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La beauté sauvage de Vincent Munier

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Les expositions phares du festival photo Visa pour l’image 2021 par Initial LABO, nos tireurs, Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, ont eu le plaisir de travailler sur l’exposition rétrospective de Vincent MUNIER.

Visa pour l’image vous plonge dans un monde poétique

À travers cette exposition, Vincent Munier invite les visiteurs de Visa pour l’Image à déployer leurs ailes pour un voyage poétique tout naturel, sans frontières géographiques, avec la beauté du monde sauvage pour horizon.

Un voyage en quête de lumières, d’abord : celles, subtiles, des moments crépusculaires du petit matin et du soir ; la lumière aveuglante de la neige, la lumière ouatée de la brume ; celle du clair de lune, celle qui subsiste même dans la nuit noire. Un voyage en quête de rencontres, bien sûr : un bestiaire sauvage s’expose ici, de la minuscule fourmi au grand cerf, du modeste moineau à la panthère des neiges, de l’invisible lièvre arctique à l’ours polaire.

Vincent Munier, à la rencontre de la nature.

La rencontre avec l’oiseau est bien souvent la plus fugace – le temps d’un froissement de plumes… il a déjà glissé ailleurs. Les plus grandes espèces offrent davantage de temps au photographe pour penser son cadrage, en prenant la pose : grues du Japon en parade amoureuse sous la neige, manchots empereurs serrés en colonie pour affronter le blizzard, harfangs des neiges en chasse dans les vastes étendues blanches.

Pour rencontrer les grands mammifères terrestres (ours brun, ours blanc, lion d’Afrique, loup arctique…), l’approche est différente : le photographe acquiert une connaissance fine des milieux et territoires sur lesquels ils évoluent, et se fait pisteur. Il lui faut lire les traces plus ou moins ténues des passages répétés des animaux, repérer les places de chasse, de parade ou de repos, afin de pouvoir élire le meilleur poste d’observation pour dresser son affût, ou simplement s’allonger à ras de terre, sous un filet de camouflage, derrière un rocher ou sous le couvert végétal. Se fondre dans le décor, masquer son odeur, émettre le moins de sons possible ; l’activité est solitaire et la magie opère bien plus facilement si le photographe est seul sur le terrain, tous ses sens en éveil.

Portrait de loup arctique dans la brume. Île d’Ellesmere, Nunavut, Canada. © Vincent Munier Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

Une photo, le frisson de l’attente.

Quel que soit le continent, quel que soit le paysage arpenté, qu’il soit finalement tout proche ou extrême, les moteurs sont les mêmes pour Vincent Munier : vivre et revivre l’espoir d’avoir choisi « le bon endroit, le bon moment », le frisson de l’attente, et l’émerveillement lorsque la bête surgit.

Parade de tanchos (grues du Japon). Hokkaido, Japon. © Vincent Munier Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

Montrer la beauté du monde a-t-il encore du sens aujourd’hui, à l’heure où chaque strate de notre environnement se trouve dégradée, où quasi chaque objet de notre quotidien masque un désastre écologique ?

Vincent Munier se pose cette question depuis de nombreuses années et la soumet avec sincérité au public de Visa pour l’Image et à ses confrères du photoreportage. Célébrer la beauté de la nature ou témoigner des atteintes qui lui sont faites : les deux démarches ont sans doute leur place et relèvent d’un engagement qui peut être tout aussi profond et lucide.

Chacun d’entre nous a besoin de côtoyer la beauté dans son existence. Et notre émerveillement, doublé d’une meilleure connaissance / éducation à l’environnement, a indubitablement pour corollaire le désir de le protéger. « Se contenter du monde, lutter pour qu’il demeure », écrit Sylvain Tesson. Dans cette lutte, l’humilité et la responsabilité des humains face au reste du monde vivant devraient peser le même poids et marcher ensemble.

Charge de yack sauvage. Qinghai, hauts plateaux du Tibet. © Vincent Munier Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

Vincent Munier– Photographe animalier.

Vincent Munier est photographe animalier et naturaliste. Né dans les Vosges, en France, Vincent se passionne pour la photographie dès l’âge de 12 ans, passant la majeure partie de son enfance à photographier les animaux sauvages des forêts de sa région natale.


Vincent nourrit un profond respect et une grande passion pour la nature, et a photographié la faune sauvage aux quatre coins du monde. Parmi ses projets les plus remarqués figurent les loups blancs immortalisés sur l’île d’Ellesmere au Canada, ainsi que les cygnes et les grues prises sur l’île japonaise d’Hokkaido.


Vincent est le premier photographe à avoir reçu le prix du Photographe BBC Wildlife de l’année, « Erik Hosking Award », trois années de suite. Ses photographies sont exposées dans les galeries d’art et publiées dans divers magazines prestigieux à travers le monde. Il a publié ses propres livres de photographie chez Kobalann, la maison d’édition qu’il a fondée en 2010.

Le Festival photo Visa pour l’image présente une exposition rétrospective de Vincent Munier

Exposition visible au Couvent des Minimes du 28 août au 26 septembre 2021 de 10h à 20h, entrée libre

Retrouvez prochainement une interview de David Burnett dans notre podcast MANDARINE.



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