit d’entrer en Allemagne de l’Est pendant un an !
Berlin-Ouest à l’époque était un endroit étrange où vivre – une scène artistique fantastique mais encore beaucoup de ruines de guerre partout. La ville était entourée d’un haut mur et de gardes armés. Les trois années où j’ai vécu là-bas ont été un moment fort pour moi. C’était une ville grise mais visuelle… et l’endroit où j’ai eu pour la première fois envie de raconter des histoires avec une caméra.
J’ai utilisé un appareil photo Olympus OM2 et un film Kodak Tri-X. Je photographiais la ville pendant quelques jours, puis je disparaissais dans la chambre noire pour quelques longues nuits de développement et d’impression de films. C’était mon propre apprentissage vivant… et là où tout a commencé. faire l’amalgame entre le photographe et le sujet photographié. Cette distinction est importante.”
L’apprentissage du tirage photographique.
“J’ai travaillé pendant 10 ans en tant que tireur noir et blanc professionnel avec la plupart des travaux orientés vers la photographie commerciale comme la mode et la beauté. Pour moi, il s’agissait toujours de comprendre l’équilibre entre les niveaux de gris, la tonalité et le cadrage – et ensuite cette relation subtile avec le sujet dans l’image.
J’ai aussi appris à travailler vite et sous la pression du temps, ce qui m’a beaucoup aidé depuis. Travailler dans le studio Avedon au milieu des années 1990 a été un moment fort – traiter des négatifs de film 10 par 8 et imprimer des feuilles contact pendant la nuit. Il descendait tôt le matin et voyait comment nous allions.“
La relation tireur-photographe.
“Un bon tireur doit comprendre ce que le photographe essaie de dire ou de communiquer. Souvent, nous expérimentons différentes chimies et différents papiers. Comment créer une série d’images qui communique au mieux la vision du photographe pour cette histoire particulière ?
En fin de compte, il s’agit de comprendre les niveaux de gris et de savoir comment les utiliser. Une telle gamme de tons était possible avec un bon négatif. Pensons-nous à un look doux et tonal ou allons-nous pour une sensation dure et contrastée ? Il s’agissait toujours d’explorer les possibilités. Toutes ces réflexions m’ont aidé aujourd’hui lorsque je retouche des images – en couleur ou en noir et blanc.
Je dis souvent aux étudiants en photographie que si jamais vous avez la chance de travailler dans une chambre noire, faites-le ! Je pense que c’est une partie créative importante du processus…..travailler avec de la lumière projetée, un négatif et du papier photo revient à l’essentiel et il faut poser différentes questions… contrairement au fait de rester assis devant un ordinateur.”
2019 – 2021, une période particulière.
“J’habite à Harlem NY et j’ai couvert les protestations des infirmières et du personnel médical pendant les premiers jours sombres de la pandémie. Je parcourais la ville dans différents hôpitaux. J’ai également passé 6 semaines au Yémen en novembre et décembre 2020, ce qui constitue l’essentiel du travail qui sera exposé dans mon exposition à Perpignan cette année.
La pandémie a également été un moment important pour moi car elle m’à imposée d’arrêter de voyager un instant. J’avais besoin de revenir sur les dernières années de travail et de réapprendre à être à nouveau immobile. Courir vers des zones de conflit tous les deux mois devient fatiguant… et il y a plein histoires qui se passent en bas de ma rue, à Harlem et qui méritent d’être racontées.”
En mars 2015, une coalition dirigée par l’Arabie saoudite et soutenue par plusieurs gouvernements occidentaux dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, a lancé une campagne de bombardements aériens intense et prolongée contre le Yémen. Selon l’ONU, la guerre a fait au moins 230 000 victimes. Une grande partie des infrastructures déjà fragiles du pays ont été détruites.
La coalition militaire est intervenue après que les rebelles houthis ont renversé le gouvernement reconnu par la communauté internationale à la fin de 2014. À mesure que la guerre s’étendait, les Houthis se sont progressivement rapprochés de l’Iran et ont pris le contrôle de vastes régions du Yémen.
Les civils premières victimes collatérales.
Depuis 2015, la guerre se mène sur de nombreux fronts qui ne cessent de se déplacer, d’Hodeida sur la mer Rouge à la ville aujourd’hui divisée de Taïz. En 2020, des combats ont éclaté dans la région désertique de Marib alors que les Houthis cherchaient à rejoindre les champs pétroliers du pays. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, près de quatre millions de personnes ont dû fuir et vivent désormais dans des camps pour déplacés internes.
Le Yémen est confronté à la plus grande crise humanitaire au monde, et le prochain chapitre de cette tragédie s’annonce encore sombre. Les Nations unies estiment que la plupart des victimes de la guerre sont mortes de « causes indirectes », à savoir la maladie et la famine. Depuis le début de la pandémie mondiale en mars 2020, la propagation du Covid-19 a été difficile à suivre au Yémen. Les rapports sont invérifiables et les infrastructures de santé insuffisantes, mais des images satellites ont révélé plusieurs fosses communes dans certaines zones.
Une situation mouvante.
Depuis 2016, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite continue d’imposer un blocus sur les biens de première nécessité dans les ports de la mer Rouge desservant une grande partie du nord du Yémen, et les denrées alimentaires sont inabordables en raison des restrictions portuaires et de diverses complications. Avec l’évolution permanente des lignes de front entre les forces gouvernementales yéménites et les forces houthies ainsi que la présence d’Al-Qaida et d’autres groupes militants dans le pays, les combats incessants ont interrompu la distribution de l’aide humanitaire, et la menace de la famine commence à planer sur le pays.
L’exposition montre un pays fracturé par la guerre et les rivalités tribales, un pays où les civils sont condamnés à une lutte perpétuelle, piégés dans un présent hanté.
Texte : Giles Clarke pour Visa pour l’image
Ces reportages ont été réalisés avec l’aide de l’ONU (UN OCHA)
Exposition de Giles Clarke, “Yemen, Conflit et Chaos” est visible dans le cadre du Festival Visa pour l’image au Couvent de Minimes du 28 août au 26 septembre 2021 de 10h à 20h, entrée libre
Retrouvez prochainement une interview de Giles Clarke dans notre podcast MANDARINE.
Les expositions phares du festival photo Visa pour l’image 2021 par Initial LABO, nos tireurs, Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, ont eu le plaisir de travailler sur l’exposition rétrospective de Vincent MUNIER.
Visa pour l’image vous plonge dans un monde poétique
À travers cette exposition, Vincent Munier invite les visiteurs de Visa pour l’Image à déployer leurs ailes pour un voyage poétique tout naturel, sans frontières géographiques, avec la beauté du monde sauvage pour horizon.
Un voyage en quête de lumières, d’abord : celles, subtiles, des moments crépusculaires du petit matin et du soir ; la lumière aveuglante de la neige, la lumière ouatée de la brume ; celle du clair de lune, celle qui subsiste même dans la nuit noire. Un voyage en quête de rencontres, bien sûr : un bestiaire sauvage s’expose ici, de la minuscule fourmi au grand cerf, du modeste moineau à la panthère des neiges, de l’invisible lièvre arctique à l’ours polaire.
Vincent Munier, à la rencontre de la nature.
La rencontre avec l’oiseau est bien souvent la plus fugace – le temps d’un froissement de plumes… il a déjà glissé ailleurs. Les plus grandes espèces offrent davantage de temps au photographe pour penser son cadrage, en prenant la pose : grues du Japon en parade amoureuse sous la neige, manchots empereurs serrés en colonie pour affronter le blizzard, harfangs des neiges en chasse dans les vastes étendues blanches.
Pour rencontrer les grands mammifères terrestres (ours brun, ours blanc, lion d’Afrique, loup arctique…), l’approche est différente : le photographe acquiert une connaissance fine des milieux et territoires sur lesquels ils évoluent, et se fait pisteur. Il lui faut lire les traces plus ou moins ténues des passages répétés des animaux, repérer les places de chasse, de parade ou de repos, afin de pouvoir élire le meilleur poste d’observation pour dresser son affût, ou simplement s’allonger à ras de terre, sous un filet de camouflage, derrière un rocher ou sous le couvert végétal. Se fondre dans le décor, masquer son odeur, émettre le moins de sons possible ; l’activité est solitaire et la magie opère bien plus facilement si le photographe est seul sur le terrain, tous ses sens en éveil.
Quel que soit le continent, quel que soit le paysage arpenté, qu’il soit finalement tout proche ou extrême, les moteurs sont les mêmes pour Vincent Munier : vivre et revivre l’espoir d’avoir choisi « le bon endroit, le bon moment », le frisson de l’attente, et l’émerveillement lorsque la bête surgit.
Montrer la beauté du monde a-t-il encore du sens aujourd’hui, à l’heure où chaque strate de notre environnement se trouve dégradée, où quasi chaque objet de notre quotidien masque un désastre écologique ?
Vincent Munier se pose cette question depuis de nombreuses années et la soumet avec sincérité au public de Visa pour l’Image et à ses confrères du photoreportage. Célébrer la beauté de la nature ou témoigner des atteintes qui lui sont faites : les deux démarches ont sans doute leur place et relèvent d’un engagement qui peut être tout aussi profond et lucide.
Chacun d’entre nous a besoin de côtoyer la beauté dans son existence. Et notre émerveillement, doublé d’une meilleure connaissance / éducation à l’environnement, a indubitablement pour corollaire le désir de le protéger. « Se contenter du monde, lutter pour qu’il demeure », écrit Sylvain Tesson. Dans cette lutte, l’humilité et la responsabilité des humains face au reste du monde vivant devraient peser le même poids et marcher ensemble.
Vincent Munier est photographe animalier et naturaliste. Né dans les Vosges, en France, Vincent se passionne pour la photographie dès l’âge de 12 ans, passant la majeure partie de son enfance à photographier les animaux sauvages des forêts de sa région natale.
Vincent nourrit un profond respect et une grande passion pour la nature, et a photographié la faune sauvage aux quatre coins du monde. Parmi ses projets les plus remarqués figurent les loups blancs immortalisés sur l’île d’Ellesmere au Canada, ainsi que les cygnes et les grues prises sur l’île japonaise d’Hokkaido.
Vincent est le premier photographe à avoir reçu le prix du Photographe BBC Wildlife de l’année, « Erik Hosking Award », trois années de suite. Ses photographies sont exposées dans les galeries d’art et publiées dans divers magazines prestigieux à travers le monde. Il a publié ses propres livres de photographie chez Kobalann, la maison d’édition qu’il a fondée en 2010.
Le Festival photo Visa pour l’image présente une exposition rétrospective de Vincent Munier
Exposition visible au Couvent des Minimes du 28 août au 26 septembre 2021 de 10h à 20h, entrée libre
Retrouvez prochainement une interview de David Burnett dans notre podcast MANDARINE.
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