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“Je suis un portraitiste naturaliste, pas philosophique”, aime à répéter Malick Sidibé, révélé au monde en 1994 lors des Rencontres africaines de la photographie de Bamako. Premier photographe africain récipiendaire du prix Hasselblad, l’ensemble de son oeuvre a été couronné d’un Lion d’or à la Biennale internationale de Venise. Malick Sidibé est un homme de racines qui n’a rien oublié de son enfance de paysan peul. Son célèbre studio de Bamako draine, depuis 1962, une foule d’anonymes ou de célébrités désireuse de se faire photographier par ce portraitiste exceptionnel qui a toujours su renouveler et approfondir son art. Doué d’un sens inné de la communauté, et d’une bienveillante empathie pour ses semblables, Malick Sidibé saisit au plus juste la diversité collective et singulière de ses condisciples. La somme de ses reportages constitue de surcroît une source documentaire incomparable sur l’histoire du Mali.
Malick Sidibé, (1935 – 2016), photographe malien qui a créé principalement des images en noir et blanc qui ont révélé l’occidentalisation progressive du Mali au fur et à mesure sa transition de colonie à pays indépendant. La première maison de Sidibé était un village peul (peul). Après avoir terminé ses études en 1952, il se forme à la joaillerie puis étudie la peinture jusqu’en 1955. Cette année-là, il est apprenti auprès du photographe français Gérard Guillat, et en 1957, il commence à documenter la vie quotidienne de Bamako. En particulier, Sidibé a fait la chronique de la culture insouciante de la jeunesse dans les clubs de danse et les fêtes, lors d’événements sportifs et sur les rives (ou dans) du fleuve Niger. Ses clichés remarquablement intimes montrent de jeunes Africains exubérants enivrés par les styles occidentaux dans la musique et la mode.
Bien qu’il ait continué son travail de rue et son association étroite avec de jeunes Maliens pendant encore 20 ans, Sidibé a ouvert en 1958 son propre studio commercial et son atelier de réparation d’appareils photo. Là, il a pris des milliers de portraits, à la fois d’individus et de groupes, créant des images dramatiques de sujets désireux d’affirmer leur identité de classe moyenne postcoloniale, souvent avec des versions idéalisées exagérées d’eux-mêmes. Après 1978, il travaille exclusivement dans son atelier.
Le travail de Sidibé était inconnu en dehors de son pays jusqu’au début des années 1990, lorsque le critique d’art européen André Magnin, qui était à Bamako pour rendre visite à un autre photographe malien, Seydou Keïta, a été emmené par erreur dans l’atelier de Sidibé. Il s’en est suivi un nombre impressionnant d’expositions collectives et individuelles en Europe, aux États-Unis et au Japon.