Partagez

Visa pour l’image – Perpignan – Les Projections du lundi 30/08

Partagez

Les projections en plein air au Campo Santo sont devenus un des moment fort de chaque édition du Festival Visa pour l’image. Elles font leur retour pour cette 33ème édition, découvrez une sélection des séries projetées. Nous avons également échangé avec les photographe afin de connaitre mieux leur travail, leur situation du fait de la pandémie et leurs projets pour 2022.

Le Monde au cour du Campo Santo

Les soirées de Visa pour l’Image retracent les événements les plus marquants de septembre 2020 à
août 2021. Chaque soir, du lundi au samedi, les projections débutent par une «chronologie» retraçant deux mois d’actualité de l’année écoulée. Sont ensuite développés différents sujets et points de vue liés aux faits de société, aux conflits, ceux dont
on parle et ceux que l’on tait, aux différents constats de l’état du Monde. Visa pour l’Image propose aussi des «rétros», retour sur des faits ou des personnalités majeurs de l’Histoire. Les différents prix Visa pour l’Image sont également remis lors de ces soirées.

Nadia Ferroukhi – Octobre Rose, Du dépistage du cancer du sein à la guérison.

“Le cancer du sein touche une femme sur huit, mais ce qui est d’autant plus inquiétant est qu’il touche également de plus en plus de très jeunes femmes. C’est un cancer très fréquent qui heureusement se guérit très bien, surtout lorsqu’il est détecté tôt. Selon l’INCa (Institut National du Cancer), 3 000 vies pourraient être sauvées chaque année si 70% au moins des femmes de 50 à 70 ans réalisaient un dépistage tous les deux ans… or, aujourd’hui, seules 50% des femmes participent au dépistage organisé.”

Une rentrée sur tout les fronts

“Comme la plupart des photographes, ça été difficile. D’autant plus que mes productions photos sont essentiellement à l’étranger. Voyager reste en ce moment encore compliqué… mais je ne perds pas espoir ! Cette période particulière m’a permis de me poser, de prendre le temps au temps … ce que nous faisons si peu dans notre société où tout va beaucoup trop vite. J’ai également sillonné Paris lors du premier confinement sur mon scooter et appareil photo afin de capturer ces instants de vie comme si le temps s’est arrêté.

J’ai fait un travail sur une dizaine d’années sur des sociétés matriarcales dans le monde. Ce travail a été beaucoup publié et Geo a produit une importante partie. Début Octobre 2021, les éditions Albin Michel sorte un ouvrage sur ce travail de longue haleine, il y aura une exposition dans une galerie à Paris et une autre à Lyon, et dans le festival photo Phemina. Sinon je pars en Egypte pour GEO et j’anime également un atelier photos d’enfants migrants en Seine-Saint-Denis.”

Découvrez l’univers de Nadia Ferrakhi

À l’issu du scanner, les manipulateurs prennent des mesures et des repères pour faire un ou plusieurs points de tatouage, qui seront ensuite presque invisibles. Ces points de repère doivent être conservés pendant toute la durée du traitement.

Jeanne Franck – La vallée est morte

“J’étais à Sospel au moment de la tempête Alex, proche de la Roya. Sur place, je me suis fait prêter un appareil photo par mon ami Laurent Carré car j’étais venue à la base passer 3 jours je suis finalement restée 2 mois.

Le lendemain de la tempête Alex, les routes et les réseaux de télécommunications étaient coupés, je n’avais aucune idée de l’ampleur des dégâts. Avec le photographe Laurent Carré (qui travaillait pour Libération) nous nous sommes d’abord rendus à Roquebillière, dans la vallée de la Vésubie, sur les traces du couple emporté avec leur maison. J’ai ensuite contacté un confrère (Pierre Morel) à Paris pour qu’il prévienne Le Monde que j’étais sur place et que je comptais me rendre dans la Vallée de la Roya, qui était la vallée la plus enclavée.

Nicolas Jimenez, le chef du service photo m’appelle et me met en commande avec la journaliste Sofia Fischer. Avec le photographe Laurent Carré nous avons attendu que les gendarmes ne surveillent plus les accès à La Haute Roya pour marcher le long des voies ferrés de nuit et atteindre Tende le matin. A pied, nous avons pu nous rendre compte de l’étendue des dégâts. Sur place, nous avons très vite fait connaissance avec les habitants.

Je n’ai pas souhaité montré uniquement les dégâts mais également la solidarité et la vie sur place, l’évolution. Il va falloir attendre des années avant un retour à la normale et repenser nos modes de vies . Beaucoup d’habitants sont partis c’est le cas de Philippe, pompiste qui ne souhaitait pas élevé ses enfants dans un paysage chaotique.

J’ai un attachement très fort pour cette vallée je suis toujours en contact avec les habitants qui me donnent régulièrement des nouvelles. Je souhaite y retourner et continuer à documenter cette région.
Je suis très contente que cette série soit projetée à Visa pour l’Image : c’est important de montrer les conséquences du dérèglement climatiques qui ont touché cette vallée mais aussi ses habitants.

2022

“En 2022 je vais retourner en Bosnie-Hezergovine où j’ai un projet depuis 2018 sur les traumatismes de la guerre de 92-95 chez les jeunes en Bosnie-Herzégovine.Je travaille également sur la cité des Fauvettes à Pierrefitte sur Seine qui est une des cités les plus délabrées d’ile de France. Elle sera détruite dans quelques années. Je vais également animer des ateliers photos pour les enfants de la cité Cordon à Saint Ouen. Et bien entendu j’espère continuer le travail sur la Vallée de la Roya.”

Découvrez l’univers photographique de Jeanne Franck

Fontan, France le 7 octobre 2020 – Ce qu’il reste de la route internationale reliant Cuneo à Vintimille entre Fontan et Tende. Cinq jours plus tôt (le 2 octobre), les pluies diluviennes de la tempête Alex s’abattaient sur les Alpes du Sud causant la mort de neuf personnes. Neuf autres sont toujours portées disparues. Dans la vallée de la Roya, 50 kilomètres de route sont à refaire. Le haut de la vallée à partir de Saint-Dalmas-de-Tende est désormais accessible uniquement par voie ferrée. Deux pistes d’altitude existent, culminant à 1 900 et 1 700 mètres, et mènent en Italie. Des travaux d’accès sont réalisés au départ de Fontan. Dans les zones les plus détruites, des passages sont aménagés dans le lit du fleuve.Photo : Jeanne Franck.

Jeremy Suyker – Au Caire, l’État déloge les morts et enterre le patrimoine

“Au cœur du Caire historique, cette nécropole est depuis toujours habitée par l’Homme.
On estime aujourd’hui à plus d’un million de personnes résidant dans ces caveaux et mausolées dont certains sont vieux de plusieurs siècles.
En partie classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la Nécropole est menacée de destruction par les autorités égyptiennes qui ont lancé un vaste chantier de ponts autoroutiers au nord et au sud du cimetière. Des dizaines de tombes ont été détruites depuis août 2020, des familles entières délogées et des dépouilles exhumées transférées in extremis.
A terme, c’est toute la Cité des morts qui pourrait disparaître au profit d’un vaste projet immobilier, déjà pensé à l’époque de Hosni Mobarak.”

Le tirage photographique

“Plus jeune, je pouvais passer des heures dans la chambre noire à tirer mes n&b.
J’ai toutefois le plaisir de découvrir mes photographies tirées régulièrement lors d’expositions, personnelles ou collectives. C’est toujours un moment particulier, comme l’aboutissement de quelque chose d’important et de profondément humain.
Une photographie restera toujours pour moi un acte d’amour, un don de soi. Et c’est sur le papier que la magie opère.”

Liens vers l’univers de Jeremy Suyker

Un gardien de tombe éclaire une tombe vieille de 150 ans dont il a la charge. Né dans la nécropole, ce tourabi de 62 ans risque d’être expulsé par les autorités qui veulent raser son secteur et ériger un nouveau quartier résidentiel. Le gouvernement lui a promis un nouveau logement équipé d’une télévision et d’électroménager flambant neuf. Il n’y croit pas et ne souhaite pas voir le cimetière disparaître. “Nous avons de bons rapports avec les morts, dit-il. Ils nous respectent et nous les respectons.” // Reportage sur la Nécropole al-Arafat au Caire, aussi connue sous le nom “Cité des morts”. Octobre 2020. Jeremy Suyker / item

Valentin Bianchi – L’ombre du Japon

Pour « L’ombre du Japon », projeté pendant la semaine professionnelle de Visa pour l’image, j’ai souhaité mettre en image une problématique assez méconnue au Japon. 

Depuis l’éclatement de la bulle économique à la fin des années 80, le Japon peine à sortir de la crise financière et de plus en plus de personnes âgées sont confrontés à une précarité grandissante. Si beaucoup continuent à travailler, par choix ou par nécessité, un nombre croissant d’entre eux rencontre de réelles difficultés à survivre. Cette problématique, accentuée par l’exode rural, prend une ampleur sans précédent dans les grandes mégapoles comme Tokyo ou Osaka. Alors qu’auparavant, il était rare de voir des sans-abris dans les rues de Tokyo, les abords de la gare de Shinjuku ou encore les longues routes sous les bâtiments de l’hôtel de ville de Tokyo, débordent de cette misère produite par les sociétés de consommation.

Abandonnés par un système social défaillant à leur égard, ces laissés pour compte en sont venus à commettre de petits délits afin d’être arrêtés et envoyés en prison. Il s’agit pour eux de rompre un cercle sans fin qui les tirent toujours plus bas. La précarité, l’isolement, l’absence de conditions sanitaires satisfaisantes et le manque de liens sociaux sont les facteurs les plus fréquemment évoqués chez les délinquants âgés. Le confort très relatif trouvé en milieu carcéral pousse une partie des délinquants âgés à commettre d’autres délits dès la sortie de prison, afin d’y être renvoyés au plus vite. Pour être condamnés, il faut qu’ils soient multi récidivistes ce qui, par effet pervers, pousse ces délinquants du troisième âge à réitérer dès que la rue se profile comme seul espace de survie.

La loi japonaise tente pourtant de s’adapter et considère cette nouvelle problématique. Certaines prisons développent des unités d’accueil dédiées et aménagent les conditions d’emprisonnement à ces détenus si particuliers

Passionné de tirage photographiques

“Je suis un amoureux de l’image sur papier. Et sans aucun doute un amoureux du papier également. L’objet reste essentiel à mes yeux. Une image prend toujours une dimension différente une fois sur papier. Celle-ci est valorisée et soulignée, surtout via le choix d’un bon papier.
Je réalise moi-même la plupart de mes impressions depuis de nombreuses années. Ca me permet de maitriser ma chaine graphique du début à la fin. Mais je fais confiance, bien évidemment, aux tireurs professionnels pour des formats que je ne peux imprimer moi-même. Et j’avoue que par manque de temps, je passe de plus en plus par des labos professionnels.”

Découvrez en plus sur l’univers de Valentin Bianchi

Tokyo, Japan. January 31, 2020. An elderly gentleman carries some personal belongings on a cart and looks at the area under the bridge that connects Tokyo to Yokohama. Many homeless people live under this bridge. During the fall of 2019, a typhoon ravaged the banks of the Tamagawa River, destroying in the process many makeshift shelters where several hundred elderly people had taken refuge. Photo : Valentin Bianchi.

Louai Barakat – Julie et Hamou

Pour découvrir l’univers de Louai Barakat

Ruben Salgado Escudero – Une chanson d’espoir

Le projet basé sur l’univers des Mariachi à Mexico City. Ruben Salgado Escudero les à suivis pendant 4 mois durant la pandémie. Ces musiciens très appréciés dans la culture mexicaine se sont retrouvés sans aide, Il à également crée une plateforme pour les soutenir, leur permettre de continuer à travailler et créer du lien social avec le public. Ce n’est pas simplement un projet photo mais plus largement une plateforme interactive.

Il à également été aidé par National Géographic pour ce projet.

Découvrez le projet “Une chanson d’espoir”

Monica Rivera Zuñiga (36), is a mother of two children and third generation mariachi musician. Her mother, who she lives with, is a nurse and has warned her to stay home. “I stayed home for two weeks, but saw all of my colleagues were still going out and decided the income was worth the risk.”

Les autres projections du lundi 30/08 :

CHRONO : septembre – octobre 2020


ALKIS KONSTANTINIDIS : Moria Refugee Camp, 2015-2020

Liens vers l’univers de Alkis Konstantinidis


HIROKO MASUIKE : Tsunami, un village anéanti et une décennie d’espoir

Villagers hand lanterns to Kenichi Konno, center, to float lanterns to send off the spirits of the dead on the Kesen River on the last day of Obon, a Buddhist event to honor ancestors, in Kesen, August 15, 2012. Kesen community lost about 200 residents to the tsunami. Survivors and their family members gather to honor the spirits of the tsunami victims during Obon. People looked back the light with nostalgia on the days when they lived together in the community.

Liens vers l’univers de HIROkO MASUIkE


KARINE PIERRE : Le Liban, après…

View of the silo of the port through the window frame of a bedroom with smashed glasses due to the explosion of August 4. The Beirut blast that devastated the city caused by 2750 tons of ammonium nitrate stored in a warehouse port killed at least 204 people, injured more than 6500 and 3000 have lost their homes. Lebanon, Beirut, August 21, 2020. Karine Pierre / Hans Lucas agency. Dans une chambre a coucher, vue sur le silo du port a travers l’encadrement d’une fenetre dont la vitre a eclate lors de l’explosion du 4 aout. L’explosion du port de Beyrouth qui a devaste la ville causee par 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockes dans un port d’entrepot, a tue au moins 204 personnes, en a blesse plus de 6500 et 3000 ont perdu leur logement. Liban, Beyrouth, 21 aout 2020. Karine Pierre / Agence Hans Lucas.

Liens vers l’univers de Karine Pierre


EMILIENNE MALFATTO : Al Banaat -Irak

Behind bars. Tiktum looks through an inside window in her cousins’ house. Chibayish, Southern Iraq, 09/03/2017

Liens vers l’univers de Emilienne Malfatto


FRANCOIS X. KLEIN : Le Somaliland – 30 ans d’indépendance non reconnue Somaliland

GABRIELLE LURIE : Théo : sans abri à 7 ans

Liens vers l’univers de Gabrielle Lurie

KIM KYUNG-HOON : Enfant Sumo

Liens vers l’univers de Kim Kyung-Hoon

Découvres les expositions de Visa pour l’image dans nos autres articles sur Mélanie Wenger, Olivier Jobard, Antoine Agoudjian



Tous les mois,

retrouvez les prochaines expositions, rencontres ,
sorties de livres des photographes
avec qui nous travaillons au quotidien,

les rendez-vous photographiques
incontournables
auxquels nous participons,

et les vernissages de nos expositions.

Ne manquez plus aucune news
de la galaxie Initial LABO