Cet ouvrage vient combler un manque : aucune synthèse ne permettait jusqu’ici d’apprécier la nature et l’ampleur de la photographie française depuis la fin des Trente Glorieuses. Le pari est osé : comment inclure les différentes pratiques photographiques allant de l’information à l’art contemporain ? Par des approches thématiques, telles que le renouvellement du reportage, la passion pour le paysage ou bien le témoignage social, l’ouvrage permet de reconstituer la diversité d’une scène française.

Du journal au musée, du récit de soi à l’ambition documentaire, du témoignage militant à l’expérimentation plastique, la photographie a fait sa révolution culturelle pour ne plus être qu’un métier ou une passion, mais bien un langage expressif. Au-delà des photographes humanistes qui ont caractérisé la photographie « française » jusqu’aux Trente Glorieuses, sont révélées ici près de trois générations qui constituent une scène française bien plus qu’une « école ». Remise dans son contexte institutionnel et intellectuel, l’idée d’une photographie « en France » apparaît comme un fait artistique et social majeur.

Qui est Michel Poivert ?

Né le 18 septembre 1965 à Toulon, Michel Poivert est docteur en histoire de l’art, diplômé de l’École du Louvre. Il enseigne depuis 1993 à l’Université de Paris 1, dans laquelle il a créé une filière d’histoire de la photographie. Ses recherches portent sur l’histoire de la photographie aux 19ème et 20ème siècles et à la création actuelle avec des problématiques centrées sur les rapports de l’image photographique à la modernité (le pictorialisme, la photographie contemporaine, la photographie et l’histoire, la théâtralité). Commissaire d’exposition, il participe à l’organisation d’expositions, comme La subversion des images : surréalisme, photographie, film , présentée en 2009 au Centre Pompidou. Critique d’art, ses activités concernent les comptes rendus d’ouvrage et d’exposition, les nombreuses études relatives aux artistes contemporains (catalogues) ou bien encore l’étude de symptômes tel que l’esthétisation du photojournalisme. De 1996 à 2010, il dirige la Société Française de Photographie.