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Les expositions phares du festival photo Visa pour l’image 2021 par Initial LABO, Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, ont eu le plaisir de travailler sur l'exposition de Antoine Agoudjian consacrée à un sujet qui lui tient particulièrement à coeur : L'Arménie.

Antoine Agoudjian se consacre depuis plus de trente ans à la mémoire de l’histoire du peuple arménien. Il a pu témoigner en première ligne de cette nouvelle guerre de 44 jours en Artsakh.

Les expositions phares du festival photo Visa pour l’image 2021 par Initial LABO, Yonnel Leblanc et Aurélie Guillou, ont eu le plaisir de travailler sur l’exposition de Antoine Agoudjian consacrée à un sujet qui lui tient particulièrement à coeur : L’Arménie.

Antoine Agoudjian se consacre depuis plus de trente ans à la mémoire de l’histoire du peuple arménien. Il a pu témoigner en première ligne de cette nouvelle guerre de 44 jours en Artsakh.

Passionné par le tirage photo.

Le parcours de Antoine Agoudjian est très lié au tirage photo. En effet, au début de sa carrière il partage son activité entre la photographie et le tirage noir et blanc.

Initié par Pierre Gassmann et surtout Voya Mitrovic, il devient Artisan tireur ce qui lui as permis de révéler sa démarche artistique qu’il perpétue dans son propre laboratoire.

Pour cette exposition nous avons tout mis en oeuvre pour satisfaire sa vision. Cet échange, basé sur un dialogue constant a permis à nos équipes de trouver la parfaite finition.

“Je ne travaille que sur la lumière, l’idée n’étant pas de contraster, densifier et de jouer sur la chromie de façon artificielle et inconsciente mais d’avancer pas a pas, avec clairvoyance et pugnacité jusqu’à ce que l’image soit aboutie et me rende heureux. “

En fait je suis mon propre tireur, je construis seul l’architecture de mes images sur mon Mac à la façon du tirage N&B sous mon agrandisseur. Puis, j’envoie au labo un fichier abouti et prêt à tirer. Le tireur doit alors respecter mes valeurs, de la même manière qu’un imprimeur de livre.

Le technicien doit tout de même être doté d’une culture d’image et maîtriser son outil. Il y a toujours des imprévus et parfois une ou deux images à revoir. Yonnel chez Initial labo est infiniment généreux, doué et épris d’une sincère volonté de respecter ma démarche photographique.

Antoine Agoudjian

Antoine Agoudjian à Visa pour l’Image

Le 27 septembre 2020, l’Azerbaïdjan soutenu par la Turquie lance une offensive militaire sans précédent contre l’Artsakh (Haut-Karabakh). En 1921, une décision de Staline rattache arbitrairement cette région, majoritairement peuplée d’Arméniens à la république d’Azerbaïdjan.

En 1991, après l’effondrement de l’URSS, le territoire avait autoproclamé son indépendance. Or depuis, l’Azerbaïdjan refuse d’en perdre le contrôle. En trois décennies, plusieurs conflits ont eu lieu, jusqu’à celui de l’automne 2020, soldé par un cessez-le-feu le 9 novembre.

Une fresque universelle

La photographie a ouvert la boîte de pandore d’une mémoire enfouie en moi. Né en France, j’ai entrepris il y a trente ans dans la pénombre une quête vers la lumière en cherchant à mettre en images les récits légués par mes grands-parents rescapés d’un génocide, celui des Arméniens en 1915. Jusqu’en 2015, j’ai constitué une fresque en noir et blanc chargée de la mémoire d’un monde anéanti, cherchant la trace de vestiges engloutis dans des lieux empreints du vide laissé par l’effacement d’un peuple.

Il y a six ans, je décide de passer à la couleur et initier une symbiose entre mémoire et histoire. Je souhaitais par cette rupture esthétique intégrer le réel dans ma démarche, afin que le présent se superpose au passé. Cynique dialectique de l’histoire où l’on retrouve l’éveil des stigmates légués par l’Empire ottoman au crépuscule de son existence.

Distribution de nourriture et de vêtements organisée par les autorités de l’Artsakh et diverses ONG dont la Croix-Rouge. Stepanakert, capitale de l’Artsakh. © Antoine Agoudjian pour Le Figaro Magazine © Antoine Agoudjian for Le Figaro Magazine Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

En quête d’un ennemi

La Turquie est l’héritière d’un crime impuni sur lequel s’est bâtie sa république en 1923, assimilant dans cet héritage une haine et une violence consubstantielles à l’impunité dont elle a bénéficié. Par son déni, elle est dans la quête perpétuelle d’un ennemi intérieur qu’elle veut tenir pour responsable de tous ses maux. Hier les Arméniens, aujourd’hui les Kurdes.

Le 27 septembre 2020, l’Azerbaïdjan, qui revendiquait la souveraineté d’un territoire qui lui fut arbitrairement offert par Staline en 1921, attaquait la république d’Artsakh, majoritairement peuplée d’Arméniens, dans une vaste offensive militaire orchestrée par la Turquie. Dans un silence assourdissant et bénéficiant d’une inertie suspecte de la Russie, une puissante coalition militaire équipée d’armes modernes, et épaulée par des djihadistes transférés de Syrie par la Turquie, maintiendra l’offensive pendant 44 jours sur cette petite république habitée par un peuple présent sur ces terres depuis l’Antiquité.

Repli progressif des positions militaires arméniennes après la signature du cessez-le-feu. Une force d’interposition russe sera déployée durant cinq ans sur les zones sensibles afin de prévenir de nouveaux affrontements.Région de Martouni, Artsakh. © Antoine Agoudjian pour Le Figaro Magazine Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

Un discours pour sauver un peuple

Jean Jaurès prononça le discours historique « Il faut sauver les Arméniens » à la Chambre des députés en 1896. Il y dénonça les massacres hamidiens commis contre les Arméniens, plus que jamais d’actualité aujourd’hui. Soutenu par des intellectuels français, il interpellait le gouvernement français sur les massacres perpétrés à l’encontre des Arméniens.

L’offensive turco-azerbaïdjanaise sur l’Artsakh à l’automne 2020 constitue le parachèvement du processus génocidaire initié il y a cent ans. Il conduisit à la presque totale disparition des populations chrétiennes autochtones – arméniennes, grecques, syriaques et chaldéennes – de l’Empire ottoman.

Antoine Agoudjian

Sur la ligne de front au nord du territoire, le colonel Arthur Sarkissian (à gauche) s’entretient avec des soldats. Il sera tué deux jours plus tard lors d’un bombardement dans la région de Martouni, au sud. Région de Martakert, Artsakh. © Antoine Agoudjian pour Le Figaro Magazine Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

Lauréat du Visa d’or humanitaire du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) 2021

Exposition visible à l’église des Dominicains du 28 août au 26 septembre 2021 de 10h à 20h, entrée libre

Retrouvez prochainement une interview de Antoine Agoudjian dans notre podcast MANDARINE.

Initial LABO est partenaire du Festival Visa pour l'image 2021 depuis de nombreuses années. 

Rendez-vous international du photo-journalisme, cette institution permet de prendre le pouls de notre planète au travers ses reportages.

Festival Visa pour l'image 2021 - Initial Labo
Photo : Mazen Saggar

Initial LABO est partenaire du Festival Visa pour l’image 2021 depuis de nombreuses années. 

Rendez-vous international du photo-journalisme, cette institution permet de prendre le pouls de notre planète au travers ses reportages.

Un festival fondé sur des valeurs fortes

La mission d’un photo-reporter n’est pas simplement de prendre des photos. Cet instant n’est qu’une étape d’un processus beaucoup plus complexe. Celui-ci passe par une recherche journalistique, une enquête de terrain, une remise en cause critique de son travail. Le reporter doit prendre du recul pour trouver le moyen de faire rayonner son témoignage de la réalité du terrain.

En effet, mettre en avant ce travail si précieux, c’est aussi mettre en avant des photo reporters d’origines différentes et apportant chacun un regard singulier au monde qui nous entoure. Et, cette portée internationale est valorisée par la représentation de 52 pays lors de cette éditions 2021.

Une introduction de Jean-François Leroy

Jean-François Leroy, avec ses mots, nous permet de mieux saisir la portée de ce festival :

“Elle nous aura terriblement manqué. La lumière des projecteurs du Campo Santo devrait à nouveau illuminer nos soirées perpignanaises en septembre prochain. Six soirées de projection pour découvrir, à vos côtés, une centaine des meilleures productions photojournalistiques de l’année écoulée. Ces sujets que nous avons reçus du monde entier témoignent d’une chose : non, la planète ne s’est pas arrêtée de tourner.

Bouleversées par cette pandémie qui s’est inscrite comme l’événement majeur de ce début de siècle, nos sociétés ont continué de traverser d’autres crises, de subir de nouveaux conflits. De la Birmanie au Haut-Karabakh, de l’Éthiopie à la Colombie, le Covid-19 n’aura pas réussi à essouffler la marche du monde. Et les photojournalistes sont, encore et toujours, les témoins précieux de ces chapitres de l’Histoire. Ces productions, nous les devons à leur talent et à leur dévouement, bien sûr. Mais n’oublions pas les quelques journaux et agences qui, malgré un contexte économique toujours plus difficile en France comme ailleurs, continuent d’être les garants d’une information vérifiée et fiable en envoyant leurs journalistes sur le terrain. Sans eux, la plupart des expositions qui orneront les murs du Couvent des Minimes et de l’Église des Dominicains n’auraient pu voir le jour.

Dans cette époque en proie aux nouveaux obscurantismes, où l’indignation fait rage et où nous sommes à la fois acteurs et victimes d’une désinformation anxiogène, ces reportages nous permettent de réfléchir et de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. C’est à cela que servent la lumière du Campo Santo et Visa pour l’Image : mieux comprendre, pour ne plus avoir peur.”

Jean-François Leroy
10 mai 2021

Vivez plus intensément le festival Visa pour l’image 2021

Cette année nous avons décidé de vous faire vibrer au rythme du festival et témoigner de la formidable énergie dépensée par Jean-François Leroy et Delphine Lelu, respectivement directeur et directrice adjointe du festival, mais également par leurs équipes.

Nous vous proposerons dans différents articles un éclairage sur les expositions que nous avons produites :

Antoine AGOUDJIAN. Arméniens, un peuple en danger
David BURNETT. Les séniors du sport
Olivier JOBARD. Ethiopie, exil et dérives
Vincent MUNIER. Rétrospective
Mélanie WENGER, Sugar Moon.

Mais également nos “Coups de coeurs”

MANDARINE, le podcast de Initial LABO consacrera plusieurs épisodes au Festival. 
 
Dans notre librairie retrouvez l’espace consacré aux livres des expositions de cette 33ème éditions.

Vivez pleinement Visa pour l’image avec Initial LABO 

Initial LABO

Parade de tanchos (grues du Japon). Hokkaido, Japon. © Vincent Munier Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

Visa Pour l'Image Antoine Agoudjian Initial Labo
Distribution de nourriture et de vêtements organisée par les autorités de l’Artsakh et diverses ONG dont la Croix-Rouge. Stepanakert, capitale de l’Artsakh. © Antoine Agoudjian pour Le Figaro Magazine © Antoine Agoudjian for Le Figaro Magazine Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 33e édition du Festival International du Photojournalisme “Visa pour l’Image – Perpignan” 2021

L’Hyper Festival est une programmation culturelle d’envergure, qui réunit des établissements culturels de la Ville de Paris, les grands festivals de l’été et des événements artistiques donnés quotidiennement sur l’espace public, dans tout Paris.

THE CROWN LETTER

Grilles du Square de la Tour Saint-Jacques

39 rue de Rivoli 75004 Paris

The Crown Letter est un collectif international de femmes artistes. Il a été fondé par l’artiste française Natacha Nisic en avril 2020, en réponse à la première vague de la pandémie de coronavirus. Natacha Nisic a créé le projet pour répondre au besoin de soutenir la production et la diffusion de l’art des femmes.

Au cours de l’année écoulée, les artistes ont publié une édition de The Crown Letter en ligne chaque semaine, avec des œuvres de ses nombreuses contributrices réparties dans le monde. Ces œuvres reflètent un instant T à travers le dessin, la sculpture, la photographie, le collage, l’écriture, le son et le cinéma. Il n’y a pas de critères de sélection ni de programme curatorial.

Parallèlement au site Web, les artistes organisaient un salon hebdomadaire de The Crown Letter via zoom pour discuter de l’art et soutenir mutuellement leur production pendant cette période difficile. Plus de cinquante artistes ont contribué régulièrement à The Crown Letter au cours de l’année écoulée, de sorte que le site Web présente aujourd’hui une vaste collection d’œuvres d’art interdépendantes.

Les motivations qui sont à l’origine de The Crown Letter sont : la diffusion de l’art des femmes; l’échange et le dialogue artistiques; la solidarité. The Crown Letter a duré plus longtemps que quiconque ne l’avait prévu (tout comme la pandémie) et se poursuit parce que les artistes en ont fait un espace partagé, pour donner du sens au présent. The Crown Letter est devenue un journal collectif de correspondances entre artistes et entre œuvres d’art, ainsi qu’un «journal intime collectif» de la pandémie.

Par ce geste collectif, ces dialogues hebdomadaires, les artistes ont révélé de nouveaux rapports au temps de la fabrication et de la diffusion. Elles ont créé un lieu dans lequel elles peuvent exprimer des idées de manière réactive et immédiate, un espace sans frontières ni sélection. C’est un espace où elles combinent librement leurs formes et leurs forces, et ce faisant, découvrent des échos et des rythmes imprévus à travers leurs œuvres communes et diverses. C’est ce nouveau lieu inventé – appelé « refuge » par l’artiste participante Ivana Vollaro – qui rend The Crown Letter unique en cette période de pandémie.

LE PARIS EN COULEUR DE BERNARD PLOSSU.

Grilles de l’Hôtel de Ville

29 rue de Rivoli
75004 Paris

Le photographe Bernard Plossu nous fait voyager dans le temps et les rues de Paris. Depuis 1954, il parcourt la ville, armé de son appareil photographique. Son œil sensible a enregistré les vibrations de la capitale sur plusieurs décennies, et à travers lui on découvre un Paris diérent, suspendu dans le temps.
« Paris est la ville que j’ai habitée enfant, et elle a beaucoup compté pour moi, surtout de 1960 à 1965, mes années d’adolescence, où j’allais tout le temps « apprendre » les images à la cinémathèque, et voir les films de la Nouvelle Vague au quartier latin. »


Les images de Plossu se reconnaissent par leur simplicité. Poétiques, sensuelles et vibrantes, elles évoquent une certaine douceur de vivre, un bonheur dius. Plossu se définit comme « le photographe des moments non décisifs ».

Son écriture intime est particulièrement reconnaissable à travers cet ensemble inédit de vues de Paris, prises dès son plus jeune âge (9 ans!) et jusqu’à aujourd’hui. Le procédé couleur qu’il a choisi pour cet ensemble est particulier: il s’agit du procédé Fresson, un procédé de tirage au charbon mis au point en 1952 par Pierre Fresson, et poursuivi par son fils Michel, auteur des tirages ici reproduits en grand format. Sa texture, le rendu incomparable des matières et le grain des couleurs permettent selon lui de « voir l’épaisseur du temps dans le papier ».

Ce qui est difficile, c’est d’arriver à voir « chez soi » comme il dit. Alors suivez le guide: « il suffit de bien regarder, et de se laisser tout revoir, comme une première fois. »


Emmanuelle de l’Ecotais
www.photodays.paris


Bernard Plossu est né en 1945, vit et travaille à la Ciotat. Il est représenté par la galerie Camera Obscura. Les photographies exposées ont fait l’objet du livre « Plossu Paris » paru en 2018 aux éditions Marval, rue Visconti.
L’exposition est présentée dans le cadre de L’Hyper Festival de la Ville de Paris, manifestation culturelle pluridisciplinaire proposant plus de 200 événements sur l’espace public durant l’été.

Bernard PLOSSU
Place de l’Étoile, Paris 8e, 1954
Tirage Fresson

Initial LABO présente son nouveau podcast photo MANDARINE, pour mettre en lumière le travail des photographes, de la prise de vue au tirage à l’exposition.

« J’ai eu l’intuition que le N&B pouvait être une culture commune des photographes de MYOP. »

Les trois premiers épisodes nous dévoilent les coulisses de l’exposition Back to Black du collectif Myop. Et, une exposition éphémère à la Galerie Henri Compte qui a eu lieu pendant la semaine professionnelle, du 4 au 11 juillet auxRencontres d’Arles 2021. On y était !

Retrouvez les interview de : Olivier MONGE – Alain KELER – Guillaume BINET – Stéphane LAGOUTTE

Répondant à la curiosité très aiguisé de Léonard Pauchon, vous découvrirez les propos d’Olivier Monge, commissaire de l’exposition, qui nous expliquera le cheminement entre l’idée et la réalisation de Back to Black.  

On découvre aussi Alain Keler, son parcours de photographe et ses réflexions sur la photographie contemporaine et ses nouvelles formes. 

Et pour le troisième volet (…qui arrive bientôt ! ), Léonard est allé sur place le jour de la fermeture. Une rencontre informelle est organisée avec des photographes de MYOP et les derniers visiteurs, sous les parasols encore déployés.

Crédits : Mandarine est un podcast Initial LABO

Enregistrement, réalisation, mixage : Léonard Pauchon. 

Générique : Rio, Rio, Rio de Giulio Follaco.

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Un projet créatif pour célébrer la Photographie Argentique

Initial LABO et Lomography renforcent leur partenariat avec la mise en place de ce premier projet global.

Le 12 avril, à l’occasion de la journée de la photographie Argentique, Initial LABO et Lomography France se sont associés afin de créer un projet créatif commun : Le Film Swap.

Le Film Swap est un projet d’échange de pellicules entre photographes mettant à l’honneur la technique de la surimpression. En reprenant des photos sur une même pellicule, le second photographe va faire des surimpressions sur les images du premier et laisser ainsi découvrir l’entremêlement de la photographie argentique et du hasard sur une et même photo. C’est un projet original et inédit permettant à nos photographes d’échanger des idées et des histoires.

Le Film Swap est un projet d’échange de pellicules entre photographes mettant à l’honneur la technique de la surimpression. En reprenant des photos sur une même pellicule, le second photographe va faire des surimpressions sur les images du premier et laisser ainsi découvrir l’entremêlement de la photographie argentique et du hasard sur une et même photo. C’est un projet original et inédit permettant à nos photographes d’échanger des idées et des histoires.

Surimpression Caroline Ruffault et Laura Lafon

Un appel à la candidature à donc été ouvert afin de donner la chance à tous nos photographes amateurs de photographie Argentique de tenter de collaborer avec l’un des 6 grands photographes partenaires : Sylvie Barco,
Fred Mortagne, Franck Seguin et Yan Morvan; Anne-Fleur Sire et Caroline Ruffault.

Parmi les nombreuses participations nous avons sélectionné les photographes Natalie Rezelman, Max Ramoul, Jérémie Jung, François Boutaud, Alban Van Wassenhove et Laura Lafon.

Des duos de photographes ont par la suite été formés :

Caroline Ruffault & Laura Lafon, Franck Seguin et Jérémie Jung, Yan Morvan & François Boutaud, Anne-Fleur Sire & Alban Van Wassenhove, Fred Mortagne & MAX Ramoul, Sylvie Barco & Natalie Rezelman.

L’exposition du Film swap dans les vitrines d’Initial LABO !

Vous aurez le plaisir de découvrir et contempler les résultats du Film Swap dans nos vitrines du 1 juillet au 4 septembre 2021. Nous avons pour l’occasion développé un visuel innovant pour exprimer la philosophie derrière le Film Swap. Toutes les photographies ont été tirées par nos tireurs Aurélie Guillou et Yonnel Leblanc.

Des ateliers photographiques créatifs

Lomography et Initial LABO vous proposent également d’exprimer vos talents de photographe ainsi que de laisser libre court à votre créativité à travers deux ateliers :

Samedi 3 juillet 2021 à 14h : Atelier Surimpression avec les appareils instantanés Lomography Atelier gratuit sur inscription. Prêt d’un appareil instantané Lomography et un pack de 10 photos instantanées offert.

Samedi 4 septembre à 14h : LomoWalk avec Fred Mortagne et les pellicules Lomography Tarif : 50€ pour l’atelier, une pellicule 35 mm, développement et numérisation par Initial LABO.

Nombre de places limité, réservation obligatoire par email gilles@initiallabo.com

Si vous souhaitez d’autres informations, rendez-vous sur le site internet Lomography France en cliquant sur le lien ci-dessous.

Surimpression de Franck Seguin et Jérémie Jung
Surimpression d’Anne-Fleur SIre et Alban Van Wassenhove
Surimpression de Fred Mortagne et Max Ramoul

Initial LABO est fier de pouvoir mettre son expertise à contribution de la 18 ème édition du festival photo La Gacilly qui se tiendra du 1er juillet au 31 octobre.


Depuis 2015, Nos équipes travaillent en collaboration avec les photographes exposés afin de restituer pleinement leur univers photographique. 

Pour la deuxième année consécutive, nous nous associons à l’AFP afin de mettre en lumière deux photographes de l’Agence basés dans le Grand Nord. Ils ont été sélectionnés par Cyril Drouhet, commissaire du Festival et Pierre Fernandez, responsable des contenus multimédia à l’AFP.

Le festival La Gacilly, un festival engagé

Le festival photo La Gacilly est un festival en plein air, habillant de ses photographies exposées, les murs, les rues et les jardins de La Gacilly. L’espace public laisse alors place à un espace scénique, partagé et accessible à tous, gratuitement. Il offre aux visiteurs la possibilité de vivre une expérience immersive et déambulatoire au cœur d’une trentaine de galeries à ciel ouvert et en grand format.

C’est également un festival engagé mettant en avant les grands enjeux de la société.

Chaque année, le Festival développe 2 thématiques. L’une géographique, qui propose des focus sur la création contemporaine propre à un pays ou un continent comme par exemple l’Afrique sub-saharienne en 2017. L’autre, environnementale, qui zoome sur une problématique liée à la protection de l’environnement telle que la relation Homme – Animal. En abordant les grands sujets de société dans une approche artistique et esthétique, le Festival Photo La Gacilly fait écho aux préoccupations de chacun.

En effet, face à des modes de production socialement et écologiquement destructeurs, le Festival promeut un vivre-ensemble harmonieux et une ouverture à l’autre apaisée, un mode de vie épanouissant et un modèle économique vertueux.

Destination “Plein Nord”

Cette année, la photographie scandinave est mise à l’honneur avec les photographes venus du Danemark, de Suède, de Finlande, d’Islande ou encore de Norvège. “Plein Nord” rend compte des grands enjeux environnementaux de notre époque tel que le changement climatique provoquant la fonte des glaciers.

Vous pourrez y retrouver :

  • Sune Jonsson – Mémoires Suédoises
  • Pentti Sammallahti – Ici au loin
  • Tiina Itkonen – Entre ciel et glace
  • Ragnar Axelsson – L’homme et l’hiver
  • Tine Poppe – Variations végétales
  • Sanna Kannisto – Vol au-dessus d’un studio
  • Erik Johansson – En trompe-l’oeil
  • Helena Blomqvist – À la source des rêves
  • Jonas Bendiksen – Big Melt et Vesteraalen News
  • Jonathan Näckstrand – Acclimations
  • Olivier Morin – Sports givrés

Sports givrés” – Olivier Morin (France)

Qu’est-ce qui pousse un surfeur à pratiquer sa passion dans des eaux frôlant les 3°C, au milieu des fjords enneigés ? « Ils n’ont tout simplement pas le choix », raconte Olivier Morin, rédacteur en chef du département photo de l’AFP, anciennement basé à Stockholm et amoureux des pays scandinaves qu’il continue de documenter. « Pour les Norvégiens, qui représentent la majorité des individus que je photographie, ces températures extrêmes ne sont pas un problème : ils vivent avec toute l’année. »

Olivier Morin

Jonathan Näckstrand – Acclimation – (Suède)

Le Grand Nord, Jonathan Näckstrand l’a parcouru en long et en large. « Il n’y a qu’un seul endroit où je n’ai pas encore été : le Svalbard. » La plus septentrionale des terres de la Norvège manque à ce Suédois, photographe pour l’AFP basé à Stockholm. Mais en sillonnant les pays scandinaves, Näckstrand a appris à les connaître dans toutes leurs complexités. 

Jonathan Näckstrand

Engagé et collaborant avec de nombreux photographes soucieux d’enjeux humanitaires et environnementaux,
Initial LABO est ravi d’être partenaire du Festival Photo La Gacilly

“Un moment de photographie avec Initial LABO”

Dandy est la référence des magazines masculin de mode et de luxe . Il cultive les valeurs de l’élégance, du savoir être et du savoir vivre. Il s’attache à tout ce qui fait le style : l’habillement et l’accessoire, l’automobile, mais laisse aussi une large part à la culture. Initial LABO partage les même valeurs au sein de son concept store et c’est tout naturellement que Dandy nous à proposé d’écrire la rubrique “Un moment de photographie avec Initial LABO”. Vous pourrez y retrouver des interview de nos photographes (Emanuel Scorceletti dans le numéro de printemps 2021 et Stéphan Gladieu dans le numéro d’Eté), mais également l’actualité des Festivals photographiques.

Le festival La Gacilly mis à l’honneur

Initial LABO est partenaire de la 18 ème édition du festival photo La Gacilly dont le thème de cette année est Le Grand Nord. Nos équipes ont eu le plaisir de travailler sur les images de : Erik JOHANSSON, Florence GOUPIL, Helena BLOMQVIST, Jonas BENDIKSEN, Mathias DEPARDON, Nick BRANDT, Sammallahti PENTTI et Tiina ITKONEN

Nous sommes particulièrement impliqués dans le projet d’exposition avec l’AFP avec les photographes : Jonathan NACKSTRAND et Olivier MORIN 

La Corée du Nord par Stéphan Gladieu présentée aux Rencontres d’Arles.

Stéphan Gladieu est un photographe ayant beaucoup voyagé et couvert les questions de guerre et sociales.
Reporter dans ses premiers jours, il a très rapidement utilisé le portrait pour illustrer la condition humaine dans le monde entier. Aujourd’hui, les travaux de Stéphan Gladieu sont publiés dans des publications de premier plan en France et à l’international.

Découvrez-en plus sur Stéphan Gladieu ainsi que le festival La Gacilly en consultant l’article dans la rubrique spéciale “Un moment de photographie avec Initial LABO” dans le magazine Dandy. Vous retrouverez l’interview de Stéphan Gladieu ainsi que le premier numéro en cliquant sur les liens ci-dessous.

Initial LABO a l’immense honneur de collaborer avec la BnF sur un projet d’envergure, destiné à répertorier une importante sélection de photographes brésiliens contemporains.

La BnF est la seule institution nationale à conserver un ensemble aussi significatif de tirages de photographes. Nous pouvons y retrouver Sebastião Salgado, Miguel Rio Branco, Carlos Freire, Regina Vater, Nair Benedicto, Alécio de Andrade, ou encore Cassio Vasconcellos.

Initial LABO, mécène de la BnF

Depuis 2019, Initial LABO a pu faire entrer au sein de cette institution pas moins de 400 tirages de quelques grands noms de la photographie brésilienne. Cela a été possible grâce au travail rigoureux du commissaire et galeriste Ricardo Fernandes. Cela à également eu lieu grâce à l’intérêt et aux connaissances de Héloïse Conesa, conservatrice du patrimoine. Elle est chargée de la collection contemporaine au département des estampes et de la photographie à la BnF.

D’ailleurs, un très bel exemple, la photographie “Menino marceneiro”, par la photographe Lita Cerqueira. Elle enrichit l’analyse dans l’exposition “Noir et Blanc, une esthétique de la photographie”.  

Lita Cerqueira, Menino marceneiro [Jeune menuisier], 1999, Cachoeira, Bahia, Brésil BnF, Estampes et photographie

la photographie brésilienne mise à l’honneur !

Accompagner les photographes est un engagement majeur de Initial LABO. 

Il est de notre volonté que la photographie brésilienne puisse retrouver la place qu’elle occupait dans la scène internationale. En effet, elle e a longuement été méconnue suite à un arrêt brutal dans les échanges culturels pendant les années de dictature militaire dans le pays.

Les thématiques explorées dans le cadre de cet enrichissement des collections sont multiples. Les paysages urbains ou naturels, le métissage ethnique, la communauté noire de Bahia, les répercussions de la mondialisation depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro et bien d’autres y sont mis en avant.

Nous espérons vous faire découvrir cette collection lors d’une grande exposition.

Nous vous invitons à découvrir d’autres informations à travers l’article “Brésil !” ainsi que le site internet de la BnF

« De par mon parcours, j’ai voulu mettre le prisme de l’enfance au cœur de mon tout premier livre
photo. Les enfants du Bangladesh ne sont pas différents des autres enfants. »

Pascal Villeneuve

Initial LABO vous présente l’exposition “BANGLADESH” de Pascal Villeneuve.

Rares sont les projets liés au Bangladesh qui en présentent une vision globale et honnête. Le projet Bangladesh de Pascal Villeneuve regroupe une exposition photographique ainsi qu’un livre. Les photographies qu’il y présente sont un témoignage profond de la situation de ce pays. Il rend hommage à sa complexité ainsi qu’à sa beauté.

Représentant de l’Unicef au Bangladesh pendant de nombreuses années il à
parfaitement compris la nature de ce pays et la complexité de ces habitants. Ce pays
a de multiples visages issus de son histoire et de sa géographie. Victime de la
montée des eaux, ces habitants ont su trouver au fond d’eux une force qui leur à
permis de faire de leur pays l’un des plus dynamique de la région.


A travers son exposition et son livre, Pascal Villeneuve nous fait voyager à travers la diversité des paysages et des visages nous menant à mieux comprendre les enjeux économiques et sociaux qui secouent ce pays, le développement du travail et en particulier du textile, qui amène une certaine richesse mais engendre également de grands malheurs en est un des exemple le plus parlant.

Le Bangladesh, un pays unique

Au cœur du delta du Gange et du Brahmapoutre qui est le plus grand delta fluvial du monde, se trouve le Bangladesh. En passant des plaines luxuriantes aux grandes étendues d’eau, ce pays accueille l’une des populations les plus denses du monde.

Emergeant des cendres d’une guerre d’indépendance en 1971 ce pays est perçu comme étant la deuxième nation la plus pauvre du monde. Alors que très peu croyaient en la survie de ce pays en tant qu’état indépendant, celui-ci a réalisé certains des progrès les plus importants jamais observés dans les conditions de vie de base de la population.

Un hommage aux jeunes générations

Ce projet met en images la vie de communautés Bangladeshi principalement en milieu rural, avec un accent sur la condition des enfants, des adolescents et des jeunes adultes. Il met également en avant les nombreux succès réalisés par le Bangladesh sur le plan socio économique, et dont ce pays peut être fier, tout en
insistant sur des domaines méritant une attention soutenue, tels que les risques environnementaux, l’atténuation des conséquences des changements climatiques ou le mariage des enfants.

L’exposition photographique sera disponible du 15 au 29 avril 2021 au 62 AV Jean-Baptiste Clément, 92100 Boulogne Billancourt

Le livre de Pascal Villeneuve est lui disponible sur notre site Initial Labo ainsi que sur son site internet. https://www.pascal-villeneuve.com/

Dans “Faubourg Treme”, son précédent livre aux Éditions André Frère, le photographe Alexis Pazoumian se questionnait sur la reconstruction suite à une catastrophe naturelle, faisant un parallèle entre son pays d’origine, l’Arménie, et cette région dévastés 10 ans auparavant par l’ouragan Katrina. On le retrouve aujourd’hui avec son dernier livre de photographies “Sacha” (Alexis Pazoumian, Éditions André Frère).

« Les similitudes sont nombreuses entre la Louisiane et mon pays d’origine, l’Arménie. Qu’elles soient victimes d’une catastrophe naturelle ou d’un crime contre l’humanité, un acharnement de l’histoire a meurtri ces populations mais n’est jamais venu à bout, bien au contraire même, de leur combativité… »

Alexis Pazoumian

Il nous emmène cette fois-ci dans le grand nord sibérien, et plus précisément en Yakoutie, la région la plus froide du monde, à la rencontre de Sacha, un éleveur de rennes, en première ligne face aux dérèglements climatiques.

Alexis Pazoumian, un ADN de voyageur.

Ce voyage n’a rien d’un hasard, la Russie à toujours passionnée Alexis, bercé par les récits de son grand-père artiste peintre, Richard Jeramian, qui s’y rendit en 1957 puis y exposa en Sibérie en 1980.

Lorsque Alexis apprend que les membres d’une branche éloignée de sa famille ont émigré en Sibérie suite au tremblement de terre de 1988, il voit là un signe et décide de s’y rendre à de nombreuses reprises entre 2017 et 2019.

Yakoutsk, mi-paradis mi-enfer.

Plus grande ville construite sur du permafrost, un sol dont la température se maintient en dessous de 0°C pendant plus de deux ans consécutifs, ces habitants vivent dans une véritable instabilité. Le réchauffement climatique provoquant une fonte du permafrost qui crée de graves problèmes pour les populations locales : affaissement de terrains, déformation des routes, rupture des oléoducs… 

Malgré ces conditions, la Yakoutie fascine. « Ses sous-sols regorgent d’or, de pétrole et de charbon. C’est aussi la première productrice de diamants du monde », précise l’auteur. Un territoire fabuleux, immaculé, mais hostile. « Les températures hivernales atteignent -60 °C », rappelle le photographe.

La première partie du livre est une plongée dans cet univers inconnu, mêlant des portraits d’habitants aux habitations soviétiques et aux scènes de la vie quotidienne. Nous comprenons sur leurs visages la dureté de leur quotidien, mais en même temps une certaine fierté de vivre si proche de la nature.

« Lorsque Dieu a survolé la Yakoutie un jour d’hiver, ses mains ont gelé et il a ainsi laissé échapper tous ses trésors ».

Légende Yakoute

Alexis nous livre, dans un cahier central, les récits de ces voyages en Yakoutie, son arrivée, son intégration parmi les habitants, puis son envie d’aller plus loin à la recherche d’un ailleurs.

A la rencontre de Sacha

Apprenant qu’une communauté d’éleveurs de rennes, les Evènes, vivait coupée du monde, Alexis décide de continuer son voyage et de rejoindre leur campement.

“Pour se rendre dans la région des éleveurs de rennes il faut traverser La R504 « Route des os ». Longue de plus de 1000 kilomètres, la succession d’images blanches et neigeuses, similaires, nous emporte vers un monde perdu plus glacial encore, jusqu’à -70°. La R504 fut construite par les prisonniers des goulags en 1932. La route est considérée comme le témoin d’une époque, elle garde en elle les os des ouvriers morts durant sa construction.”

Alexis Pazoumian

C’est dans cette communauté que Alexis rencontre Sacha, éleveur de plus d’un millier de rennes, il nous fait découvrir dans la deuxième partie du livre son quotidien, la beauté et la rudesse des paysages, c’est une plongée dans un monde inconnu mais si proche de nous.

Sacha” est une ode à la nature, à la liberté mais également un avertissement face à notre tendance à défier la nature, à la maltraiter sans en comprendre les conséquences. Chacun trouvera dans “Sacha” différentes strates de lectures, la beauté des photos, l’intimité du récit et son universalité.

“Nous sommes maîtres de notre territoire, mais nous ne pouvons pas contrôler la nature, elle reprend toujours ses droits.”

Alexandre Gromov Nicolaevitch dit “Sacha”

Ce livres est une très belle découverte, André Frère à mis tout en oeuvre pour mettre en valeur les photographies et le message de Alexis Pazoumian, la qualité de la couverture et du papier, la présence d’un livret central, ainsi que le tiré à part en anglais, l’ensemble contribue à faire de “Sacha” un livre majeur de 2020. Le livre a ainsi été nommé pour les prix HIP 2020.

Sacha aux Éditions André Frère, 112 pages, 40 photographies couleur + 18 argent & noir, 37 €
Disponible dans notre boutique en ligne ou en magasin.

Peu de livres arrivent à décrire une société contemporaine en ayant une solide compréhension de son histoire. La capacité de se détacher de son regard occidental le tout illustré de photos d’une qualité artistique indéniable. Le photographe Mathias Depardon trouve la bonne formule dans “Transanatolie” aux Editions André Frère

Le travail au long court de Mathias Depardon est exposé au Musée des Archives en 2017. Françoise Nyssen, Ministre de la Culture, découvre alors son travail. Ce livre referme cinq année de pérégrination dans l’ancien empire ottoman.

Mathias Depardon & la Turquie

Mathias Depardon découvre la Turquie 2010 lorsqu’il y suit des migrants syriens dans le cadre d’un reportage. Mais c’est deux années plus tard, lorsqu’il s’installe à Istanbul qu’il comprend l’influence turque dans la région et décide de l’explorer en profondeur.

Il parcours alors l’ancien empire Ottoman au grès des reportages et accumule photos et témoignages. Il en saisis le tiraillement entre passé et modernité sur un territoire propice aux conflits et politiquement instable.

La construction d’une nouvelle Turquie sur les ruines de l’empire Ottoman

« De Hatay au Maroc (…), pour nous, il ne s’agit pas d’autres mondes, mais de morceaux de notre âme » Recep Tayyip Erdogan (2016)

Le fantasme d’un nouvel empire Ottoman, Mathias en saisit les fondations que ce soit dans les constructions des grands immeubles à Istanbul, des stations balnéaires le long de la mer Noire, jusqu’au pâturage bientôt engloutis en Mésopotamie. Partout la même frénésie de construction.

« C’est, pour Ankara, une manière de se réapproprier le territoire et de le façonner à son image. Cette image se veut islamique, moderne, avec des lieux de culture qui mettent en avant le néo-ottomanisme ».

Mathias Depardon

Il existe une forte volonté de ré-appropriation de cette identité Ottomane “volée” lors de la dispersion de l’empire. Elle est attisée par l’utilisation de soft power, diffusion de la langue et de la culture, aide au développement économique…

« Lorsque j’étais sur place, je sentais un vrai tournant dans la région. Pouvoir vivre cette période, et la documenter allait être une source d’enrichissement intérieur extraordinaire. »

Erdoğan, au pouvoir depuis 2003, a parfaitement saisis l’opportunité de replacer son pays au centre de l’échiquier régional. L’effondrement des structures politiques et sociétales des pays voisins, la possibilité d’utiliser les réfugiés comme moyen de pression face à l’Europe, le désir d’identification à un rêve plus grand pour les millions de turcophones vivant loin de la “mère patrie”.

Mathias Depardon & les Éditions André Frère

Chaque image du livre se lit à différents niveaux selon sa connaissance et son intérêt pour la géopolitique. Certains seront bercés par la nostalgie qui se dégage des paysages et des portraits, d’autres y verront la construction d’une ambition plus grande.

C’est aussi la force de ce livre, nous donner les cartes en mains pour mieux comprendre la situation. Mathias Depardon n’est pas dans la démonstration d’une opinion comme cela est souvent le cas lorsqu’un sujet aussi sensible est traité en surface par le prisme occidental. Au contraire, les photographies sont sincères, sans effets trompeurs, sans jugement primaires.

Pour amener plus de profondeur et un éclairage à la fois historique et conjoncturel, il s’entoure de Guillaume Perrier, journaliste, et Hamid Bozarlan, historien spécialiste de la Turquie et de la question kurde.

Le livre est superbement édité par André Frère qui a, comme à son habitude, fait en sorte de mettre en avant le travail de son auteur. On remarque immédiatement les détails sur la couverture et la tranche. Un livre qui séduit autant par son aspect esthétique que par la justesse de son propos.

Transanatolia, Éditions André Frère, 45€, 208 p.
À découvrir sur notre boutique en ligne.

Créé en 1955, le Prix Nadar Gens d’images récompense chaque année un livre édité en France et consacré à la photographie ancienne ou contemporaine.

© FLORE, Courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière

Le jury a nommé pour 2020 le livre “L’odeur de la nuit était celle du jasmin” qui propose un dialogue entre les photographies de FLORE et les écrits de Marguerite Duras, le livre est publié aux Éditions Maison CF – Clémentine de la Féronnière.

FLORE, nourrie des récits de ces grands-parents ayant vécus à la même époque et sur les mêmes lieux que l’écrivaine Marguerite Duras, nous propose une plongée dans une Indochine mythique qu’elle “invente photographiquement”. Ces récits forment un imaginaire commun entre elle et l’écrivaine, le livre est ainsi ponctué de courts extraits de textes de Marguerite Duras qui dialoguent avec les photographies monochromes teintées au thé et cirées. Cette technique permet à l’artiste de nous faire voyager dans le temps, créant des espaces insoupçonnés, jouant avec nos perceptions.

© FLORE, Courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière

L’odeur de la nuit était celle du jasmin” est la deuxième série consacrée par FLORE à Marguerite Duras, après Lointains souvenirs qui était consacré à l’adolescence de l’écrivaine.

Le livre, par sa qualité d’impression et sa reliure japonaise nous permet de garder un merveilleux souvenir de l’exposition de l’artiste au sein de l’Académie des Beaux Arts et qui n’a pu ouvrir que du 28 au 30 octobre 2020 (nous espérons une date de réouverture prochaine).

© FLORE, Courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière

Cette exposition dont le commissariat à été confié à Sylvie Hugues est constituée d’une cinquantaine de tirages argentiques réalisés par l’artiste en chambre noire, teintés au thé et cirés ainsi que des tirages en héliogravure, des tirages pigmentaires couleur sur papier japonais et des pièces uniques sur feuilles d’or.

© FLORE, Courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière

FLORE est lauréate du Prix de la Photographie Marc Ladreit de Lacharrière, en partenariat avec l’Académie des Beaux-Arts.

Artiste photographe franco-espagnole née en 1963. Ses séries au long cours, souvent réalisées lors de voyages, ont été acquises ou présentées par des institutions prestigieuses comme le Musée du Petit Palais, le MMP+ de Marrakech, le Mémorial de Rivesaltes, la BnF, ainsi qu’à l’occasion de foires internationales comme Paris Photo, Photo London, Fotofever, Marrakech Art Fair, Daegu Art Fair ou la Snif Art Fair de Osaka.

Par des procédés techniques sophistiqués, FLORE façonne tout autant qu’elle restitue le monde déployé sous ses yeux pour en extraire des images qui se confrontent au mystère du temps qui passe, à notre condition de mortels, à la fragilité des souvenirs et à la capacité de la photographie de créer de la vérité plus vraie qu’une réalité.

© Adrián Claret

FLORE est représentée par la Galerie Clémentine de la Féronnière (Paris), la Galerie 127 (Marrakech), la Blanca Berlin Galeria (Madrid), la Galerie Wada-Garou (Tokyo) et la M.K.W. Art Gallery (New-York).

Auteur : G.C

Pour prolonger l’été, Initial Labo et François Darmigny vous proposent une rentrée placée sous le signe de la vitesse, de la liberté et du style.

François Darmigny, photographe et motard dans l’âme
Il découvre Wheels & Waves par hasard en 2016 et fond dans cet univers de passionnés dont il parle la même langue.

Wheels & Waves, un festival de légende
Inclassable, iconique et incontournable il est aujourd’hui une référence pour les amoureux de mécanique, de liberté et de style.

Découvrez la piézographie
Cette technique d’impression utilisant des pigments de charbon et de carbone révèle toutes les nuances de gris des photos de François Darmigny.

Réservez votre place gratuitement pour le vernissage pour rencontrer François Darmigny  à Boulogne-Bilancourt.

Francois Darmigny Wheels and Waves Initial Labo
Wheels and Waves by François Darmigny / Initial Labo

Le collectif MYOP et Initial Labo vous invitent à découvrir la collection Myopzine par ces auteurs autours de conférences et rencontres.

Participez aux animations organisées dans le cadre de la sortie de l’intégrale de la collection Myopzine.

Ce projet, conçue et édité par l’agence MYOP, collectif d’auteurs français exprimants leurs interrogations sur le monde d’aujourd’hui à travers leurs récits photographiques.

19 photographes et 19 univers photographiques

Pour cet événement, les photographes de l’agence MYOP, en étroite collaboration et avec le soutien de Initial Labo, réaliseront une installation photographique couvrant l’ensemble de la collection.

Un coffret comprenant des tirages collectors exclusifs

Sera également présenté le coffret collector de la collection Myopzine, comportant les 21 numéros ainsi que 19 tirages photographiques.

Des rencontres et échanges avec les photographes de MYOP

Ce lancement sera rythmé par des projections, des signatures et des conférences, permettant à l’agence MYOP et à Initial Labo de partager avec leur public leur passion commune pour la photographie.

Nous vous proposons plusieurs conférences présentant d’une part le concept Myopzine (de l’idée à la réalisation) et d’autre part le travail de plusieurs photographes participants au projet.

Réservez votre place gratuitement et rencontrez les photographes de l’agence MYOP à Boulogne-Bilancourt.


Samedi 5 septembre 16h – 19h : Guillaume Biney | Pierre Hybre | Alain Keler | Oan Kim | Stéphane Lagoutte.

Vendredi 11 septembre 18h – 20h : Pascal Maitre | Agnès Dherbeys | Ed Allcock | Julien Pebrel | Olivier Jobard | France Keyser.

Samedi 12 septembre 16h – 19h : Olivier Monge | Jean Larive | Marie Dorigny | Julien Daniel | Jérémy Saint-Peyre | Olivier Laban-Mattei.

MYOP Myopzine Exposition Initial Labo
L’agence MYOP sort l’intégrale Myopzine avec Initial Labo.
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