Les projections en plein air au Campo Santo sont devenus un des moment fort de chaque édition de Visa pour l’image. Elles font leur retour pour cette 33ème édition, découvrez une sélection des séries projetées. Nous avons également échangé avec les photographe afin de connaitre mieux leur travail, leur situation du fait de la pandémie et leurs projets pour 2022. Découvrez les projections du Festival Visa pour l’image du 01/09
Le Monde au coeur du Campo Santo
Les soirées de Visa pour l’Image retracent les événements les plus marquants de septembre 2020 à
août 2021. Chaque soir, du lundi au samedi, les projections débutent par une «chronologie» retraçant deux mois d’actualité de l’année écoulée. Sont ensuite développés différents sujets et points de vue liés aux faits de société, aux conflits, ceux dont
on parle et ceux que l’on tait, aux différents constats de l’état du Monde. Visa pour l’Image propose aussi des «rétros», retour sur des faits ou des personnalités majeurs de l’Histoire. Les différents prix Visa pour l’Image sont également remis lors de ces soirées.
MARK PETERSON
“Mon travail date de l’insurrection du 6 janvier au Capitole américain. J’ai photographié le nationalisme blanc en Amérique depuis de nombreuses années et cela faisait partie de ce travail.
Pour cette année et 2022, je compte continuer à travailler sur le nationalisme blanc aux États-Unis alors que le pays est à fleur de peau et dans un état de guerre civile froide. En Américain, les gens préfèrent se battre plutôt que comprendre”
DAVID BUTOW – Redux American Politics 2016-2021
“Les images proviennent d’un projet de livre à venir appelé BRINK, qui retrace la politique américaine depuis 2016. La série commence avec l’élection présidentielle américaine de cette année-là, une couverture de campagne mais aussi de nombreuses scènes d’Américains ordinaires. Les deux derniers tiers se déroulent presque entièrement à Washington DC et montrent le chaos autour de la présidence de Trump culminant avec l’attaque contre les États-Unis. en janvier de cette année.”
NICOLO FILIPPO ROSSO – Exodus (Honduras, Guatemala, Mexico and the United States)
“Cette série est le chapitre le plus récent d’un projet plus vaste, que j’ai appelé Exodus, documentant les migrations sur le continent américain. J’ai parcouru les routes migratoires du Venezuela à la Colombie et de l’Amérique centrale au Mexique et aux États-Unis au cours des quatre dernières années.
Cette année, à la suite des ouragans Eta et Iota, je me suis rendu au Honduras. Là-bas, les inondations et les coulées de boue ont perturbé la vie de 4,5 millions de personnes, entraînant une migration importante vers les États-Unis – qui fait suite à d’autres migrations récentes, souvent causées par l’instabilité politique et la violence incontrôlée des gangs.
Après avoir suivi des migrants de différents pays pendant si longtemps, j’ai vu d’innombrables histoires de perte et de séparation à travers les yeux des plus vulnérables : ceux qui naissent, grandissent et meurent en mouvement. En documentant les parcours des migrants, j’ai gardé à l’esprit la diversité des raisons qui poussent chaque population à émigrer. Pourtant, j’ai aussi compris que la mobilité humaine affecte largement les sociétés d’Amérique latine.
Ces photographies sont le résultat de 8 mois de voyage entre le Honduras, le Guatemala, le Mexique et les États-Unis.”
“Les migrations sont une condition humaine de notre temps, et je veux continuer à documenter ce phénomène sur le continent américain. Je me rendrai en Amérique centrale pour documenter l’instabilité politique et la violence comme principaux moteurs de la migration vers le Mexique et les États-Unis. J’étendrai le projet Exodus aux États-Unis, où tant de migrants continuent de demander l’asile, et je voyagerai le long des routes migratoires de l’Amérique du Sud en Colombie, au Pérou, au Chili et dans les Caraïbes. Chaque histoire et chaque chapitre de ce projet m’ont conduit au suivant. Dans les rues du continent, je continuerai à explorer comment les gens se déplacent, pourquoi ils le font et comment ils commencent un nouveau chapitre de leur vie lorsqu’ils arrivent à destination.”
“Lorsque la pandémie a commencé, début 2020, j’étais à Putumayo, un département colombien du bassin amazonien, où je suis basé. Les voyages et les missions ont été annulés et j’y suis resté huit mois d’affilée, travaillant à distance sur la rédaction de propositions de subventions et de publications. Loin des villes et protégé par l’isolement géographique de la vallée de Sibundoy, je vivais en toute tranquillité avec mes amis de la communauté indigène Kamentza. En août 2020, je suis parti en mission, et depuis, je travaille en Colombie, en Amérique centrale et en Amérique du Nord sur des missions éditoriales et poursuivant le projet Exodus.
Chaque fois que je franchissais une frontière, je me faisais tester pour Covid-19 jusqu’à ce que je sois vacciné au Texas et en Arizona pour les premier et deuxième vaccins Pfizer.
A suivre les migrants tout au long de leur parcours, comme eux, j’ai passé le plus clair de mon temps à marcher en plein air. Le défi physique de ces itinéraires et le coup ont pu renforcer nos défenses, et j’ai travaillé comme j’en ai l’habitude, à la différence que maintenant, nous portons très souvent des masques.”
Ces reportages ont été réalisés avec l’aide de l’ONU (UN OCHA)
ARCHIWUM PROTESTOW PUBLICZNYCH – Pologne – Grève des femmes
HKUN LAT – Coup d’État en Birmanie
Pour découvrir le travail de HKUN LAT :
HERVE LEQUEUX – Dans l’enfer de Stalincrack
Pour découvrir le travail de Hervé Lequeux :
JAVIER FERGO – La frontière méridionale de l’Europe
Pour découvrir le travail de Javier Fergo :
MICHELE AMORUSO – ALESSIO PADUANO – FEDERICO SCOPPA / AFP – Migrants in Bosnia and Herzegovina
ZIV KOREN / Israël : Juifs ultra-orthodoxes et la pandémie
JONAS BENDIkSEN – Le livre de Veles, Macédoine du Nord
Les Projections du Festival Visa pour l’image du 01/09