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Photodays présente deux expositions pour l’Hyperfestival de Paris

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L’Hyper Festival est une programmation culturelle d’envergure, qui réunit des établissements culturels de la Ville de Paris, les grands festivals de l’été et des événements artistiques donnés quotidiennement sur l’espace public, dans tout Paris.

THE CROWN LETTER

Grilles du Square de la Tour Saint-Jacques

39 rue de Rivoli 75004 Paris

The Crown Letter est un collectif international de femmes artistes. Il a été fondé par l’artiste française Natacha Nisic en avril 2020, en réponse à la première vague de la pandémie de coronavirus. Natacha Nisic a créé le projet pour répondre au besoin de soutenir la production et la diffusion de l’art des femmes.

Au cours de l’année écoulée, les artistes ont publié une édition de The Crown Letter en ligne chaque semaine, avec des œuvres de ses nombreuses contributrices réparties dans le monde. Ces œuvres reflètent un instant T à travers le dessin, la sculpture, la photographie, le collage, l’écriture, le son et le cinéma. Il n’y a pas de critères de sélection ni de programme curatorial.

Parallèlement au site Web, les artistes organisaient un salon hebdomadaire de The Crown Letter via zoom pour discuter de l’art et soutenir mutuellement leur production pendant cette période difficile. Plus de cinquante artistes ont contribué régulièrement à The Crown Letter au cours de l’année écoulée, de sorte que le site Web présente aujourd’hui une vaste collection d’œuvres d’art interdépendantes.

Les motivations qui sont à l’origine de The Crown Letter sont : la diffusion de l’art des femmes; l’échange et le dialogue artistiques; la solidarité. The Crown Letter a duré plus longtemps que quiconque ne l’avait prévu (tout comme la pandémie) et se poursuit parce que les artistes en ont fait un espace partagé, pour donner du sens au présent. The Crown Letter est devenue un journal collectif de correspondances entre artistes et entre œuvres d’art, ainsi qu’un «journal intime collectif» de la pandémie.

Par ce geste collectif, ces dialogues hebdomadaires, les artistes ont révélé de nouveaux rapports au temps de la fabrication et de la diffusion. Elles ont créé un lieu dans lequel elles peuvent exprimer des idées de manière réactive et immédiate, un espace sans frontières ni sélection. C’est un espace où elles combinent librement leurs formes et leurs forces, et ce faisant, découvrent des échos et des rythmes imprévus à travers leurs œuvres communes et diverses. C’est ce nouveau lieu inventé – appelé « refuge » par l’artiste participante Ivana Vollaro – qui rend The Crown Letter unique en cette période de pandémie.

LE PARIS EN COULEUR DE BERNARD PLOSSU.

Grilles de l’Hôtel de Ville

29 rue de Rivoli
75004 Paris

Le photographe Bernard Plossu nous fait voyager dans le temps et les rues de Paris. Depuis 1954, il parcourt la ville, armé de son appareil photographique. Son œil sensible a enregistré les vibrations de la capitale sur plusieurs décennies, et à travers lui on découvre un Paris diérent, suspendu dans le temps.
« Paris est la ville que j’ai habitée enfant, et elle a beaucoup compté pour moi, surtout de 1960 à 1965, mes années d’adolescence, où j’allais tout le temps « apprendre » les images à la cinémathèque, et voir les films de la Nouvelle Vague au quartier latin. »


Les images de Plossu se reconnaissent par leur simplicité. Poétiques, sensuelles et vibrantes, elles évoquent une certaine douceur de vivre, un bonheur dius. Plossu se définit comme « le photographe des moments non décisifs ».

Son écriture intime est particulièrement reconnaissable à travers cet ensemble inédit de vues de Paris, prises dès son plus jeune âge (9 ans!) et jusqu’à aujourd’hui. Le procédé couleur qu’il a choisi pour cet ensemble est particulier: il s’agit du procédé Fresson, un procédé de tirage au charbon mis au point en 1952 par Pierre Fresson, et poursuivi par son fils Michel, auteur des tirages ici reproduits en grand format. Sa texture, le rendu incomparable des matières et le grain des couleurs permettent selon lui de « voir l’épaisseur du temps dans le papier ».

Ce qui est difficile, c’est d’arriver à voir « chez soi » comme il dit. Alors suivez le guide: « il suffit de bien regarder, et de se laisser tout revoir, comme une première fois. »


Emmanuelle de l’Ecotais
www.photodays.paris


Bernard Plossu est né en 1945, vit et travaille à la Ciotat. Il est représenté par la galerie Camera Obscura. Les photographies exposées ont fait l’objet du livre « Plossu Paris » paru en 2018 aux éditions Marval, rue Visconti.
L’exposition est présentée dans le cadre de L’Hyper Festival de la Ville de Paris, manifestation culturelle pluridisciplinaire proposant plus de 200 événements sur l’espace public durant l’été.

Bernard PLOSSU
Place de l’Étoile, Paris 8e, 1954
Tirage Fresson

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