Ludovic Carème – Brésils Amazonie (Éditions Xavier Barral)

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“De la favela d’Agua Branca au cœur de São Paulo au plus profond de la forêt Amazonienne, Ludovic Carème photographie en noir et blanc et en format carré les travailleurs et les sans-abri, dont il entremêle les saisissants portraits face caméra de natures mortes et de paysages inscrivant au cœur d’une esthétique à la beauté classique les tourments d’un pays en pleine transition économique et sociale.”  Les Inrocks

 

 

Installé au Brésil pendant plus de dix ans, Ludovic Carème commence par photographier la petite favela d’Agua Branca, située en plein cœur de São Paulo. Peuplée de travailleurs précaires vivant dans des baraques en planches, la favela donnait à voir la lassitude, le désespoir, la violence de la misère.

Le photographe décide de faire à rebours le chemin de ceux qu’il a rencontrés dans cette favela. Il part voir là où cela commence, aux origines de l’exode, dans la luxuriance de la forêt amazonienne. Agua Branca est aussi le nom des eaux argileuses charriées par certains affluents de l’Amazone.

En remontant le courant et le temps, Ludovic Carème arrive dans l’état d’Acre. Situé aux confins du nord-ouest, cette région est la dernière à avoir été intégrée au pays. Là vivent les seringueiros, les soldats du latex, ” saigneurs de l’hévéa ” et descendants des paysans du Nordeste, recrutés par le gouvernement durant la Seconde Guerre mondiale pour fournir l’armée américaine en caoutchouc. Exploités par l’industrie agro-alimentaire, qui les pousse à déforester et à renier leurs origines indiennes, les familles vivent en ordre dispersé dans la forêt.

Dans la touffeur, le photographe fait le constat de la déforestation mais saisit aussi l’intérieur des maisons, dans lesquelles pénètre une douce lumière, des corps au travail ou au repos, dans l’abandon d’une certaine torpeur. Plus loin, c’est l’exploitation de l’hévéa, le saignement du latex, des palmes qui se reflètent dans le rio, la mangrove qui envahit l’espace. Immersion dans la forêt amazonienne, les images de Ludovic Carème, dont les noirs confinent presque au lustre, restituent à la fois le mystère, la fascination et l’acuité du quotidien de ces Indiens.

 

 

Qui est Ludovic Carème ?

Ludovic Carème publie sa première photographie dans Libération en 1995. Sous l’impulsion de Jean Hatzfeld, il réalise des portraits de couples de réfugiés échappés de Srebrenica. Cette expérience lui transmet l’urgence de témoigner de l’injustice et de la fragilité humaine avec son Rolleiflex 6×6 ou son Hasselblad. Suivront des portraits de sans-papiers maliens en grève de la faim dans l’église Saint-Bernard ou encore ceux d’esclaves haïtiens des plantations de sucre en Haïti.

En 2007, il s’installe à São Paulo et se consacre à la photographie documentaire. Durant plus de deux ans, il photographie ses habitants et leur dérive, les immeubles vides suite à la spéculation immobilière et ses conséquences avec ses sans-abris. Puis, il décide de remonter aux origines, à savoir de remonter le fleuve Amazone, afin de retrouver les indiens des plantations d’hévéa et de documenter leur quotidien.

INFOS TECHNIQUES

le concept de la photographie