Les projections en plein air au Campo Santo sont devenus un des moments forts de chaque édition de Visa pour l’image. Elles font leur retour pour cette 33ème édition, découvrez une sélection des séries projetées. Nous avons également échangé avec les photographe afin de connaitre mieux leur travail, leur situation du fait de la pandémie et leurs projets pour 2022.
Le Monde au cour du Campo Santo
Les soirées de Visa pour l’Image retracent les événements les plus marquants de septembre 2020 à
août 2021. Chaque soir, du lundi au samedi, les projections débutent par une «chronologie» retraçant deux mois d’actualité de l’année écoulée. Sont ensuite développés différents sujets et points de vue liés aux faits de société, aux conflits, ceux dont
on parle et ceux que l’on tait, aux différents constats de l’état du Monde. Visa pour l’Image propose aussi des «rétros», retour sur des faits ou des personnalités majeurs de l’Histoire. Les différents prix Visa pour l’Image sont également remis lors de ces soirées.
SEAN SUTTON – Borno, Nigeria – Crise dissimulée
L’État du Borno au nord-est du Nigeria est en proie à une grave crise humanitaire.
Sean Sutton est photojournaliste et responsable des communications internationales pour le Mines Advisory Group (MAG), une ONG qui aide les personnes touchées par les mines terrestres, les munitions non explosées et les armes légères et de petit calibre. Cette interview coïncide avec le lancement de l’appel Home Safe Home de MAG pour retirer les mines terrestres et les bombes non explosées de tout le Liban
Le photojournaliste de MAG Sean Sutton est à Maiduguri au Nigeria, documentant les cicatrices cachées d’une crise des mines antipersonnel dans le nord-est du pays. Les mines posées par le groupe djihadiste et d’autres organisations militantes dans le nord-est constituent une menace mortelle pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays
Un camp pour personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), qui était autrefois l’hôpital de district, à Bama, au nord-est du Nigeria. La ville a été détenue par Boko Haram pendant plus d’un an et a été attaquée à plusieurs reprises depuis que le gouvernement a repris le contrôle en 2015. Plus de 40 000 personnes vivent désormais dans le camp.
Découvrez l’univers de Sean Sutton :
FONDATION YVES ROCHER – Albin Michel – Au nom de l’arbre
Brent Stirton, Juan Manuel Castro Prieto, Ulla Lohmann, Pascal Maitre, Emanuele Scorcelletti
La Fondation Yves Rocher a choisi de mettre en place un prix spécial en partenariat avec le Festival International de Photojournalisme Visa pour l’Image – Perpignan : le Prix de la Photographie de la Fondation Yves Rocher. Le prix est décerné à un photographe professionnel souhaitant réaliser un reportage sur des problématiques dans le domaine de l’environnement, des relations entre l’homme et la terre, ou des enjeux majeurs du développement durable.
“Là où la forêt disparaît, la Terre est meurtrie” Sylvain Tesson
La surface globale des forêts a été réduite de 40 % en 3 siècles, et chaque année 13 millions d’hectares de forêt — l’équivalent du Portugal — continuent de disparaître… Chaque fois, ce sont tout un écosystème, toute une biodiversité
qui disparaissent, nous rappelant au passage que si nous savons détruire la nature, nous ne la maîtrisons pas pour autant. Mais la situation n’est pas inéluctable : en effet, de la France à l’Éthiopie, de l’Inde à l’Équateur, des communautés se lèvent et se battent pour reboiser la planète. Ce livre — véritable éloge de l’arbre — leur rend hommage et montre, par des exemples concrets, comment replanter intelligemment, selon les besoins spécifiques de chaque région. Retrouvez son travail lors d cela projection de ce soir.
Découvrez l’univers de la fondation Yves Rocher :
JACOB EHRBAHN – A dream of Europe
A family of refugee crawls under the controversial border fence being built by Hungary on its border with Serbia. The little girl???s hair gets caught in the barbed wire, and precious seconds are lost untangling her. The man lifting the wire does not make it across before the Hungarian border guards arrive, but he takes the risk again later and succeeds. While the fence is under construction, it is in fact possible for refugees and migrants to enter Hungary from Serbia walking down a railroad track, but they are confronted by police as soon as they cross the border via this route. Some are not aware of this possibility, others consciously choose to scale the fence in order to avoid the police, the registration and the fingerprinting, which in principle force them to seek asylum in Hungary. On Monday September 14, the fence was completed, effectively closing the Hungarian-Serbian border to refugees and migrants. R??szke, Hungary, August 27, 2015.
Découvrez l’univers de Jacob Ehrbahn :
LUIS TATO – Afrique de l’Est : Invasion de criquets pèlerins
Tel un fléau biblique, l’Afrique de L’Est bataille depuis des années déjà contre l’invasion de criquets. Henry Lenayasa est chef de la colonie d’Archers Post, dans le comté de Samburu, au Kenya. Luis Tato le prend en photo alors qu’il tente de sauver ses cultures. Casquette sur la tête, masque Covid posé sous le nez, l’homme se débat contre un essaim de criquets. Les jambes étirées et les bras levés, il se prépare au combat. Mais que faire ? Le combat est déloyal. Des milliers d’insectes l’entourent. Un nuage de désolation qui s’étend à perte de vue. Début 2020, le Kenya a connu sa pire invasion de criquets pèlerins en 70 ans. Un seul essaim peut contenir entre 40 et 80 millions de criquets par kilomètre carré. Effrayant. Impuissance totale d’un continent dont les moyens de subsistance avaient déjà été amoindri par la pandémie mondiale.
Découvrez l’univers de Louis Tato :
ALAIN SCHROEDER – Jeu de l’attrape-chèvre
Chapeau ou un chapeau kirghize tebetei, se poussent et se bousculent avec dextérité et endurance dans des combats sans peur alors qu’ils se battent pour la possession d’un jeune taureau de 60 kg.
Itin Bietov Jildizbek, un riche habitant de la région, a organisé un grand match d’Alaman-Ulak pour célébrer le 13e anniversaire de son fils Cherniaz. Des milliers de cavaliers sont venus concourir pour les prix qu’il offre tout au long de la journée ; 10 chevaux, 10 yaks, 10 chameaux, et le grand prix du jeu final, une voiture de marque Lada. Essayer de distancer vos adversaires avec une chèvre sans tête coincée entre votre jambe et votre cheval n’est peut-être pas votre idée d’un jeu amusant, mais au Kirghizistan, le Kok Boru est le sport national. Dead Goat Polo, comme certains l’appellent, ressemble plus à du rugby cavalier.
Généralement divisés en deux équipes de cinq (et des centaines ou plus dans une variante de style libre appelée Alaman-Ulak), des hommes intrépides à cheval courent d’un bout à l’autre du terrain poursuivant le cavalier avec possession en essayant de l’empêcher de marquer un point en soulever le corps de 20 kg dans le tai kazan (but) à chaque extrémité. Seuls les étalons sont utilisés dans ce jeu car ils sont naturellement antisociaux et désireux de combattre leurs rivaux. Les joueurs entraînent leurs chevaux à muscler les autres chevaux du peloton pendant qu’ils se battent eux-mêmes pour arracher la chèvre et galoper vers le but, claquant dans les pneus en caoutchouc qui encerclent le monticule d’un mètre de haut. La plupart des villages du pays ont un terrain de jeu, certains ont des stades officiels. Les équipes professionnelles disputent des tournois qui culminent avec les championnats nationaux qui ont lieu lors des festivités entourant Nowruz le 21 mars lorsque la nation kirghize célèbre le début du printemps.
Cette année (2020), la pandémie de coronavirus sans précédent a mis fin aux grands rassemblements publics mais des jeux non officiels continuent d’être organisés dans de nombreux villages.
Découvrez l’univers de Alain Schroeder :