Graciela Iturbide – Des Oiseaux (Éditions Xavier Barral)

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“J’essaie de trouver des photographies avec du mouvement mais qui, en même temps, ont à voir avec quelque chose de familier.” – Graciela Iturbide

 

Graciela Iturbide - Des Oiseaux 06

 

Figure de la photographie latino-américaine, Graciela Iturbide crée des images qui oscillent entre approche documentaire et lyrisme. Cadrages décentrés, effets graphiques et puissance des ombres élaborent un univers poétique où le sentiment d’étrangeté se mêle à celui d’une réalité crue. L’équilibre puissant de ses compositions donne à voir des ciels saturés d’oiseaux, des situations cocasses et inattendues où des poulets attendent sagement sur des étals de marché, où des pigeons se disputent avec des singes, ailleurs se sont des nuées mouvantes qui ressemblent à de véritables organismes vivants aux mouvements souples et fluides.

Pour Iturbide, les oiseaux vivants représentent la liberté. Mais la mort n’est jamais loin et un certain esprit surréaliste non plus. Oiseaux morts alignés sur un bout de trottoir, oiseaux carnassiers attendant leur proie au milieu du désert, corbeaux survolant des arbres secs, mésanges inertes posées sur les yeux d’une femme : les photographies de Iturbide sont souvent des tableaux énigmatiques. La dimension organique, liée au sang, à la chair, à la boue, à la sueur ou encore à la terre, imprègne également la plupart de ses images. La photographe entretient un rapport particulier au réel en saisissant des moments singuliers. Les oiseaux et les hommes cohabitent, se frottent les uns aux autres.

De l’Inde au Mexique, des fronts de mer aux terrasses urbaines, mouettes, aigles, pigeons, hérons, corbeaux envahissent l’espace des hommes ou s’y glissent de manière inopinée et solitaire. Les oiseaux de Graciela Iturbide suscitent à la fois attraction et répulsion : leur fragilité mais parfois aussi leur puissance menaçante interpellent et séduisent.

 

Qui est Graciela Iturbide ?

Née en 1942 à Mexico, Graciela Iturbide suit les enseignements de Manuel Alvarez Bravo après des études de cinéma. Entre 1970 et 1971, elle devient son assistante et l’accompagne lors de divers voyages à travers le Mexique. Puis, elle poursuit ses pérégrinations seule, visitant Cuba, le Panama et différents pays d’Amérique latine. En 1978, elle collabore avec l’Ethnographic Archive of the National Indigeous Institute de Mexico pour lequel elle documente la vie des Indiens Seri, pêcheurs nomades du nord-ouest du Mexique.

L’année suivante, elle est invitée à photographier le peuple Juchitán, descendants de la culture Zapotec. Mené durant dix ans, ce travail donnera lieu à la publication de Juchitán de las Mujeres en 1989. Il témoigne de son intérêt à comprendre les tensions culturelles qui existent entre les civilisations et comment une culture autochtone peut survivre dans une société occidentalisée.

Depuis, Graciela Iturbide poursuit sa démarche photographique en Inde, en Europe, à Madagascar… et bien sûr au Mexique. Ses photographies sont exposées dans le monde entier (MoMA, Getty, Centre Pompidou) et ont reçu de nombreuses distinctions, notamment le prix W. Eugene Smith, celui de la Fondation Guggenheim ou encore le premier prix du Mois de la Photo de Paris.

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le concept de la photographie